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Les ingrédients majeurs qu’on retrouve dans les aliments pour animaux et des aliments piscicoles, y compris le soja, l’huile de poisson et les tourteaux de graines coûtent de plus en plus cher à cause du manque de terres pour la production, tandis que la surpêche cause une diminution de la quantité de poissons utilisés comme ingrédient dans la préparation des farines de poissons.
Par contre, les insectes constituent une protéine de remplacementfacile à se procurer et peu coûteux pour les aliments d’animaux. Les recherches sur les méthodes de reproduction durables des espèces d’insectes ont permis de découvrir un certain nombre de méthodes faciles à adapter et performantes pour l’élevage et la récolte des insectes, ainsi que des techniques après récolte visant à procurer des aliments pour animaux aux petits aviculteurs et pisciculteurs d’Afrique de l’Est.
Les insectes contiennent plus de protéines que les plantes généralement utilisées dans la fabrication d’aliments pour animaux. La qualité des protéines d’insectes est également supérieure à celles provenant des plantes servant à la préparation d’aliments pour animaux.
Dans le présent texte radiophonique, nous interviewons des agriculteurs ougandais qui élèvent des insectes pour en faire des aliments pour animaux. Les interviews dévoilent les avantages qu’il y a à nourrir les animaux avec des insectes, ainsi que certains des problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs et les agricultrices au niveau dela capture et l’élevage des insectes destinés à la fabrication d’aliments pour animaux.
Vous pourriez vous inspirer du présent texte et faire des recherches pour rédiger un texte radiophonique sur les meilleures façons de capturer et élever des insectes pour les aliments de volaille et de poissons.
Sinon, vous pourriez produire ce texte dans votre station de radio, en vous servant de comédiens et de comédiennes de doublage en lieu et place des intervenants. Si tel est le cas, assurez-vous d’informer votre auditoire au début de l’émission qu’il s’agit des voix de comédiens de doublage, et non celles des personnes avec lesquelles les entrevues originales ont été réalisées.
Entretenez-vous avec des agriculteurs, des agricultrices ou d’autres experts qui utilisent les insectes pour nourrir les animaux de ferme, y compris les poisons. Vous pourriez leur poser les questions suivantes :
Quelles méthodes utilisez-vous pour attraper et élever les insectes? Quels sont les insectes que vous élevez? Quelles sont les choses les plus importantes à retenir par rapport à l’élevage d’insectes particuliers pour la fabrication d’aliments pour animaux?
L’élevage des insectes pour les aliments d’animaux est-il une activité rentable? Quelles sont les choses les plus importantes à retenir si on veut faire des bénéfices? Quels sont les problèmes majeurs, et comment peuvent-ils être réglés de manière efficace?
Durée estimée du texte radiophonique : 20 minutes, avec la musique d’intro et de fin.
Script
Dans l’émission d’aujourd’hui, nous allons parler des différentes façons, dont les agriculteurs et les agricultrices peuvent élever des insectes pour en faire des aliments pour leurs poules et leurs poissons. En Ouganda, bon nombre d’agriculteurs le font déjà. Nous aurons une autre émission la semaine prochaine sur le même thème.
(INTERMÈDE) Face à la population grandissante de l’Ouganda, la consommation de produits d’origine animale et de sous-produits de poissons continuerad’augmenter au fil des ans.
Le coût des aliments pour animaux et de la moulée a doublé, passant de 70 000 shillings à 140 000 shillings [20 $ – 40 $US] pour 100 kilogrammes. C’est le montant à débourser pour avoir de bons aliments à base de produits tels que le tourteau de soja et le maïs.
Mais, au regard de la modification des régimes climatiques, nous ne pouvons pas garantir que ces aliments seront disponibles en quantité suffisante et seront de bonne qualité dans les années à venir.
Ainsi, il nous faut trouver d’autres sources d’aliments. L’élevage des insectes pourrait être une solution.
Les protéines d’insectes sont meilleures aux protéines des plantes qui servent à la fabrication d’aliments. Les insectes procurent plus de protéines que le tourteau de soja, l’huile de poisson et les tourteaux de graines, qui, d’ailleurs, coûtent de plus en plus cher pour un agriculteur ordinaire.
Aimeriez-vous savoir ce que font les agriculteurs qui élèvent des insectes pour faire de la moulée et des aliments pour poissons? Permettez-moi de vous présenter un agriculteur qui élève des insectes pour en faire des aliments pour animaux.
