La chaîne de valeur des arachides au Malawi : après la récolte

Activités après récolte

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I.Introduction et façon de vous servir du présent ensemble

La présente série d’enjeux est destinée à fournir aux radiodiffuseurs les renseignements nécessaires pour vous aider à créer des émissions de radio efficaces et divertissantes sur la chaîne de valeur de l’arachide après la récolte. Les techniques liées à la chaîne de valeur de l’arachide après la récolte comprennent le séchage, la cueillette, le décorticage, le classement, le stockage, la commercialisation et la transformation de l’arachide.

La série d’enjeux se concentre sur les arachides au Malawi, mais une bonne partie des renseignements peut s’appliquer à d’autres pays de l’Afrique subsaharienne où l’on cultive des arachides.

La série d’enjeux commence par la présente introduction, puis la section II présente l’histoire d’un agriculteur qui transforme les arachides.

La section III présente des informations documentaires sur les démarches suivant la récolte des arachides. Veuillez consulter l’Ensemble de ressources 95, Élément 9 – Introduction aux chaînes de valeur – pour obtenir la définition d’une «chaîne de valeur» et pour comprendre pourquoi les chaînes de valeur sont importantes à la fois pour les diffuseurs et pour les agriculteurs.

Dans la section IV, nous formulons quelques suggestions pour créer une émission sur les démarches suivant la récolte des arachides.

Dans la dernière section, la section V, nous énumérons des sources pour obtenir de plus amples informations sur la chaîne de valeur de l’arachide après la récolte, soit les organisations-ressources, des émissions de radio en ligne, des vidéos en ligne et des documents en ligne.

Vous pourriez utiliser de plusieurs façons l’information contenue dans la présente série d’enjeux. Par exemple :

  • Vous pourriez utiliser l’histoire de la section II comme point de départ pour créer vos propres histoires locales. Vous pourries interviewer des transformateurs d’arachides, des négociants et d’autres intervenants dans le processus.
  • Vous pourriez utiliser la section III comme source de renseignements de base dans n’importe quelle émission sur les arachides.
  • Vous pourriez utiliser les suggestions de programmes de la section IV comme source d’inspiration pour créer une émission sur les arachides.
  • Vous pourriez communiquer avec une ou plusieurs des organisations mentionnées à la section IV pour obtenir de l’information ou pour trouver des spécialistes à interviewer.
  • Vous pourriez vous servir des programmes audio, des vidéos et des documents en ligne de la section 5 pour vous aider à créer des émissions sur les arachides.

II. Histoire d’arachides

M. Kuliyani Chadooka est le président de la coopérative Nthiransembe, un regroupement d’agriculteurs qui transforment et commercialisent des produits de l’arachide, tels que l’huile de cuisson et des aliments pour animaux. M. Chadooka a 40 ans, est marié et père de cinq enfants. Il cultive l’arachide et d’autres cultures dans le village de Mphanga, près de Mchinji, à l’ouest de la ville de Lilongwe, la capitale du Malawi, et près de la frontière zambienne.

M. Chadooka s’est joint à la coopérative en 2009 parce qu’il voulait du changement et en avait besoin. Auparavant, la vente de ses arachides lui faisait perdre de l’argent. Il n’y avait pas de marché fiable et il était à la merci des vendeurs en qui il n’avait pas totalement confiance. Ses pertes agricoles généraient de nombreux problèmes; il ne pouvait pas se permettre du matériel scolaire pour ses enfants, il avait du mal à acheter des vêtements pour sa famille et la famille vivait dans une hutte au toit délabré.

Depuis qu’il s’est joint au groupe, sa vie a changé. La coopérative achète ses arachides à un prix compétitif et ses actions de la coopérative lui permettent de récolter des dividendes à la fin de chaque année. En travaillant avec les autres membres de la coopérative, M. Chadooka a pu construire une maison assortie d’un toit en tôle, se procurer quatre chèvres et il a désormais les moyens d’acheter des vêtements pour sa famille et de subvenir aux besoins scolaires de ses enfants.

Cette saison, il a élargi ses champs d’arachide en passant de deux à trois hectares et il envisage d’acheter des terres pour en cultiver davantage. Il dit qu’il prend désormais la production d’arachides très au sérieux.

La coopérative Nthiransembe a fait ses débuts en 2007 et, par le biais d’un programme gouvernemental, il a reçu un prêt d’équipements de transformation. En 2012, elle a ouvert une usine de transformation de l’arachide en huile et elle est sur ​​la bonne voie pour rembourser intégralement le prêt. La coopérative compte 56 membres et s’est taillé un marché fiable et rentable pour l’huile de cuisine de qualité et la nourriture pour animaux. Vous pourrez en apprendre davantage sur la coop dans l’élément 4 du présent ensemble.

III. Informations documentaires sur les démarches suivant la récolte des arachides au Malawi

Introduction

Les agriculteurs peuvent perdre entre 20 et 30 % de cosses d’arachide pendant la récolte. Les raisons de telles pertes varient, mais il est clair que la récolte avant ou après la période de récolte recommandée peut réduire considérablement les rendements et la qualité. Si vous récoltez trop tôt, les graines d’arachide vont rétrécir en séchant, ce qui diminue le poids, la teneur en huile et leur qualité. Si vous récoltez trop tard, la qualité des semences diminue en raison de la moisissure, ce qui mène à la contamination par les aflatoxines. La récolte trop tardive réduit également les rendements; les gynophores sont faibles et les cosses se détachent et demeurent au sol. L’humidité du sol au moment de la récolte est également un facteur important. Un sol trop humide au moment de la récolte diminue la qualité alors qu’un sol trop peu humide peut augmenter les pertes de cosses.

