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Au Ghana, cultiver du riz est un défi énorme, surtout à cause de la mauvaise qualité des semences. La demande pour le riz a augmenté récemment et, pour la satisfaire, le pays importe beaucoup de riz d’Inde, du Pakistan et de Thaïlande. Les régions du Nord et du Haut Ghana oriental cultivent les deux tiers du riz produit au Ghana, mais nombre des petits riziculteurs et rizicultrices qui dominent le secteur rizicole local ne disposent pas de semences de bonne qualité.
La plupart des variétés de riz cultivées sont de mauvaise qualité et se vendent à bas prix. En outre, au Ghana, la production rizicole est alimentée en eau par les pluies, et la mauvaise pluviométrie des dernières années ne facilite pas la tâche aux riziculteurs. En dépit des systèmes d’irrigation qu’on trouve dans toutes les régions productrices de riz, la superficie totale de terres irriguées demeure petite au Ghana.
L’autre problème c’est que les riziculteurs et les rizicultrices de la plupart des localités du pays utilisent toujours des techniques agricoles inefficaces. Pour un fonctionnement efficace de tous les maillons de la chaîne de valeur du riz, y compris la culture, la transformation, le commerce et la commercialisation, les riziculteurs et les rizicultrices doivent également avoir de bonnes plateformes pour le battage et de bonnes installations d’entreposage. Le niveau élevé des pertes après récolte et le mauvais usinage du riz local sont d’autres problèmes. Il existe des associations de riziculteurs, mais elles manquent de compétences en matière de réseautage, de lobbyisme, de négociation et de promotion de meilleures politiques.
Dans le présent texte radiophonique, Lydia Ajono passe en revue les défis liés à la production de semences de riz au Ghana et la façon dont les riziculteurs et les riziculteurs se battent pour relever ces défis en apprenant à utiliser des semences de riz améliorées qui accroissent leur rendement et permettre de satisfaire la demande pour le riz au Ghana.
Vous pourriez présenter le présent texte dans le cadre de votre émission agricole ordinaire, en vous servant des voix de comédiens et comédiennes de doublage. Si c’est le cas, assurez-vous d’informer votre auditoire au début de l’émission qu’il s’agit des voix de comédiens, et non celles des personnes avec lesquelles les interviews originales ont été réalisées.
Vous pourriez utiliser ce texte comme document de recherche ou vous en inspirer pour réaliser vos propres émissions sur la production de semences de riz de haute qualité, ou des sujets connexes dans votre pays.
Entretenez-vous avec des riziculteurs, des rizicultrices qui possèdent une bonne connaissance de la production de semences de riz. Vous pourriez leur poser les questions suivantes :
Quels sont les obstacles qui empêchent les agriculteurs et les agricultrices de produire des semences de riz de haute qualité dans cette région?
Certains agriculteurs ou experts ont-ils trouvé des solutions à ces obstacles?
Si oui, ces solutions pourraient-elles être utilisées par un plus grand nombre d’agriculteurs et d’agricultrices?
Durée estimée du texte radiophonique : 12-15 minutes, avec la musique de début et de fin.
Script
L’Indicatif sonore PASSE pendant 10 secondes, puis s’affaiblit et est maintenu sous la voix de l’ANIMATRICE
Nous entendrons également Mme Benedicta Atosona Gyamfi, une technicienne du Savannah Agriculture Research Institute, dénommé également SARI, qui est responsable de la production rizicole. Elle nous expliquera comment elle forme les riziculteurs et les rizicultrices dans les champs de démonstration.
Restez à l’écoute.
L’INDICATIF SONORE PASSE PENDANT CINQ SECONDES, PUIS diminue
Je vais interviewer deux agriculteurs ici. Ce matin, le temps est brumeux, gris et poussiéreux, ce qui rend la visibilité très mauvaise. Cependant, les agriculteurs sont déjà occupés à préparer leurs pépinières de semences de riz, et s’apprêtent à avoir des journées très occupées durant les deux ou trois prochaines semaines. J’ai à mes côtés deux agriculteurs à qui je vais demander de se présenter.
À l’heure actuelle, j’utilise une corde pour assurer le bon espacement entre et à l’intérieur des lignes. Certains agriculteurs et agricultrices préfèrent les variétés traditionnelles et croient que ce type de plantation ne peut pas leur donner de bons résultats. Mais les changements que nous observons au niveau du climat et de la configuration des pluies obligent plusieurs d’entre nous à nous à opter pour de nouvelles variétés de riz.
La Savannah Research Institute, qu’on appelle également SARI, vise trois objectifs principaux avec son projet de production de riz de qualité. Le premier est d’accroître le rendement du riz. Les deux autres sont de faciliter l’accès au marché et de renforcer les capacités des associations paysannes.
En ce moment, nous avons 16 champs de démonstration communautaires, et nous avons pu toucher un très grand nombre de riziculteurs et rizicultrices par le biais de ces champs. Une des principales techniques agricoles enseignées durant les séances de démonstration concerne la gestion des mauvaises herbes. Les riziculteurs et les rizicultrices apprennent une méthode graduelle de repiquage des semis de riz en ligne avec un espace de 20 centimètres sur 20 centimètres. Cela permet également de maîtriser les mauvaises herbes avant qu’elles ne parviennent à maturité. Lors de la fête agricole, les riziculteurs ont également appris à utiliser de façon sécuritaire les herbicides, et il s’agit de l’un des moyens les plus efficaces pour gérer les mauvaises herbes en matière de production rizicole.
Ces nouvelles pratiques englobent: le nivelage de la terre à l’aide d’un matériel aratoire, le repiquage des semis de riz dans des rangées à l’aide d’une corde, le fait de ne pas mélanger les variétés et l’utilisation de nouvelles variétés à plus haut rendement qui sont bien adaptées pour les nouvelles techniques de plantation et les zones irriguées.
Soyez à l’écoute de cette station, à la même heure la semaine prochaine pour une autre émission instructive. Au revoir.
Acknowledgements
Rédaction : Lydia Ajono, directrice générale de Radio Gurune 99.3 FM, et animatrice de radio communautaire, Réseau des radios communautaires du Ghana (GCRN)
Révision :Boubakary Cissé, expert en semences de riz / coordonnateur de projet, AfricaRice, Tamale, Ghana
Information Sources
Interviews :
• Gilbert Atanga,riziculteur, Yorogo-Kuakua, Bolgatanga, Ghana, interviewé le 16 novembre 2015.
• Iddrisu Akolbire,riziculteur, Bolga–Nyariga, Bolgatanga, Ghana, interviewé le 16 novembre 2015.
• Benedicta Atosona Gyamfi, technicienne principale, Savannah Agriculture Research Institue (SARI), Ghana, interviewée le 19 décembre 2015.
• Besa Akpalu, directeur de district, district de Biokoye, région de la volta, ministère de
La production du présent texte radiophonique a été possible grâce auFonds de stimulation des services de vulgarisation en informatique et en communication de la Nouvelle Alliance financé par de nombreux donateurs, dont l’initiative du gouvernement américain Feed the Future par l’entremise de l’USAID, l’Aide publique au développement du Royaume-Uni consentie par le gouvernement britannique, la Bill & Melinda Foundation et le Fonds international de développement agricole.