Notes au radiodiffuseur
L’Éthiopie regorge de variétés végétales. Il existe une forte corrélation entre les variétés locales et les valeurs socioculturelles et les économies des communautés. Pendant de nombreuses années, les agriculteurs et les agricultrices conservaient les semences locales et les transmettaient à la génération suivante. Mais ces dernières années, il y a eu des pénuries au niveau de certaines variétés de semences indigènes, ce qui faisait que les familles avaient de la difficulté à trouver les semences qu’elles recherchaient. La réduction importante des semences locales et l’affaiblissement du système de semences paysan sont des problèmes qu’on rencontre dans tout le pays.
Les agriculteurs et les agricultrices d’exploitations familiales recourent à la diversification des variétés et de variétés pour résoudre les problèmes que posent les facteurs environnementaux en Éthiopie, y compris le changement climatique et le gel. La production d’une grande diversité de cultures et de variétés procure une protection aux agriculteurs lorsque les récoltes sont mauvaises au niveau des cultures ou des variétés individuelles, et elle leur permet d’avoir un choix de variétés mieux adaptées aux nouvelles conditions climatiques.
La disparition des types de cultures et de la diversité de variétés réduit le contenu de la base de ressources génétiques des plantes, et la disponibilité des semences pouvant résister aux conditions climatiques variables et pousser et produire bien sans apport d’intrants chimiques. En Éthiopie, on enregistre un taux de perte élevé de la diversité génétique au niveau des cultures vivrières telles que le blé dur, l’orge, le sorgho, le maïs, et les denrées de base, dont les légumineuses et les cultures racines. En d’autres termes, beaucoup de variétés locales sont en voie de disparition, et, par conséquent, les agriculteurs en ont très peu. C’est un problème important qui se pose en matière de sécurité alimentaire.
Cependant, en raison des efforts de reconstitution du système de semences indigènes, les agriculteurs ont de nouveau accès à une variété considérable de précieuses ressources génétiques bien adaptées à leurs divers milieux agricoles et parviennent à satisfaire les différents besoins culturels et économiques.
Cela fait plus d’une décennie que l’ONG locale EOSA œuvre à régénérer, et ce, grâce au soutien financier d’USC-Canada, les diverses cultures éthiopiennes importantes, dont principalement le blé dur et le sorgho. Actuellement, les agriculteurs utilisent un certain nombre de variétés de denrées indigènes améliorées. Le maintien de la diversité de semences par l’amélioration du potentiel et de l’utilité des variétés locales constitue une part importante de l’offre de meilleures sources de revenus aux agriculteurs qui participent au programme.
Le présent texte radiophonique est adapté d’interviews réelles. Vous pouvez vous en inspirer pour faire des recherches et rédiger un texte radiophonique sur la régénération de semences indigènes dans votre région. Vous pourriez faire interpréter ce texte dans le cadre de votre émission agricole régulière par des comédiens et des comédiennes de doublage à la place des intervenants. Si tel est le cas, assurez-vous d’informer votre auditoire au début du texte qu’il s’agit des voix de comédiens de doublage, et non celles des personnes avec lesquelles les interviews originales ont été réalisées.
Voici quelques questions que vous pourriez utiliser pour une discussion à l’antenne :
- Comment les semences indigènes sont-elles conservées dans votre région?
- Comment les agriculteurs locaux concilient-ils l’adoption de mesures agricoles préconisant l’utilisation d’engrais minéraux, de produits chimiques et de variétés de semences fournis par les centres de recherche, et la conservation et l’utilisation de semences locales indigènes pouvant être produites sans intrants et souvent conseillées pour la consommation?
- Comment la communauté peut-elle contribuer à la conservation des semences indigènes?
- Existe-t-il une banque de ressources génétiques communautaire ou une autre organisation ou une activité pour retrouver les semences locales dans votre région? Si oui, comment cela fonctionne-t-il?
Durée estimée du texte radiophonique : 20 minutes avec la musique de début et de fin
Texte
ANIMATEUR :
Bonjour (bon après-midi, bonsoir). Aujourd’hui, nous parlerons de la façon dont les agriculteurs éthiopiens réintègrent leurs semences indigènes ou locales qui avaient disparu depuis des années.
