Notes to broadcasters
Aquaculture is defined as the production of plants, animals, or both in a controlled aquatic environment. Fish farming is a major component of aquaculture.
The conditions for aquaculture are good in Ghana. The climate is ideal for raising tilapia and many other species, water quantity and quality are outstanding, there is an abundant labour force, and the country has enough agricultural resources to supply a large fish feed industry.
In the past, people in some parts of Ghana relied heavily on fishing for sustenance. But natural sources of fish have largely disappeared because of a variety of causes, including overfishing, using inappropriate fishing gear, deforestation and degradation of watersheds, climate change, urban development and destruction of water bodies. Ghana produces only about 50% of its fish demand, so there is a great potential for local farmers to fill this shortfall with farmed fish.
There are two challenges to making aquaculture a reality in Ghana: the lack of readily available tilapia fingerlings and the lack of readily available, standardized and affordable pelleted fish feed.
There is a limited supply of tilapia fingerlings available in Ghana, and the fingerlings are quite expensive. According to some sources, the price of fingerlings can be as high as 40% of the price of a mature fish. This high cost and the resulting low profit limits farmers’ enthusiasm for fish farming.
But Ghana is introducing a program to make fingerlings available year-round in large quantities, at a cost of between 2% and 7% of the price of mature fish. This will change the dynamics of fish farming dramatically.
Currently, commercial fish food is imported to West Africa from South America, the Middle East or Asia. The high cost of these imports places them out of reach of most small-scale farmers in Ghana, who substitute local feed made from palm oil residue and cassava peelings. These are low-nutrient materials, and result in poor quality and inconsistent fish production.
The script is based on an interview with Mr. Peter Opoku, a fish farmer from Mankranso, in the Ashanti Region of central Ghana, and Professor Stephen Amisah, Dean of the Faculty of Renewable Natural Resources, Kwame Nkrumah University. It addresses both of the challenges mentioned here in the Notes.
You might choose to present this script as part of your regular farming program, using voice actors to represent the speakers. If so, please make sure to tell your audience at the beginning of the program that the voices are those of actors, not the original people involved in the interviews.
You could also use this script as research material or as inspiration for creating your own programming on fish farming in your country.
Talk to fish farmers and aquaculture experts. You might ask them:
What are the market opportunities for producing and selling fish in your community, region or country?
What are the major production and marketing challenges, and what solutions have farmers found to address these challenges?
Estimated running time: 20-25 minutes, with intro and outro music.
Script
La pisciculture peut être un projet rentable pour les agricultrices et les agriculteurs. Cependant, des problèmes comme le manque d’aliments de poissons et la non-disponibilité d’alevins sur les marchés locaux empêchent les agricultrices et les agriculteurs ghanéens de tirer le maximum d’avantages de la pisciculture.
Aujourd’hui, nous entendrons des agricultrices et des agriculteurs qui se font de l’argent grâce à la pisciculture. Nous discuterons avec deux personnes: M. Opoku Peter, agriculteur Mankranso dans la région ashanti du Ghana, et le professeur Stephen Amisah, doyen de la Faculté des ressources renouvelables et du département des pêches de l’Université des sciences et des technologies Kwame Nkrumah.
M. Peter Opoku vit à Mankranso avec sa famille. Il est père de quatre enfants. Il cultive du maïs, du manioc, du riz, de la banane plantain, et élève en plus des poissons. Il élève également des moutons, des chèvres et de la volaille. M. Opoku cultive une terre d’environ 20 acres, située non loin de son domicile dans le village. Il utilise les recettes de son exploitation agricole pour nourrir sa famille et pourvoir à leurs autres besoins. En tant que chef de famille, il doit participer à des funérailles tous les samedis et apporter sa contribution à la grande famille. Il dit couvrir tous ces besoins avec les revenus que lui rapporte l’exploitation.
Notre reporteur Kwabena Agyei a rendu visite à M. Peter Opoku à Mankranso.
EFFETS SONORES: SONS PROVENANT DE L’EXPLOITATION AGRICOLE, BRUITS DE GOUTTES DE PLUIE
M. Opoku porte des bottes Wellington et des vêtements destinés aux travaux champêtres. La terre est boueuse et glissante. Je dois retirer mes chaussures pour marcher dans l’eau et la boue. Il y a des grenouilles et des crapauds qui sautent partout au fur et à mesure que nous avançons vers les étangs piscicoles. En tout, cinq étangs sont aménagés près d’une rivière qui est sortie de son lit à cause de la pluie qui n’a cessé de tomber au cours des dernières semaines. D’autres agricultrices et agriculteurs cultivent tout autour des étangs. On peut entendre le coassement des grenouilles partout. Je demande à l’agriculteur comment il a commencé la pisciculture.