Les pertes survenant pendant le stockage sont un problème majeur dans les climats de températures élevées et de forte humidité. De telles conditions engendrent de la moisissure, ce qui mène à la contamination par l’aflatoxine des arachides entreposées. Toutefois, le fait de suivre la procédure recommandée de séchage et de stockage peut réduire les pertes. Par exemple, l’utilisation de matériel d’emballage et de stockage à l’épreuve de l’eau permet de conserver la qualité des arachides. Il est important de noter que les graines non décortiquées auront une plus grande viabilité que les arachides stockées sous forme de grains.

Pour minimiser les pertes après la récolte, l’étape la plus importante est le séchage efficace.

Séchage

Le stockage d’arachides à haute teneur en humidité les expose à la moisissure, ce qui mène à la contamination par les aflatoxines. Afin de réduire la contamination par l’aflatoxine et les risques de maladie, il est important de sécher les arachides adéquatement.

Les techniques traditionnelles de séchage comprennent: la disposition des cosses de plantes vers le haut dans les champs pendant plusieurs jours, le séchage des arachides sur les toits, l’entassement des arachides dans les champs ou dans les maisons et le stockage des arachides humides dans des sacs en attendant le soleil. De telles pratiques augmentent considérablement le risque de contamination par les aflatoxines; il faut donc les éviter.

Il existe plusieurs méthodes plus efficaces de séchage des arachides. Les agriculteurs peuvent construire des moyettes, faire sécher les arachides sur des grilles ou des structures en forme de A ou utiliser des andains et des nattes – ces méthodes sont décrites ci-dessous. Peu importe la méthode utilisée, il est important de se rappeler que lorsque les cosses d’arachide sont exposées au soleil trop longtemps, la qualité des graines peut se détériorer énormément et les graines peuvent ne pas germer.

Le but du séchage est de réduire la teneur en humidité des cosses d’arachide à entre 6 et 8 %. Quand elles atteignent ce niveau de sécheresse, elles sont prêtes au stockage. Les agriculteurs peuvent déterminer le niveau d’humidité des arachides en les secouant. Lorsque les noix atteignent le taux d’humidité recommandé, elles émettent un bruit de crécelle quand elles sont secouées. La clé pour un bon séchage est de sécher rapidement, mais constamment. Un séchage trop rapide peut réduire la qualité des arachides.

Voici quelques méthodes efficaces de séchage :

À l’aide de moyettes

Pour créer un Mandela cock, il faut d’abord construire une plateforme circulaire d’environ 1 ou 2 mètres de largeur et 18 pouces de hauteur. Il faut ensuite placer les plants d’arachide autour du périmètre de la plateforme et les cosses dans la partie intérieure du cercle. Continuez de mettre les plants autour du cercle, ce qui crée des couches et réduit progressivement le diamètre du cercle jusqu’à ce qu’il n’y ait qu’une petite ouverture dans la partie supérieure du Mandela cock. Puis, vous devez couvrir cette ouverture à l’aide des plants d’arachide, en vous assurant que les cosses sont tournées vers le bas. Le Mandela cock peut atteindre une hauteur de un à un et demi mètre et il faut entre 2 et 4 semaines pour obtenir la teneur en humidité recommandée de 6 à 8 %.

La plateforme aide à faire en sorte que les couches inférieures du Mandela cock ne deviennent pas gorgées d’eau quand il pleut. N’utilisez pas de polyéthylène pour couvrir la base du Mandela cock, sinon il risque de réduire le drainage de l’eau s’il pleut. N’utilisez pas de feuilles de polyéthylène pour couvrir le Mandela cock, car l’humidité risque de s’accumuler sous les feuilles par effet de condensation. (Pour plus d’informations sur la construction d’un Mandela cock, veuillez vous référer à la section III de cet ensemble de ressources et aux sections 1 à 4 de l’Ensemble de ressources no 97).

Séchage sur des grilles

Il est également possible de sécher les arachides sur une grille à l’aide de morceaux de bois croisés. Les étagères peuvent mesurer 90 centimètres de longueur, être espacées de 45 centimètres et l’étagère la plus basse devrait se situer à 45 centimètres du sol. Placez la grille de sorte que les arachides soient protégées des rayons directs du soleil. Les grilles peuvent également être entreposées à l’intérieur de structures, y compris des maisons. Les cosses que vous faites sécher sur des grilles et qui ne sont pas protégés de la pluie par un abri devraient être recouvertes ou entrées à l’intérieur par temps humide.

Séchage à l’aide de structures en forme de A

Après avoir cueilli les arachides, il vous faut les regrouper et les empiler sur une structure en forme de A, en vous assurant que les cosses sont tournées vers l’intérieur et sont à l’abri du soleil. Pour construire une structure en forme de A, vous devez utiliser trois pôles épais comme base et fixer des poteaux minces aux deux principaux poteaux formant la lettre A. (Vous pouvez vous référer à la photo à la page 2 de http://www.icrisat.org/gsp/03_ENG_harvesting_Guide_april1.pdf ). Les plants flétris sont placés sur les poteaux minces qui agissent à titre de rayons.

La tablette la plus basse devrait se situer à environ 45 centimètres du sol. Si la structure en forme de A est bien construite, le feuillage de séchage protégera les cosses de la pluie et du vent, et l’air servant au séchage circulera librement. D’habitude, les arachides prennent entre trois et quatre semaines à sécher avant que les cosses ne soient cueillies.

Séchage sur des andains et des nattes

Si les arachides doivent être séchées à même le champ (ce qui n’est pas recommandé), il est préférable d’utiliser des andains; les plants y sont déposés en rangées pour sécher plus rapidement au vent. (Vous pouvez vous référer à la photo à http://www.icrisat.org/gsp/03_ENG_harvesting_Guide_april1.pdf.) Il faut laisser les arachides sécher sur les andains entre 3 et 5 jours avant d’en faire la cueillette ou le décorticage. Après, il faut ramasser les cosses et les déposer en couches minces sur des nattes ou d’autres surfaces et les laisser au soleil entre 2 et 5 jours. Normalement, c’est suffisant pour que les cosses atteignent la teneur en humidité requise aux fins du stockage. Les cosses séchées sur des andains et ​​des nattes doivent être recouvertes ou entrées à l’intérieur par temps humide.