EFFETS SONORES :
BRUIT D’UNE VOITURE, QUI S’ESTOMPE ENSUITE SOUS LA VOIX DES INTERVENANTS
ANIMATEUR :
On est en novembre, et c’est le printemps en Éthiopie. Notre journaliste, Netsanet Hailu, s’est rendu dans la région d’Oromia, dans la zone d’Arsi, dans le district de Hetosa, au village de Debeya Adere. Arsi est la ville natale de plusieurs athlètes élites et de médaillés d’or olympique éthiopiens, y compris Derartu Tulu, Haile Gebresillassie, Kenenisa Bekela et Tirunesh Dibaba. Là-bas, il a rencontré et discuté avec des agriculteurs et d’autres personnes qui travaillent à la réintégration des variétés de semences locales.
NETSANET HAILU :
Ici, au bord de la route, on peut voir du blé et de l’orge. C’est une des régions les plus productives du pays. Le but de mon voyage est de vous faire savoir comment les agriculteurs réintègrent les variétés de semences indigènes ou locales dans cette région.
EFFETS SONORES :
MONTÉE DE BRUIT D’UNE VOITURE, QUI BAISSE ENSUITE PROGRESSIVEMENT
NETSANET HAILU :
Chers auditeurs et auditrices, j’ai rencontré madame Bontu Haji Hussein dans le village de Debeya Adere. Elle a quatre enfants, dont un fils et trois filles. Voici notre conversation.
Bonjour, madame Bontu, comment allez-vous?
NETSANET HAILU :
Combien de variétés végétales indigènes ont disparu de votre région?
BONTU HAJI HUSSEIN:
Au fil des ans, nous avons perdu différentes variétés indigènes qu’on trouvait ici depuis des générations. C’est vraiment triste. Nous aurons dû les garder.
NETSANET HAILU :
Qu’est-ce qui a entraîné la disparition de ces variétés?
BONTU HAJI HUSSEIN:
Les mesures de vulgarisation agricole incluant l’utilisation d’intrants chimiques et de semences produites par les chercheurs ont été introduites à travers le pays. Après, les agriculteurs se sont concentrés sur l’obtention de rendements élevés. Nous avons prêté attention à l’application des méthodes préconisées par les experts. Nos revenus ont augmenté depuis que nous avons commencé à appliquer ces mesures. Et étant donné que les intrants agricoles et les variétés de blé et d’orge produites par les chercheurs avaient été mis à notre disposition par l’entremise des services gouvernementaux et des associations paysannes, de même que les intrants agricoles, nous nous sommes entièrement fiés à ces derniers. Cela a entraîné le remplacement et la perte graduelle des semences locales.
NETSANET HAILU :
Quels avantages ratez-vous en perdant vos semences locales?
BONTU HAJI HUSSEIN:
Les variétés indigènes sont beaucoup plus délicieuses que les variétés introduites récemment. On peut les cultiver avec des engrais organiques et même sans produits chimiques. Elles ont également la capacité de s’adapter aux différentes variations climatiques saisonnières.
NETSANET HAILU :
J’ai vu qu’il y avait des banques de semences locales pour aider les agriculteurs à réintégrer les semences indigènes. Que signifie cela pour vous?
BONTU HAJI HUSSEIN:
C’est une bonne nouvelle. Nous sommes si heureux de revoir ces semences dans nos champs. En collaboration avec les agriculteurs, EOSA fait un travail formidable pour réintégrer ces semences. Ils ont multiplié certains échantillons de semences cette année et nous leur avons fait part de notre désir de produire ces variétés au cours des prochaines années. Comme les variétés indigènes étaient cultivées sans produits chimiques et sans engrais chimiques, nous préférons les utiliser pour la consommation de nos familles.
NETSANET HAILU :
Quel est le rôle des femmes dans la conservation des variétés locales?
BONTU HAJI HUSSEIN:
Nous avons la lourde charge de prendre soin de nos familles. Nous intervenons aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison. Nous préparons les repas et nous occupons des enfants. Nous participons aussi aux activités agricoles.
Généralement, les femmes sont très consciencieuses et diligentes en ce qui a trait à la protection des biens de la famille, y compris les semences locales. La majorité des femmes de notre communauté sont prévoyantes. Elles s’occupent et protègent leurs familles et leur voisinage de diverses manières. Par conséquent, après la récolte, nous gardons des semences pour la prochaine saison. C’est comme ça chaque année. Nos époux le savent et ils sont certains d’avoir des semences lorsqu’ils en ont besoin pour la prochaine saison de plantation.