À ce moment, un ami m’a rendu visite ici à la ferme et m’a suggéré d’utiliser cette terre pour mener une activité qui devenait de plus en plus devenir rentable dans le pays. Je me suis demandé quel type d’activité pouvait être réalisé sur une terre gorgée d’eau. Mais mon ami m’a dit que la terre se prêtait à la pisciculture. Au départ, je n’ai pas aimé l’idée, mais maintenant je profite des recettes.
La tranchée s’était à nouveau remplie d’eau au moment où nous finissions de la creuser. Un pisciculteur m’a conseillé de vider l’eau de l’étang et de débarrasser l’eau de tous les morceaux de bois, les insectes morts, les reptiles et les feuilles.
La semaine suivante, l’étang était à nouveau rempli. On m’a conseillé d’attendre environ trois semaines avant d’y mettre les alevins. Les gens m’ont dit que cela permettrait à la boue de se déposer dans le fond et à l’air de pénétrer dans l’eau qui se trouve dans l’étang, afin d’éviter que les substances dangereuses émanant des racines d’arbres coupés autour de l’étang ne nuisent aux poissons.
Trois semaines après, l’eau était claire et on pouvait voir le fond de l’étang. Cela démontrait que l’eau était assez saine pour les poissons.
Avez-vous remarqué comment les berges de l’étang sont inclinées loin de l’étang. C’est pour empêcher que les berges ne s’affaissent et ne provoquent une pollution de l’eau. Le tuyau installé ici au coin de l’étang sert à évacuer l’excès d’eau de l’étang, et empêcher les poissons de s’échapper au cas où l’étang déborderait. J’ai planté des herbes autour de l’étang pour éviter l’érosion des berges.
Je n’avais pas d’argent pour acheter des aliments composés au magasin. Alors, j’ai mélangé de la balle de maïs et de riz avec du poisson broyé. Ce n’était pas un bon aliment, mais je n’avais pas le choix. Le sac d’aliments composés de 50 kilos se vendait à 100 cedis ghanéens (35 $US) au magasin. Un sac suffit pour nourrir 1000 alevins pendant trois jours.
Toutefois, les aliments que je fabriquais moi-même ne favorisaient pas une bonne croissance des poissons. J’ai voulu les récolter neuf mois après, mais ils étaient trop petits pour être vendus. J’ai dû les laisser grossir pendant neuf autres mois. Sur 1000 alevins que j’avais mis au départ dans l’étang, j’ai vendu environ 750 après 18 mois. J’en ai tiré peu de bénéfices, en dehors de ceux que j’ai utilisés pour ma consommation personnelle et de ceux que j’ai offerts aux amis et aux membres de la famille. Cependant, je suis devenu accro à la pisciculture dès cette première tentative.
Un autre problème est l’incapacité des agricultrices et des agriculteurs à obtenir un crédit pour démarrer une exploitation agricole.
De plus, la plupart des agricultrices et des agriculteurs cultivent sans tenir compte de l’accès aux marchés. Ce qui que les poissons se vendent à un bas prix pendant la récolte.
Il y a un manque d’informations appropriées sur l’aquaculture. Les agentes et les agents de vulgarisation sont mal formés en aquaculture. Ils suivent des formations sur l’agriculture en général et ils essaient de déduire par leurs connaissances en agriculture qu’ils s’y connaissent en aquaculture, mais ce sont deux domaines qui sont assez différents.
Par exemple, si vous essayez d’appliquer le régime alimentaire des chèvres, des moutons ou de la volaille aux poissons, vous aurez sans aucun doute des problèmes.
Cependant, il peut être difficile d’acheter des alevins de poisons à sexe inversé. En outre, il arrive parfois que les alevins que vous mettez dans les étangs ne soient pas tous à sexe inversé. Ils commencent à se reproduire et très peu de temps après l’étang au complet se remplit de petits poissons. En conséquence, les agricultrices et les agriculteurs doivent acheter les alevins auprès de fournisseurs accrédités.
L’autre problème est que, périodiquement, les agricultrices et les agriculteurs doivent évacuer l’effluent des étangs. Certaines fermes piscicoles déversent directement l’effluent dans une rivière où les populations vivant en aval s’approvisionnent en eau. Les agricultrices et les agriculteurs peuvent installer des tuyaux pour évacuer l’effluent du fond des étangs. Ces tuyaux sont munis d’un robinet que les agricultrices et les agriculteurs ouvrent de temps en temps, afin de faire passer l’effluent dans une fosse aménagée pour le retenir.
Un des plus graves problèmes auxquels sont confrontés les agricultrices et les agriculteurs actuellement est l’importation de tilapias peu coûteux et de mauvaise qualité de la Chine. Bien qu’ils soient interdits, ils arrivent toujours à pénétrer dans le pays.