Cueillette ou décorticage

Quand elles sont suffisamment sèches, les cosses des arachides sont cueillies ou décortiquées. Les agriculteurs de petites exploitations familiales le font normalement à la main, mais il existe aussi des débourreurs mécaniques (Vous pouvez vous référer aux ressources vidéo no 1, no 2 et no 3 ci-dessous).

Les cosses cueillies à la main sont détachées une à une des plantes. Il n’est pas recommandé de battre les arachides avec des bâtons parce que les cosses peuvent se faire endommager.

Classification et nettoyage

Les arachides peuvent être classées avant d’être entreposées. Les agriculteurs devraient se débarrasser de tous les résidus de cultures mélangés avec les cosses d’arachide parce que les résidus sont des sources possibles de champignons à l’origine de l’aflatoxine. Les agriculteurs devraient également se débarrasser des cosses endommagées, fendues ou abîmées, car elles réduisent le prix de vente. C’est une bonne idée de classer les arachides après qu’elles aient été décortiquées afin d’obtenir un meilleur prix au lieu de vendre des arachides non décortiquées.

La classification rend le processus de décorticage plus rapide et plus efficace.

Entreposage

Les sacs d’entreposage doivent être faits de matériaux qui permettent à l’air de circuler, tels que des sacs de jute. Seuls les sacs de polyéthylène ou de polypropylène faits de matériaux permettant à l’air de circuler doivent être utilisés. Empêcher l’air de circuler librement risque de favoriser la prolifération des champignons. De plus, pour éviter un tel désagrément, il ne faut pas non plus couvrir les sacs entreposés de plastique ou de toile. Et n’entreposez jamais d’arachides humides dans des sacs ou d’autres récipients de stockage. En d’autres termes, assurez-vous que les arachides entreposées sont sèches.

Les sacs ne doivent pas être en contact avec le sol pour permettre à l’air de circuler librement. Les agriculteurs peuvent déposer les sacs sur une plateforme de planches de bois pour éviter le contact avec le sol et les murs et pour assurer une bonne circulation de l’air. Si les sacs sont empilés, laissez un espace entre les piles pour que l’air puisse circuler. N’empilez pas les sacs au-delà de la hauteur raisonnable.

Le lieu d’entreposage devrait être sec et offrir une bonne circulation d’air. Idéalement, il devrait s’agir d’un endroit frais parce que c’est ainsi que la durée de conservation des cosses pourra être prolongée. Les agriculteurs doivent garder les lieux d’entreposage propres en tout temps.

Si les agriculteurs ne peuvent pas utiliser des sacs, ils peuvent entreposer les arachides dans des pots en argile (mbiya en chewa) ou des paniers et des cribs tissés (nkhokwe) tissés. Les pots et les paniers sont placés dans un endroit propre et frais dans la maison et les cribs sont placés à l’extérieur. Souvent, les agriculteurs recouvrent les paniers et d’autres récipients de boue et de bouse de vache pour éloigner les ravageurs. Si les cosses sont entreposées en vrac (ce qui n’est pas recommandé), il faut les placer sur une plateforme à un mètre du sol.

Les agriculteurs peuvent traiter les installations d’entreposage et les arachides à l’aide d’insecticides tels que la poussière d’Actellic avant l’entreposage. Toutefois, les insecticides coûtent trop chers pour la plupart des agriculteurs d’exploitations familiales. À défaut de pouvoir utiliser des insecticides, il faut suivre les recommandations de séchage et d’entreposage suivantes ainsi que les ressources énumérées à la fin du document pour que l’entreposage soit efficace.

Faites une inspection des arachides entreposées toutes les deux semaines pour déceler des dommages. Il est très important de surveiller les populations d’insectes afin de prendre des mesures de contrôle dès que vous remarquez une infestation. (Pour en savoir plus sur la façon d’inspecter les récoltes entreposées, y compris les arachides, référez-vous à l’Ensemble de ressources no 15, chapitre 5, pages 48-55.)

Lutte contre les insectes nuisibles à la suite de la récolte

Les arachides entreposées sont vulnérables aux attaques d’insectes nuisibles. Les principaux insectes nuisibles sont la punaise séminivore (également appelée le foreur ou le charançon), le tribolium rouge de la farine et le silvain marchand. Quand les arachides sont endommagées par les insectes, les dommages affectent la qualité des semences, augmentent l’exposition aux moisissures, réduisent la durabilité des graines et peuvent même entraîner la perte complète des arachides.

L’ampleur des dommages causés par les insectes nuisibles aux arachides entreposées dépend fortement de la température et de la teneur en humidité des arachides entreposées. Les cosses mûres sont moins portées à se détériorer que les cosses non mûries. Les fissures dans les cosses augmentent la vulnérabilité aux attaques d’insectes nuisibles alors qu’un séchage soigneux en réduit la vulnérabilité.

 

La plupart des insectes nuisibles sont incapables de pénétrer les cosses d’arachides intactes, donc le fait de laisser les arachides dans leur coquille limite les dommages pouvant résulter d’une attaque d’insectes nuisibles. Or, la punaise séminivore peut pénétrer les cosses. Les insecticides peuvent offrir une certaine protection contre de tels insectes, mais ils coûtent cher.

Il importe aussi de contrôler régulièrement les récoltes entreposées. Si vous constatez de faibles niveaux d’infestation d’insectes pendant votre inspection, il vous reste assez de temps pour utiliser des mesures de contrôle et limiter les pertes.

Les pièges de ravageurs sont des outils utiles pour la surveillance des lieux d’entreposage. Leur recours à des fins d’inspection nécessite souvent moins de temps et d’effort que les autres méthodes. Ils causent moins de dommages aux arachides et fournissent souvent la première preuve d’infestation qui s’est développée entre les inspections. Les agro-commerçants vendent toutes sortes de pièges, y compris des pièges à rats et à mites. Les pièges varient selon leur coût, leur complexité et la nature des insectes qu’ils attirent.