NETSANET HAILU :
Par rapport aux variétés commerciales, quelles options les variétés locales vous offrent-elles pour la préparation des aliments?
BONTU HAJI HUSSEIN:
Les variétés locales sont beaucoup plus adaptées et pratiques pour la cuisson de divers aliments. On les préfère en particulier pour la préparation des plats traditionnels, car elles sont vraiment savoureuses. Nous préférons préparer les plats traditionnels comme le genfo, l’injera, le pain traditionnel, la caccabsa, le chuko, le michira et le kolo avec les variétés locales. [Note de la rédaction : le genfo est une bouillie locale; le caccabsa est un pain sans levain découpé en morceaux qu’on mélange avec du beurre; le chuko est fait à base de farine d’orge mélangée avec du beurre; le michira est un pain moelleux fait à base de farine de teff ou de blé, mélangée avec du beurre; et le kolo est une grignotine locale faite surtout à base d’orge.]
NETSANET HAILU :
Merci infiniment pour le temps que vous nous avez accordé.
ANIMATEUR :
Chers auditeurs et auditrices, notre journaliste, Netsanet Hailu, a également rencontré Sisay Beyene. Il s’agit d’un autre agriculteur qui fait tout son possible pour réintégrer les variétés locales qui avaient disparu il y a quelques années. Netsanet s’est assis avec lui pour parler de ses expériences agricoles et des avantages liés à la production de variétés locales.
NETSANET HAILU :
Quelle approche utilisez-vous pour réintégrer les variétés locales?
SISAY BEYENE :
Je suis vraiment enthousiaste de participer aux activités de régénération des semences locales de notre village. Nous sommes organisés en équipes de jeunes, de femmes et d’hommes qui se soutiennent mutuellement. Le plus souvent, nous travaillons à outiller chaque membre de l’équipe pour le rendre autosuffisant sur le plan alimentaire et financier en créant diverses activités génératrices de revenus. La pauvreté est un obstacle à n’importe quel type de succès. Nous nous encourageons mutuellement à travailler dur en cultivant les variétés locales sans produit chimique ni engrais chimique. Cela trace la voie pour une régénération efficace des variétés locales que nous avons perdues au cours des dernières années.
NETSANET HAILU :
Quel avantage y a-t-il à régénérer les variétés locales?
SISAY BEYENE :
Le fait d’avoir des variétés locales implique beaucoup de choses pour ma famille et moi. Nos pères et nos ancêtres cultivaient ces variétés. Cela fait partie de notre identité en tant que communauté agricole. Nous devons conserver ces variétés pour les transmettre à la génération suivante.
Les semences biologiques résistent mieux aux maladies et s’adaptent mieux aux variations climatiques. De plus, elles n’ont pas besoin de produits chimiques. Le problème est que nous manquons de terre pour produire les semences biologiques et les semences commerciales. Alors je dois trouver un équilibre entre les deux, car les semences commerciales sont aussi importantes si on veut avoir un revenu. Nous utilisons principalement les variétés biologiques pour notre consommation et la préparation de boissons locales, car elles sont nourrissantes et n’ont aucun effet secondaire sur la santé du consommateur.
NETSANET HAILU :
Parmi les 35 variétés locales que vous testez dans votre région, laquelle avez-vous décidé de cultiver l’an prochain?
SISAY BEYENE :
Elles sont toutes bonnes. Mais, parmi les variétés de blé, je préfère la variété locale appelée blé noir parce que son rendement est supérieur à celui des autres.
NETSANET HAILU :
Qui vous a fourni ces semences?
SISAY BEYENE :
C’est une ONG locale dénommée EOSA qui nous les a fournies. Ils ont créé une banque de semences communautaire dans notre région. Ils produisent des semences biologiques ici dans notre village en collaboration avec les agriculteurs locaux. C’est une grande opportunité pour nous d’avoir accès aux semences locales et de pouvoir les remettre en valeur.
NETSANET HAILU :
Quelles sont les variétés dont vous souvenez-vous et qui ne sont plus utilisées?
