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Les ingrédients majeurs qu’on retrouve dans les aliments pour animaux et des aliments piscicoles, y compris le soja, l’huile de poisson et les tourteaux de graines coûtent de plus en plus cher à cause du manque de terres pour la production, tandis que la surpêche cause une diminution de la quantité de poissons utilisés comme ingrédient dans la préparation des farines de poissons.
Par contre, les insectes constituent une protéine de remplacement facile à se procurer et peu coûteux pour les aliments d’animaux. Les recherches sur les méthodes de reproduction durables des espèces d’insectes ont permis de découvrir un certain nombre de méthodes faciles à adapter et performantes pour l’élevage et la récolte des insectes, ainsi que des techniques après récolte visant à procurer des aliments pour animaux aux petits aviculteurs et pisciculteurs d’Afrique de l’Est.
Les insectes contiennent plus de protéines que les plantes généralement utilisées dans la fabrication d’aliments pour animaux. La qualité des protéines d’insectes est également supérieure à celles provenant des plantes servant à la préparation d’aliments pour animaux.
Dans le présent texte radiophonique, nous interviewons des agriculteurs ougandais qui élèvent des insectes pour en faire des aliments pour animaux. Les interviews dévoilent les avantages qu’il y a à nourrir les animaux avec des insectes, ainsi que certains des problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs et les agricultrices au niveau de la capture et l’élevage des insectes destinés à la fabrication d’aliments pour animaux.
Vous pourriez vous inspirer du présent texte et faire des recherches pour rédiger un texte radiophonique sur les meilleures façons de capturer et élever des insectes pour les aliments de volaille et de poissons.
Sinon, vous pourriez produire ce texte dans votre station de radio, en vous servant de comédiens et de comédiennes de doublage en lieu et place des intervenants. Si tel est le cas, assurez-vous d’informer votre auditoire au début de l’émission qu’il s’agit des voix de comédiens de doublage, et non celles des personnes avec lesquelles les entrevues originales ont été réalisées.
Entretenez-vous avec des agriculteurs, des agricultrices ou d’autres experts qui utilisent les insectes pour nourrir les animaux de ferme, y compris les poisons. Vous pourriez leur poser les questions suivantes :
Quelles méthodes utilisez-vous pour attraper et élever les insectes? Quels sont les insectes que vous élevez? Quelles sont les choses les plus importantes à retenir par rapport à l’élevage d’insectes particuliers pour la fabrication d’aliments pour animaux?
L’élevage des insectes pour les aliments d’animaux est-il une activité rentable? Quelles sont les choses les plus importantes à retenir si on veut faire des bénéfices? Quels sont les problèmes majeurs, et comment peuvent-ils être réglés de manière efficace?
Durée estimée du texte radiophonique : 15 minutes, avec la musique d’intro et de fin.
Script
La semaine dernière, dans la première partie de cette émission, nous avons vu avec des agriculteurs du district de Wakiso, au centre de l’Ouganda, comment l’élevage de vers de terre avait amélioré la qualité et la quantité de leurs volatiles, leurs œufs et leur lait, en plus de réduire le coût de la moulée. Un agriculteur du district de Mityana, qui lui élève des mouches armées noires pour nourrir sa volaille et même ses porcs, nous a également raconté son témoignage!
Bon, faisonsconnaissance avec un pisciculteur qui élève des asticots pour des besoins similaires. Eh oui, des asticots, ces bêtes qui se tortillent et qu’on associe à la pourriture et aux odeurs nauséabondes. Mon Dieu! Mais écoutons et apprenons les merveilles qui peuvent provenir de la pourriture.
Comment vous appelez-vous et que faites-vous dans la vie?
Ce qui m’a même encouragé davantage, c’est la vitesse à laquelle se reproduisaient les asticots. Rien qu’en une journée, je pouvais produire trois à quatre kilogrammes d’asticots environ, une chose à laquelle je ne me serais jamais attendu.
Nous avons appris que, pour entretenir une colonie de nidification, il fallait regarnir les contenants de nourriture et d’eau, et s’assurer que le matériel de nidification restait humide. Un litre d’eau peut durer quatre à cinq semaines.
Tous les deux mois à peu près, nous devons transférer la colonie entière dans un deuxième contenant, et débarrasser le premier contenant des déchets de grillons et des grillons morts.
Comment vous appelez-vous et que faites-vous dans la vie?
Quand les agriculteurs et les agricultrices utilisent des déchets tels que les ordures ménagères ou les résidus agricoles pour nourrir les insectes, il est nécessaire de bien traiter les insectes pour tuer les germes, par exemple : en les faisant bouillir, en les faisant cuire à la vapeur et en les faisant frire par la suite. Puis, il faut les transformer dans des conditions sécuritaires pour préserver la qualité et s’assurer que les insectes ne se décomposent pas ou ne se recouvrent pas de moisissure.
C’est ce qui met fin à notre émission. Dans l’émission d’aujourd’hui et dans la première partie de notre série sur la capture et l’élevage des insectes destinés à la fabrication de moulée et d’aliments pour poissons, nous avons appris que l’élevage d’insectes pour la fabrication d’aliments pour animaux n’était pas aussi difficile qu’on l’aurait cru. Nous pourrions craindre de ne pas pouvoir en sortir ou de ne pas disposer de fonds pour le faire. Mais nous avons appris qu’on n’a pas besoin de gros montants d’argent pour élever les insectes. En lieu et place de cela, les agriculteurs et les agricultrices ougandais utilisent les ressources qui sont déjà disponibles comme les seaux et les feuilles de haricots, ainsi que des déchets organiques en décomposition pour élever et nourrir les insectes.
Il y a un adage qui dit : « Que ce soit bon, mieux, meilleur, ne vous arrêtez pas tant que votre bon n’est pas devenu mieux et que votre mieux n’est pas devenu meilleur. »
Nous allons nous arrêter ici pour aujourd’hui. Au revoir.
Acknowledgements
Rédaction :Amito Grace Odyambo, journaliste radio
Révision :Dorothy Nakimbugwe, maître de conférences, Département de la technologie alimentaire et la nutrition, École de la technologie alimentaire, la nutrition et du génie biologique, Université de Makerere, Kampala, Ouganda
Information Sources
Interviews :
Mme Butebona Joyce, éleveuse, village de Katega, district de Mukono, 6 février 2016
Mawerere Paul, pisciculteur,village de Kyotera, district de Rakai, 14 mai 2016
Le présent travail a été réalisé avec le soutien financier de l’Australian International Food Security, ACIAR, et du Centre de recherches pour le développement international, à Ottawa, au Canada.
Les opinions exprimées dans les présentes ne reflètent pas nécessairement celles du CRDI ou de son Conseil des gouverneurs.