Pour la plupart des agriculteurs d’exploitations familiales, le coût élevé des insecticides et la résistance croissante des insectes nuisibles aux insecticides signifient qu’il faut mettre l’accent sur ​​les pratiques exemplaires d’entreposage, comme celles qui sont décrites dans le présent document.

Voici d’autres lignes directrices et trucs en matière de gestion des insectes nuisibles dans les lieux d’entreposage :

  • Veiller à ce que les lieux d’entreposage soient relativement frais et secs, ce qui crée des conditions défavorables à la croissance et au développement des insectes;
  • Mélanger des matériaux abrasifs tels que du sable fin, du kaolinton ou de la cendre de bois avec les arachides entreposées;
  • Utiliser des semences de margousier écrasées, des feuilles de margousier ou de l’huile de margousier puisque ce dernier repousse les insectes nuisibles et les décourage à se nourrir des arachides; et
  • Se servir d’insecticides comme la poussière Actellic et procéder à des fumigations.

Voici d’autres produits à base de plantes que les agriculteurs utilisent pour protéger les arachides entreposées : le jus de banane (il s’évapore et laisse une fine poudre blanche), les cendres de bouse de vache brûlée, les cendre de bois, le souci du Mexique, le chénopode fausse-ambroisie, le Swartzia madagascariensi et la téphrosie Voegeli.

La propreté des lieux permettra de limiter les infestations d’insectes pendant l’entreposage. Avant d’entreposer les arachides, les agriculteurs devraient nettoyer à fond les conteneurs d’entreposage et les alentours pour se débarrasser des cultures infestées d’insectes ou des résidus végétaux. Il est important de ne pas placer la nouvelle récolte au-dessus de ce qui reste de la récolte précédente.

Pour obtenir plus de renseignements sur l’entreposage des grains et des légumineuses à graines (y compris les arachides), veuillez vous référer à l’Ensemble de ressources no 14.

Aflatoxine

Après la récolte, les arachides peuvent être infestées par les champignons de l’espèce Aspergillus qui libèrent l’aflatoxine. Les causes liées à l’apparition de la moisissure et, par conséquent, à la contamination par l’aflatoxine après la récolte sont diverses. En voici quelques-unes :

  • Le contact des coquilles avec l’eau ou d’autres liquides pendant le décorticage;
  • Le séchage inadéquat des arachides;
  • Des températures élevées dans les salles d’entreposage;
  • Une forte teneur en humidité dans les salles d’entreposage; et
  • L’endommagement des arachides pendant le transport.

Si vous trouvez de la moisissure dans les arachides entreposées, séparez et brûlez les cosses touchées. Ne les donnez pas aux animaux ou aux humains, car ils peuvent causer le cancer et mener à la mort.

Décorticage

Si vous entreposez des graines décortiquées, elles se détérioreront rapidement. Donc, les agriculteurs ne devraient décortiquer les arachides que tout juste avant qu’elles ne soient utilisées, que ce soit pour la consommation à domicile, le marketing ou la plantation. Le décorticage peut se faire à la main ou à l’aide de machines. Il faut jeter les graines non mûries, infestées par des insectes nuisibles, décolorées, moisies ou racornies. Il importe d’enlever la poussière et les corps étrangers tels que la saleté et la végétation, car ils peuvent provoquer des infestations d’insectes et de la moisissure.

Le décorticage à la main est une méthode à forte intensité de main-d’œuvre, mais s’avère efficace pour de petites quantités. Il est particulièrement efficace pour le choix des graines qui serviront à la plantation, car il provoque moins de dommages aux graines.

N’arrosez pas les cosses sèches pendant le décorticage. Bien que ce soit une pratique très courante, il est essentiel d’éviter de rendre la noix plus humide. Minimiser l’humidité est le facteur le plus important dans le contrôle de l’apparition de la moisissure.

Il n’est pas recommandé de mettre les cosses dans des sacs et de les battre au moyen de bâtons ou de piétiner les sacs, car de tels gestes risquent d’endommager un grand nombre de graines.

Les décortiqueuses mécaniques à commande manuelle peuvent décortiquer 50 kg d’arachides par heure; les agriculteurs peuvent décortiquer environ un kilogramme d’arachides par heure. Si un ménage produit 800 kilos d’arachides sur un hectare de terrain, le décorticage à la main prend environ 800 heures comparativement à 16 heures par le biais d’un décorticage mécanique.

Transformation

Les arachides peuvent être transformées en de nombreux produits de consommation, dont l’huile de cuisson, la farine d’arachides, beurre d’arachides, le biodiesel, les noix grillées et les aliments pour animaux. Les arachides sont également utilisées comme ingrédient dans le chocolat, les barres énergétiques et les gâteaux et peuvent être enrobées de farine aux fins de la cuisson d’aliments frits.

La plupart du temps, les agriculteurs transforment les arachides en farine en les concassant à la main, un procédé nommé nsinjiro en chewa. Beaucoup d’agriculteurs concassent les arachides à la main pour en faire du beurre d’arachides. Les noix grillées et cuites sont également très fréquentes.

Les arachides servant à la transformation doivent être propres et exemptes de moisissures.

Huile de cuisson

L’huile d’arachides contient de grandes quantités d’énergie et des quantités élevées de certaines vitamines et d’acides gras essentiels.

Pour faire de l’huile, il faut d’abord décortiquer et nettoyer les arachides. Vous aurez besoin d’un pressoir qui extrait l’huile des arachides et d’équipements de filtrage.

Il y a beaucoup de pressoirs sur le marché, dont certains sont faciles à construire. Référez-vous à l’Ensemble de ressources no 1 pour en apprendre davantage sur les principes de l’extraction d’huile.