SISAY BEYENE :
En ce qui concerne les variétés de blé, je me souviens du Lakech, du Fafate, du Setakuri, et bien d’autres.
NETSANET HAILU :
Comment ces variétés ont-elles disparu?
SISAY BEYENE :
On se concentrait sur les variétés fournies par l’unité de recherche et de vulgarisation agricole et nous ravitaillions auprès des associations paysannes et des services agricoles. Comme le rendement de ces variétés était supérieur à celui des variétés locales, on se consacrait beaucoup à la production de variétés destinées à l’agriculture commerciale. Je crois qu’il s’agit de la raison principale de la disparition progressive de nos variétés locales.
NETSANET HAILU :
Quand vous êtes-vous rendu compte que vous deviez conserver les variétés locales?
SISAY BEYENE :
Après des années d’expérience, j’ai réalisé que nous devions conserver les variétés locales pour diverses raisons. Les nouvelles semences sont seulement bonnes pour une saison, et il faut acheter de nouvelles semences chaque année. À l’opposé, on peut conserver et réutiliser les semences locales chaque année.
NETSANET HAILU :
Une polémique entoure la nécessité de promouvoir les valeurs traditionnelles et promouvoir les pratiques agricoles incluant des techniques modernes telles que l’utilisation d’engrais chimiques et de produits destinés à combattre les organismes nuisibles. Comment conciliez-vous ces deux perspectives?
SISAY BEYENE :
C’est exact. Nous parlons du maintien des biens et des valeurs traditionnelles, mais nous devons également améliorer notre agriculture par les techniques et les approches agricoles modernes. Les deux approches sont une réalité actuelle dans notre communauté. Nous sommes satisfaits de ce que nous avons accompli après avoir appliqué les mesures agricoles et les techniques agricoles. Nos récoltes ont augmenté et nos conditions de vie s’améliorent. Cependant, nous assistons à la diminution graduelle de nos biens locaux tels que les semences locales de diverses denrées. Cela me frustre, car ces semences existaient grâce à la transmission entre générations.
Les deux perspectives ont leurs avantages et nous devons trouver un équilibre entre les deux. Tout en procédant à une transformation agricole, nous devons également préserver nos semences locales pour les transmettre à la prochaine génération.
NETSANET HAILU :
Merci infiniment, Sisay.
SISAY BEYENE :
Je vous en prie.
ANIMATEUR :
Chers auditeurs et auditrices, notre journaliste, Netsanet Hailu, s’est également entretenu avec un expert qui fait la promotion des semences locales dans cette zone. Il s’appelle Bedilu Tafesse, et il travaille à Ethio-Organic Seed Action, ou EOSA, une organisation qui ne ménage aucun effort pour assurer la sécurité des réserves de semences locales.
NETSANET HAILU :
Quel est votre objectif principal en produisant et en distribuant des semences locales aux agriculteurs?
BEDILU TAFESSE :
Nous voulons renforcer la sécurité des semences pour les agriculteurs et les agricultrices d’exploitations familiales et améliorer la productivité et la diversité des cultures et des variétés dans les champs. Nous exécutons des programmes de gestion de l’agrobiodiversité et la sécurité des semences locales dans différents modèles d’agroécologie, et différents types de systèmes de production agricole.
La conservation de la culture est un aspect essentiel au développement d’une société responsable. Par conséquent, nous encourageons les agriculteurs à régénérer et préserver les semences locales qui existent depuis plusieurs années. Cela permet de préserver les valeurs sociales, culturelles, économiques, environnementales, ainsi que d’autres valeurs liées à ces ressources.
NETSANET HAILU :
Quelles méthodes utilisez-vous pour améliorer la sécurité des semences locales?
BEDILU TAFESSE :
Nous essayons de renforcer les systèmes de production et de distribution de semences paysans, par exemple : en sélectionnant les semences qui doivent être conservées pour la récolte de la saison suivante, et en prenant des dispositions pour l’échange et l’emprunt de semences au sein de la communauté. Nous offrons aux agriculteurs un accès aux variétés produites par les paysans et aux variétés officielles selon les quantités dont ils ont besoin, en période de semis, et à un coût qui est à leur portée.
NETSANET HAILU :
Quelles approches utilisez-vous pour la distribution des variétés de semences?