Écoutons maintenant Edward Ssebbombo. M. Ssebbombo est le directeur général et le codirecteur de Bobo Eco-farm, une exploitation agricole de 10 acres située à Lulagala, un village du district de Mityana, au centre de l’Ouganda.
Les agriculteurs peuvent alors ramasser immédiatement ces insectes qui sont une bonne source de protéines et les donner à manger aux poules. Ils peuvent aussi les faire sécher et les transformer en aliments qu’ils utiliseront plus tard. Dans les régions où les mouches armées noires abondent, de petites activités de compostage peuvent aider les agriculteurs à élever les mouches et accroître leur population.
Leur cycle de vie court fait d’elles une source de nourriture fiable et disponible rapidement pour les poules, et éventuellement pour d’autres animaux de ferme.
Les mouches armées noires sont des insectes inoffensifs qui peuvent aider à régler deux des problèmes qu’on rencontre de plus en plus au niveau de l’agriculture moderne, à savoir : le coût élevé des aliments pour animaux et le traitement des grandes quantités de déchets d’origine animale.
Découpez de petites bandes du carton et attachez-les au seau qui vous sert d’éleveuse ou de couveuse. Assurez-vous que les plis du carton sont exposés de sorte que la femelle ait de la place pour pondre ses œufs.
Il faut en moyenne deux semaines pour avoir une colonie avec cette méthode. Mais tout dépend de la densité de mouches armées noires dans la région. Pour l’instant, nous nourrissons nos poules avec cet insecte et nous avons d’excellents résultats.
Plusieurs agriculteurs, vous y compris, peuvent devenir millionnaires si on leur apprend correctement à élever les vers de terre. La semaine prochaine, nous entendrons des agriculteurs qui prospèrent grâce à l’élevage d’asticots!
Aimeriez-vous connaître l’expérience que vivent ces agriculteurs et ces agriculteurs ougandais? Alors, restez à l’écoute pendant que je vous présente Isaac SSEKANDI, le président de l’association des jeunes de Tukoledewamu, à Gayaza, dans le district de Wakiso, au centre de l’Ouganda.
L’autre problème c’est que j’avais fait intrusion dans le territoire d’un autre prédateur de vers de terre connu localement sous le nom d’ebinusu. Cet insecte est une sangsue qui se nourrit également de vers de terre. Chaque fois que je pataugeais dans les eaux troubles à la recherche de vers de terre, je me retrouvais avec des piqûres douloureuses de ces sangsues. Les parties où elles m’avaient piqué restaient enflées et douloureuses pendant un mois au moins.
Les sociétés de production d’aliments pour animaux gagnent beaucoup d’argent avec les agriculteurs et les agricultrices, et nous acceptons simplement la situation et négligeons les possibilités comme celles-ci. Permettez-moi de profiter de cette émission pour exhorter les agriculteurs et les agricultrices à se réveiller et à commencer à faire les choses différemment. Pourquoi ne profiterions-nous pas des vastes connaissances de nos institutions locales telles que l’université de Makerere pour rendre l’agriculture meilleure et moins coûteuse!
C’était tout pour notre émission d’aujourd’hui. Mais la semaine prochaine, nous serons de retour avec une autre émission sur le même thème. Nous nous entretiendrons avec des agriculteurs et des agricultrices de Kyotera, dans le district de Rakai, qui nourrissent leurs poissons, leurs poules et leur bétail avec des asticots. Et nous parlerons un peu de l’élevage de grillons. Alors, soyez à l’écoute, à moins que vous ne vouliez rater une occasion de devenir millionnaire.
Au revoir, et à la semaine prochaine.
Acknowledgements
Interviews réalisées avec :
Ssekandi Isaack,artiste et président de l’association des jeunes de Tukoledewamu, dans le sous comté de Nangabo, dans le district de Wakiso, le 14 mai 2016
Edward Ssebbombo, directeur général, Bobo Eco-farm, village de Lulagala, district de Mityana, mars 2016
Information Sources
Rédaction :Amito Grace Odyambo, journaliste radio
Révision :Dorothy Nakimbugwe, maître de conférences, Département de la technologie alimentaire et la nutrition, École de la technologie alimentaire, la nutrition et du génie biologique, Université de Makerere, Kampala, Ouganda
Le présent travail a été réalisé avec le soutien financier de l’Australian International Food Security, ACIAR, et du Centre de recherches pour le développement international, à Ottawa, au Canada.
Les opinions exprimées dans les présentes ne reflètent pas nécessairement celles du CRDI ou de son Conseil des gouverneurs.