Farine

La farine d’arachides est très couramment vendue dans les magasins de vente au détail et par les vendeurs autonomes. La farine est souvent faite de petits grains ou de grains cassées qui ont soit été concassés à la main, soit transformés dans un moulin à marteaux.

Beurre d’arachides

Pour faire du beurre d’arachides, il faut utiliser des grains d’arachides décortiquées et grillées. Triez les noix pour enlever celles qui sont fendues, moisies ou racornies (pour réduire le risque de consommer des noix contaminées par l’aflatoxine) et des pierres ou des corps étrangers. Cela aide à réduire la contamination par l’aflatoxine.

Faites griller les noix à 218 °C (425 °F) pendant 20-30 minutes ou jusqu’à ce que les arachides soient de couleur brune, soit sur ​​des plateaux, soit dans un four, en tournant les noix de temps en temps. Les arachides peuvent aussi être grillées dans des équipements similaires à ceux qui servent à la torréfaction du café. Les petits torréfacteurs rotatifs utilisés dans la torréfaction du café permettent à chaque arachide de rôtir uniformément.

La torréfaction ajoute de la valeur aux arachides en rehaussant leur saveur et leur arôme. Après la torréfaction, les noix sont bien dorées et les peaux se détachent facilement. Après une torréfaction complète, suivez les six étapes suivantes pour faire du beurre d’arachides :

  1. Enlevez la peau des arachides (si vous le souhaitez);
  2. Mettez les noix dans un moulin ou un mélangeur;
  3. Broyez les noix jusqu’à ce qu’elles se transforment en pâte;
  4. Soulevez le couvercle du broyeur et mélangez le tout à l’aide d’une cuillère en bois;
  5. Poursuivez le broyage jusqu’à ce que le mélange ait une consistance lisse et qu’il n’y ait plus de grains cassés; et
  6. Versez le mélange dans des contenants et couvrez-les adéquatement.

Les noix peuvent être broyées à la main ou au moyen d’un moulin motorisé. Le type de moulin varie selon l’échelle de production.

Lorsque les arachides atteignent la bonne consistance, vous pouvez ajouter du sel dans une proportion d’environ 2% de la masse du beurre obtenu. Le beurre d’arachide ne dure que quelques mois à moins qu’il soit réfrigéré et, habituellement, il se vend très peu de temps après sa fabrication.

Le procédé précité permet d’obtenir le type de beurre d’arachide « croquant ». En faisant des ajustements au moulin, vous pouvez produire des textures différentes, mais pour obtenir un beurre de type lisse, il faut suivre un procédé de broyage plus complexe.

Commercialisation

Au Malawi, la majorité des agriculteurs vend ses arachides décortiquées et crues. Il y en a tout de même beaucoup qui vendent des arachides crues non décortiquées et quelques-uns qui vendent des arachides frites ou rôties.

La plupart des agriculteurs du Malawi vend ses arachides aux vendeurs et beaucoup les vendent aux marchés locaux. Presque tous les agriculteurs vendent leurs arachides de façon autonome plutôt qu’en tant que groupe ou coopérative. La plupart mais pas tous les producteurs d’arachides – tant les hommes que les femmes – obtiennent des informations sur les points de vente et les prix auxquels ils devraient s’attendre de leurs homologues tandis que d’autres obtiennent des renseignements à partir de la radio ou des agents de vulgarisation.

Un des plus grands défis auxquels sont confrontés les agriculteurs lorsqu’ils essaient de vendre leurs arachides est de se faire escroquer par des intermédiaires. Parmi les autres défis, on compte la difficulté à fixer un prix de vente et à déterminer le coût du transport. De nombreux producteurs disent qu’ils ne sont pas satisfaits du prix de vente des arachides.

Les agriculteurs qui veulent gagner leur vie en vendant et en transformant des arachides font face à beaucoup de défis. Les infrastructures relatives aux routes et au marché sont inadéquates au Malawi et les normes de production et de transformation pourraient ne pas voir le jour.

La plupart des agriculteurs n’ont pas les moyens de se procurer de l’équipement de transformation. Les niveaux élevés d’aflatoxine et les bas prix compliquent le travail des entreprises de culture d’arachides. L’accès au crédit est limité et les taux d’intérêt sont élevés.

Un certain nombre de solutions ont été proposées pour répondre à ces défis, y compris l’encouragement des agriculteurs à former des groupes et à créer de meilleurs liens avec les autres acteurs de la chaîne de valeur (par exemple, les acheteurs, les transformateurs et les commerçants). Le commerce équitable et d’autres efforts de commercialisation créatifs ont porté fruit pour certains agriculteurs.

Deux méthodes de commercialisation qui peuvent profiter aux cultivateurs d’arachides sont l’agriculture à contrat et les systèmes de récépissés d’entrepôt.

Agriculture à contrat

Dans l’agriculture à contrat, les acheteurs engagent des petits planteurs – souvent par l’entremise d’associations, de coopératives ou de regroupements d’agriculteurs – afin qu’ils fournissent un volume déterminé d’arachides d’une qualité voulue à une date précise. Les acheteurs acceptent de payer un prix minimal. Il y a parfois des primes; tout dépend du prix offert à un acheteur pour la vente des arachides. Selon les dispositions du contrat, l’acheteur peut également fournir aux petits planteurs des conseils techniques et du soutien, des intrants subventionnés et le transport des arachides récoltées.

Un avantage majeur de l’agriculture à contrat, c’est qu’elle donne aux cultivateurs la sécurité de savoir que leurs arachides seront vendues et ils savent à quel prix ils doivent plus ou moins s’attendre. Une telle sécurité permet aux familles d’agriculteurs de planifier leurs achats et leurs finances.

Un inconvénient possible de l’agriculture à contrat est qu’elle peut mener les agriculteurs d’exploitations familiales à se concentrer exclusivement sur leur contrat et donc à faire de la monoculture de l’aliment faisant l’objet du contrat. Une option risquée pour les agriculteurs d’exploitations familiales.