Nous allons revenir à M. Opoku Peter pour qu’il nous explique davantage comment il est devenu un pisciculteur prospère.
En 2010, j’ai financé la construction de trois autres étangs. Des responsables du ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture m’ont montré comment construire les étangs. J’ai loué une excavatrice pour les travaux d’excavation. Les trois étangs mesurent chacune 100 pieds carrés sur 100.
La location de l’excavatrice était une bonne chose, mais ça m’a coûté beaucoup d’argent. J’ai déboursé 1500 cedis ghanéens (405 $US) pour chaque étang. Ce coût est élevé pour la majorité des agricultrices et des agriculteurs. En fait, j’ai utilisé l’argent de la vente de poissons de la première récolte pour financer cette construction.
Avec quatre étangs remplis de 10000 alevins, je dois bien les alimenter, afin qu’ils puissent grossir à un rythme normal.
Je peux désormais payer les frais de scolarité de mes enfants grâce au revenu que me rapporte la pisciculture.
La deuxième difficulté se situe au niveau de l’approvisionnement en aliments. Ces derniers sont importés et coûtent trop cher pour la plupart des agricultrices et des agriculteurs d’exploitations familiales. Cela pousse les agricultrices et les agriculteurs à utiliser des aliments locaux non autorisés et qui sont composés de restes de nourriture que nous consommons. Cela peut être dangereux pour les poissons.
Troisièmement, le nettoyage des étangs est aussi une tâche difficile. Il n’y a pas d’équipement pour nettoyer ou vider correctement l’effluent de poissons. Par conséquent, les étangs restent souvent sans être nettoyés pendant quelque temps, et cela peut nuire à la qualité et la quantité des poissons.
On trouve difficilement les filets de pêche. Vous devez vous rendre sur la côte pour les acheter.
L’afflux de tilapias chinois est l’un de nos problèmes majeurs. Les piscicultrices et les pisciculteurs n’ont pas vraiment de la difficulté à vendre leurs produits au Ghana. Toutefois, depuis que l’importation de tilapias de la Chine a commencé, les perspectives pour notre marché sont à la baisse. Bien que le gouvernement ait interdit l’importation de tilapias, nous en avons toujours qui entrent dans le pays.
J’utilise environ 10 acres de terre pour les étangs de poisson et le reste pour l’agriculture. En fait, je pratique l’agriculture mixte. Ma femme et mes enfants m’aident pour toutes les activités de l’exploitation. Mes enfants nourrissent les poisons et entretiennent les étangs, pendant que je vais cultiver mon champ. Cela permet de réduire le coût des activités agricoles. Cependant, j’engage parfois des gens pour m’aider au champ.
Nous avons une coopérative régionale de piscicultrices et de pisciculteurs. Je participe à plusieurs ateliers qui m’aident à apprendre de nouvelles méthodes de pisciculture. J’apprends également à tenir des registres pour toutes mes activités agricoles. Je tiens des registres pour la quantité d’aliments que je donne aux poissons et je surveille la qualité de l’eau et l’application d’autres mesures de sécurité pour les poissons et les étangs. Je vérifie le poids des poissons au fur et à mesure qu’ils croissent. J’ai également des registres pour mes revenus et mes dépenses. Cela m’aide à obtenir des prêts auprès d’une caisse populaire, pour acheter certains équipements destinés à l’exploitation agricole.
Chers auditrices et auditeurs, c’est ici que prend fin notre discussion. Je vous retrouverai à nouveau sur (nom de la station) la semaine prochaine. C’était (nom de l’animateur). À la prochaine.
Acknowledgements
Acknowledgements
Contributed by: Kwabena Agyei, Program Officer, Farm Radio International Ghana.
Reviewed by: Steve Amisah, Associate Professor, Department of Fisheries and Watershed Management, Faculty of Renewable Natural Resources, Kwame Nkrumah University of Science & Technology, Kumasi, Ghana
Information Sources
Information sources
Interviews with:
Peter Opoku, August 20, 2014
Professor Stephen Amisah, August 18, 2014
Augustine K. Opoku, MOFA, Kumasi Metro, August 19, 2014
Samuel Ayobi, MOFA, Mankranso, August 19, 2014
Kofi Takyi, fish farmer, Techiman, Brong Ahafo, August 20, 2014
Stephen Appiagyei, fish farmer, Techiman, August 20, 2014
Thomas A Tei, fish farmer, Akuse, Eastern Region, August 27, 2014. By phone.
Nana Siaw, fish farmer, Ahomaso, Ashanti, August 10, 2014.
Project undertaken with the financial support of the Government of Canada through the Department of Foreign Affairs, Trade and Development (DFATD)