BEDILU TAFESSE :
Nous promouvons des approches visant à développer les variétés préférées, et auxquelles les agriculteurs participent pleinement. Les critères des agriculteurs pour la sélection des variétés sont en grande partie basés sur les facteurs environnementaux, et sont assez différents des critères imposés pour les programmes d’amélioration officiels. Les agriculteurs ne définissent pas la récolte simplement par le volume de production de céréales, de racines et de tubercules, mais plutôt par leurs qualités nutritives, et la façon dont les différentes parties peuvent servir à différentes fins, par exemple : comme fourrage pour le bétail à partir des résidus de culture, les besoins médicaux, etc. Si certaines variétés particulières n’offrent pas ces différents avantages, alors les agriculteurs et les agricultrices d’exploitations familiales les rejetteront.
Les agriculteurs travaillent avec EOSA sur la sélection des variétés locales préférées, et ils ont aussi suivi une formation sur la pollinisation de cultures telles que le maïs. Grâce à ces activités, ils préservent et améliorent le potentiel des variétés paysannes adaptées aux conditions locales. Nous croyons que lorsqu’on offre la chance aux agriculteurs, ils deviennent les meilleurs multiplicateurs de semences.
NETSANET HAILU :
Où trouvez-vous les semences locales disparues que doivent régénérer les agriculteurs?
BEDILU TAFESSE :
Nous trouvons les variétés de semences locales à l’Institut éthiopien de biodiversité qui est la banque nationale de ressources génétiques, et également auprès des agriculteurs conservateurs et dans d’autres localités du pays où il y a de la diversité. Ces sources nous permettent de nous assurer que les variétés locales sont disponibles et distribuées aux paysans.
NETSANET HAILU :
Quel est le principal résultat que vous avez atteint jusqu’ici?
BEDILU TAFESSE :
Jusqu’ici, nous avons renforcé le système local des semences. Nous avons également augmenté la diversité des cultures, et sélectionné plusieurs variétés végétales adaptées au climat local. De plus, nous avons organisé et mobilisé les associations de jeunes et de femmes pour la production des semences.
En conséquence, nous avons réalisé un travail prometteur en augmentant la quantité de semences dans la banque des semences communautaire, ce qui permet de pallier la non-disponibilité des semences et régénérer les variétés végétales disparues.
NETSANET HAILU :
Quels sont vos projets pour la régénération des semences locales?
BEDILU TAFESSE :
Notre intention est de développer et diversifier les variétés végétales adaptées au climat local. Nous voulons également nous associer aux associations de banques de semences communautaires pour commercialiser les semences locales. Nous envisageons aussi d’aménager une zone de production de pommes de terre où seront cultivées des variétés locales, et de mettre les associations des jeunes et des femmes en contact avec les acteurs des marchés locaux et nationaux.
NETSANET HAILU :
Merci infiniment.
BEDILU TAFESSE :
Je vous en prie.
ANIMATEUR :
Chers auditeurs et auditrices, nous vous avons présenté des récits sur la façon dont les agriculteurs et les agricultrices régénèrent les variétés de semences locales et renforcent les banques de semences communautaires. À la faveur des efforts de reconstitution du système de semences indigènes, les agriculteurs et les agricultrices éthiopiens ont à nouveau accès à une grande variété de semences locales bien adaptées à leurs différents milieux agricoles. Un représentant de l’ONG Ethio-Organic Seed Action a expliqué comment l’organisation travaille avec les agriculteurs dans la production et la distribution de semences à l’échelle communautaire.
Merci de nous avoir écoutés. Au revoir et soyez à l’écoute la semaine prochaine.
Acknowledgements
Rédaction : Netsanet Hailu, journaliste, Addis Abeba, Éthiopie.
Révision : Kate Green, Chargée de programme, Éthiopie, USC Canada; Bedilu Tefesse, Coordonnateur régional, Arsi, Ethio-Organic Seed Action, et Bayush Tsegaye, Directeur, EOSA.
La présente nouvelle a été produite grâce au financement de The McLean Foundation.
RRI aimerait également remercier USC Canada et son partenaire local, Ethio-Organic Seed Action, pour l’appui qu’ils ont apporté à la production de cette nouvelle.
Information sources
Interviews :
Bontu Haji Hussein, 14 novembre 2017
Sisay Beyene, 14 novembre 2017
Bedilu Tefesse, 15 novembre 2017