Les acheteurs inexpérimentés ne parviennent pas toujours à bien gérer l’agriculture à contrat. Le lancement d’un programme de sous-traitance comporte des coûts importants. Il existe deux stratégies simples pour réduire le risque d’échec en matière de plantations de sous-traitance: la culture d’aliments familiers qui ne nécessitent pas de formation dans de nouvelles pratiques et la culture d’aliments ayant de multiples sources de semences.

Parfois, des ONG ou d’autres organisations aident à établir des codes de conduite pour les programmes de sous-traitance et font un suivi de leurs réussites. Les programmes de sous-traitance qui portent fruit sont ceux dont les contrats font l’objet d’une consultation à part entière des cultivateurs et de discussions sur les difficultés rencontrées par ces derniers.

Les contrats doivent stipuler clairement des sujets tels que :

  • les responsabilités des cultivateurs et des acheteurs;
  • les délais de préparation des terres;
  • les pratiques agricoles;
  • la livraison et la qualité des intrants;
  • le crédit et les services de vulgarisation;
  • la qualité du produit; et
  • les prix et le paiement.

Systèmes de récépissé d’entrepôt

Dans un système de récépissé d’entrepôt – l’élément 3 est une dramatique qui comprend des discussions sur un système de récépissé d’entrepôt. –, les agriculteurs entreposent leurs récoltes dans une installation dirigée par un gouvernement ou une entreprise privée. Les cultures sont classées et pesées à leur arrivée à l’entrepôt. Ensuite, le cultivateur reçoit un accusé de réception qui fait état du volume des cultures et de leur valeur.

Selon la valeur de la récolte entreposée, les agriculteurs peuvent accéder à des prêts de certaines institutions financières jusqu’à un pourcentage maximal du prix de vente prévu pour leur récolte. (Au Malawi, l’agriculteur reçoit 70 % du prix de vente estimé de la récolte, bien que cela varie d’un endroit à un autre et d’un pays à l’autre.) La culture demeure entreposée jusqu’à ce que l’agriculteur décide que le prix est adéquat pour sa vente entière ou partielle. Lorsque la récolte est vendue, le coût de l’entreposage et les coûts liés à l’emprunt sont déduits et l’agriculteur reçoit les fonds restants, le cas échéant.

Le propriétaire de l’entrepôt garantit de compenser toute perte de valeur de la récolte entreposée résultant du vol, d’un incendie ou d’autres catastrophes, souvent par le biais d’assurances. Une telle garantie est essentielle à la réussite d’un système de récépissé d’entrepôt et permet aux agriculteurs de transférer le récépissé d’entrepôt à d’autres parties comme les institutions financières ou de l’utiliser comme nantissement.

Un avantage majeur des systèmes de récépissés d’entrepôt est qu’ils permettent aux agriculteurs de recevoir leur paiement peu après la récolte sans attendre une hausse des prix et la vente de leur récolte. Grâce à l’argent qu’ils reçoivent sous forme de prêt, les agriculteurs peuvent acheter des intrants agricoles et d’autres articles ménagers.

En outre, en laissant leur récolte dans l’entrepôt plus longtemps pendant la saison, les agriculteurs se font offrir des prix plus élevés. Les installations d’entreposage sont généralement sécuritaires et efficaces. Les acheteurs sont récompensés parce qu’ils reçoivent des cultures d’une qualité et d’une quantité connues.

Le système de récépissé d’entrepôt comporte un certain nombre de risques. Par exemple :

  • Le prix de la récolte peut baisser, ce qui réduit la valeur des marchandises entreposées;
  • La commercialisation de la récolte peut poser des problèmes;
  • L’agriculteur peut ne pas être en mesure de rembourser intégralement les prêts; et
  • Il se peut que les installations d’entreposage ou les systèmes de gestion soient inadéquats ou l’exploitant de l’entrepôt peut ne pas être en mesure de compenser les pertes de cultures dans le magasin.

Ces risques peuvent être plus importants en l’absence d’un gouvernement national ou d’un contrôle réglementaire des systèmes de récépissés d’entrepôt.

La chaîne de valeur des arachides au Malawi

Les premiers maillons de la chaîne de valeur des arachides au Malawi, ce sont les fournisseurs qui procurent des semences, de l’engrais, des pesticides et d’autres intrants aux agriculteurs. (En fait, la plupart des petits agriculteurs d’arachides au Malawi utilisent des semences recyclées et n’achètent pas d’intrants tels que des engrais ou des pesticides pour cultiver l’arachide.) Les agriculteurs vendent leurs arachides (en effectuant un classement minimal) aux négociants du village ou du centre commercial le plus près.

Un petit nombre d’agriculteurs vendent leurs arachides fraîches à des négociants qui les revendent ensuite au sein des marchés urbains. Les négociants vendent aussi les arachides à des acheteurs ou à de petits négociants dans des centres commerciaux. . Ces petits négociants classent et emballent les arachides en sacs de 50kilos qu’ils vendent par la suite à de gros transformateurs ou négociants et à des courtiers étrangers (surtout de la Tanzanie et du Burundi). Les gros transformateurs ou négociants transforment une partie des arachides en beurre d’arachide et en arachides rôties salées. Certains sont remballés en plus petites quantités et vendus dans les supermarchés et le reste est exporté.

Comme le mentionne le texte ci-dessus, les agriculteurs transforment chez eux quelques arachides en farine, en huile d’arachide et en arachides cuites ou rôties. C’est surtout à des fins de consommation domestique, mais un petit pourcentage est vendu dans les marchés locaux.

On estime que 60% des arachides produites au Malawi sont consommées par les ménages ou vendues sur les marchés locaux. Le reste, soit 40 %, sont vendus aux transformateurs majeurs, aux grossistes et aux détaillants ou sont exportés. 25 % du reste est vendu au Malawi et 15 % est exporté vers le R.-U., l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Kenya. NASFAM Commercial, l’un des grands courtiers et acheteurs institutionnels, vend presque toutes ses arachides au Royaume-Uni dans le cadre d’un programme de commerce équitable.

Voici un diagramme de la chaîne de valeur des arachides au Malawi :

Diagramme 1 – Chaîne de valeur des arachides au Malawi

La meilleure possibilité d’augmenter les revenus des cultivateurs d’arachides consiste à accroître les rendements. À l’heure actuelle, les rendements agricoles pour tous les cultivars ne dépassent pas 50% du potentiel. Le classement et une manutention efficace après la récolte permettraient aux agriculteurs de négocier un prix plus élevé. Un problème résulte du fait que certains acheteurs offrent le même prix pour les arachides classées et non classées. La mise en marché collective, qui n’est pas chose commune, renforcerait aussi la voix des agriculteurs dans la chaîne de valeur. (Vous pouvez vous référer à l’élément 6 du présent Ensemble de ressources en vue d’obtenir un exemple de mise en marché collective.)

Au Malawi, les agriculteurs d’exploitations familiales d’arachides se répartissent en deux grandes catégories : ceux qui sont organisés et ceux qui ne le sont pas. Les quelques agriculteurs qui sont organisés travaillent au sein de regroupements, d’associations et de coopératives et bénéficient de l’aide d’organisations paysannes, d’ONG et de ministères gouvernementaux. Parmi les organisations qui apportent leur soutien, on trouve : la National Smallholder Farmers Association of Malawi (association nationale des petits exploitants agricoles du Malawi dont l’Acronyme en anglais est NASFAM), Churches Action in Relief and Development (gestes posés par les églises aux fins d’une assistance et du développement dont l’acronyme en anglais est CARD), Vision Mondiale, la Farmers Union of Malawi (regroupement d’organisations paysannes au Malawi dont l’acronyme en anglais est FUM), CUMO Microfinance (agence de microcrédit au Malawi), One Village One Product (un village, un produit dont l’acronyme en anglais est OVOP), le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Industrie et du Commerce. Le Malawi compte plus de 100 000 cultivateurs d’arachide et 15 000 d’entre eux sont membres de la NASFAM.

IV. Idées de production

Il existe de nombreuses façons de créer des émissions de radio sur la partie concernant la post-récolte dans la chaîne de valeur de l’arachide. Voici quelques suggestions pour commencer.

  • Interviewer une personne prospère de votre région qui transforme ou vend des arachides. Amenez-la à raconter son histoire à succès, à nommer les pratiques qu’elle utilise et à expliquer sa façon de diriger son entreprise et demandez à l’auditoire de téléphoner ou d’envoyer des messages-textes avec des questions et des commentaires. Vous pouvez également vous adresser à un ou plusieurs représentants d’une coopérative de transformation ou de commercialisation qui réussit bien. (Vous pouvez vous référer à l’élément 6 du présent Ensemble de ressources en vue d’obtenir un exemple de coopérative de transformation ou de commercialisation de l’arachide qui réussit bien.)
  • Interviewer un expert en matière d’arachides des services de vulgarisation ou d’un organisme de recherche régional, national ou international (on peut trouver une liste d’organismes à la section 5). Après l’interview, vous pourriez inviter l’auditoire à téléphoner ou à envoyer des messages-textes avec des questions et des commentaires. Voici quelques questions à poserà la personne invitée :
  • Quelles sont les meilleures possibilités pour les agriculteurs et les groupes d’agriculteurs en vue de bénéficier de la culture, de la transformation et du marketing des arachides dans cette région?
  • Est-il important pour les agriculteurs de se joindre à un groupe afin de bénéficier de la chaîne de valeur des arachides? Si oui, veuillez expliquer pourquoi.
    • Réaliser de 4 à 6 annonces radiophoniques portant sur les avantages de transformer et de commercialiser des arachides. Chaque annonce pourrait débuter avec le même slogan «accrocheur» et aborder un avantage.
    • Organiser ou présider une table ronde sur les arachides dans votre collectivité. Invitez des représentants de divers groupes : groupes d’agriculteurs, agents de vulgarisation, représentants de ministères, grands et petits transformateurs d’arachides, grands et petits négociants, leaders traditionnels, représentants d’ONG et d’instituts de recherche qui travaillent avec les arachides et des producteurs d’arachides.
    • Interviewer des membres de groupes d’agriculteurs qui ont lancé des entreprises d’arachides prospères. Faites un suivi avec une émission en tribune téléphonique ou avec envoi de messages-textes qui débat pour savoir si l’approche du groupe fonctionnerait pour d’autres agriculteurs ou groupes d’agriculteurs.
    • Adapter les éléments de cette pochette à votre situation locale en effectuant des recherches locales. Faites un suivi des radiodiffusions des éléments avec des émissions en tribune téléphonique ou par l’envoi de messages-textes ou avec des discussions en table ronde.

V. Autres ressources portant sur la chaîne de valeur des arachides au Malawi

Organisations-ressources

Voici quelques-unes des organisations qui participent à la transformation et à la commercialisation des arachides au Malawi.

  • ICRISAT : Osward Madzonga, agent scientifique principal, Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), Station de recherches agricoles de Chitedze, B.P. 1096, Lilongwe, Malawi. Tél. :+265 1 707 297. Cell. : 265 8 88 340 165. Courriel:omadzonga@gmail.com ouicrisat-malawi@cgair.org

Site Web :http://www.icrisat.org/

  • NASFAM : Winston Fulu, National Association of Smallholder Farmers in Malawi (NASFAM), B.P. 30716, Lilongwe 3, Malawi. Tél. :+265 1 772 866. Cell. : 265 9 92 957 011. Courriel:wfulu@nasfam.org ou nasfarm@nasfarm.org. Site Web:http://www.nasfam.org/
  • Dr Chintu, Station de recherches agricoles de Chitedze, DARS, B.P. 158, Lilongwe. Tél. : +265993848873. Courriel : jmmchintu@yahoo.co.uk
  • Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, B.P. 30134, Lilongwe 3, Malawi. Tél. : +265 1 789 033. Télec.: +265 1 789 218. Site Web:www.moafsmw.org
  • Ministère de l’Industrie et du Commerce, Gemini House, B.P. 30366, Capital City, Lilongwe 3, Malawi. Tél. : +265 1770244. Télec.: +265 1770680. Courriel: minci@malawi.net.
  • M. Phillip Kamwendo, Natural Resources College, B.P. 143, Lilongwe. Tél. :+2659995416440 ou 0882819071. Courriel : kamwendopm@yahoo.com

Vidéos

  1. EIF Gambia, 2013. Moving up the groundnut value chain. (en anglais seulement) http://www.youtube.com/watch?v=DZKSCi-VaKU (version abrégée) ou http://www.youtube.com/watch?v=uQlP3ytV8Qo (version in extenso)
  2. ICRISAT, 2013. Shelling groundnuts: by hand or by machine? http://www.youtube.com/watch?v=jTkWKp8Zd4k (en anglais seulement)
  3. Compatible Technology International, 2012. Groundnut tools liberate small farmers in Africa. http://www.youtube.com/watch?v=emXVfMtTC-U (en anglais seulement)
  4. Compatible Technology, 2013. Groundnut stripper. http://www.youtube.com/watch?v=SomZ_ONwMcE (en anglais seulement)

Documents

  1. CEFA (Comitato Europeo per la Formazione e l’Agricoltura Onlus), 2011. Good agronomic practices for groundnuts in western Kenya. http://www.cefaonlus.it/uploads/files/475uk-GNUT_Manual.pdf (711 KB) (en anglais seulement)
  2. NASFAM (National Association of Smallholder Farmers in Malawi), 2013. Groundnut value chain in Malawi: Challenges and research opportunities. Présentation PowerPoint. http://www.slideshare.net/francoisstepman/malawi-desk-review-groundnut-value-chain (en anglais seulement)
  3. David K. Okello, Archileo N. Kaaya, Jenipher Bisikwa, Moreen Were et Herbert K. Oloka, 2010. Management of Aflatoxins in Groundnuts: A Manual for Farmers, Processors, Traders and Consumers in Uganda. NARO (National Agricultural Research Organization): https://nru.uncst.go.ug/bitstream/handle/123456789/4550/Management%20of%20Aflatoxins%20in.pdf?sequence=1&isAllowed=y (1.9 MB) (en anglais seulement)
  4. Page, W.W. et al, 2002. Groundnut manual for Uganda: recommended groundnut production practices for smallholder farmers in Uganda. https://assets.publishing.service.gov.uk/media/57a08d3540f0b649740016f8/R7445GroundnutManual.pdf (416 KB) (en anglais seulement)
  5. FAO, 2002. Groundnut: Post-Harvest Operations. Révisé par Danil Mejia et Beverley Lewis. http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/inpho/docs/Post_Harvest_Compendium_-_Groundnut.pdf (2.5 MB) (en anglais seulement)
  6. Inge de Groot, 2004. Protection of stored grains and pulses. Agrodok no18. http://journeytoforever.org/farm_library/AD18.pdf (631 KB) (en anglais seulement)
  7. ICRISAT, sans date. Harvesting procedures to reduce aflatoxin levels in groundnut-base foods and feeds. http://www.icrisat.org/gsp/03_ENG_harvesting_Guide_april1.pdf (154 KB) (en anglais seulement)
  8. TECA, sans date. Groundnut agronomic and post-harvest practices: Training manual. https://www.fao.org/fileadmin/user_upload/inpho/docs/Post_Harvest_Compendium_-_Groundnut.pdf (1 MB) (en anglais seulement)
  9. B. R. Ntare, A.T. Diallo, J. Ndjeunga et F. Waliyar, 2008. Groundnut Seed Production Manual. https://oar.icrisat.org/420/1/CO_200803.pdf(2 MB) (en anglais seulement)
    1. ICRISAT, sans date. On-farm management of aflatoxin contamination of groundnut in West Africa. https://oar.icrisat.org/402/ (211 KB) (en anglais seulement)
    2. Compatible Technology International, sans date. Improving Groundnut Production and Child Nutrition in Malawi and Tanzania. http://www.compatibletechnology.org/what-we-do/programs/malawi-tanzania-groundnuts.html (en anglais seulement)
    3. Compatible Technology International, sans date. Groundnut Tools. http://www.compatibletechnology.org/our-tools/emerging-technologies/groundnut-tools.html (en anglais seulement)
    4. International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics (ICRISAT), undated. Women Make the Difference. http://www.icrisat.org/text/pubs/ir2k1/html/17.htm (en anglais seulement)
    5. Michigan Tech School of Forest Resources and Environmental Sciences, undated. Groundnuts (Arachis hypogaea), Women and Development: Impact on Nutrition and Women’s Roles in Western Africa. http://forest.mtu.edu/pcforestry/resources/studentprojects/groundnut.html (en anglais seulement)
    6. ATTRA, National Sustainable Agriculture Information Service, 2006. Oilseed Processing for Small-Scale Producers. http://sustainablenations.org/Resources/oilseed.pdf (606 KB) (en anglais seulement)

Acknowledgements

Contributed by: Vijay Cuddeford, Managing Editor, Farm Radio International. Reviewed by: Dr. Justus Chintu, Research Scientist (groundnut breeding), Department of Agricultural Research Services, and Dr. Philip Kamwendo, Project Coordinator-Consultant, IFAD-SPIP, c\o Rural Livelihoods and Economic Enhancement Programme (RLEEP).   Project undertaken with the financial support of the Government of Canada through the Department of Foreign Affairs, Trade and Development (DFATD)