Échos 58

Janvier 2001

Nos partenaires nous aident à établir de nouveaux guides de communication

En octobre 2000, des partenaires du Réseau de Radios Rurales, venus d’Afrique du Sud et du Népal, se sont joints à notre session de planification de la programmation afin de nous aider à trouver les meilleures façons d’utiliser la radio et mieux répondre ainsi aux besoins des auditoires en milieu rural.

Demander à nos partenaires de participer à cette session était un geste tout à fait naturel. En effet, nous croyons que la ressource la plus valable du Réseau tient à la vaste expérience de nos partenaires outre-mer, à la connaissance de leurs propres milieux et à leurs capacités. Il n’est donc pas surprenant que nos plans futurs et leur succès dépendent de nos liens étroits avec vous, nos partenaires.

Une importante décision fut celle de s’associer encore plus étroitement avec nos partenaires qui utilisent déjà la radio pour promouvoir un développement durable dans les communautés rurales. Cela correspond à notre mission: “Nous supportons les radio-diffuseurs dans leurs efforts pour soutenir les petits fermiers et améliorer la qualité de vie en milieu rural.” En réponse aux commentaires de nos partenaires par voie de questionnaires, d’interviews, de sessions de planification et autres correspondances, nous avons l’intention d’ajouter de nouveaux services à notre programmation:

  • En plus de ceux touchant l’agriculture et l’environnement, offrir une plus grande variété de sujets que vous pourrez utiliser dans votre programmation radio tels que la santé et la nutrition, HIV/SIDA, les revenus en milieu rural, la gestion de la ferme et de la vie domestique rurale et d’autres.
  • Documents et sessions de travail qui vous aideront à améliorer vos capacités professionnelles. Cela pourrait comprendre de quelle façon vous associer plus étroitement aux experts en agriculture et en santé pour mieux comprendre les informations techniques et leur donner un format accessible à votre auditoire; comment gérer une station radio, de la programme jusqu’à la levée de fonds; et comment assurer une communication plus efficace utilisant les techniques telles qu’interviews, panels et émissions de divertissement. Les services basés sur l’internet pourrait donner un accès direct à nos textes, à notre document d’inventaire de notre bibliothèque, à nos services de recherches. Cet accès direct permettrait également la participation à des discussions de groupes sur des sujets pouvant intéresser les radio-diffuseurs en milieu rural, assurer les liens avec nos partenaires et plus encore.

Alors que nous établissons ces nouveaux services, nous vous demanderons de nous faire connaître vos réactions afin de bien nous assurer que nous répondons à vos besoins. Bien que nous ne vous demandions plus de répondre à chacune des pochettes de textes, nous vous soumettrons chaque année un questionnaire portant sur votre programmation et la façon dont vous utilisez le Réseau de Radios Rurales. Veuillez de ne pas oublier de compléter celui qui est joint à cette pochette et en tout temps, vous pouvez nous parvenir vos commentaires, des exemplaires de vos émissions et des nouvelles de vos auditeurs.

Nous espérons établir avec vous un partenariat qui soit des plus positif!


L’importance du millet

Notre pochette de janvier 2001 met en vedette des cultures qui sont pratiques régulières et jouent un rôle central dans la diète alimentaire des populations dans plusieurs parties du monde. Une ou plusieurs d’entre elles sont probablement cultivées par les fermiers de votre auditoire. Ce sont le maïs, le riz, le cassava, une variété de manioc, la patate douce, l’igname, les légumes à feuilles vertes et le millet. Les cultures telles que le riz et le maïs sont largement reconnues comme étant des cultures de base et ont fait l’objet de nombreuses recherches de la part des scientistes. A l’opposé, les cultures de millet ont été largement ignorées par la communauté scientifique de sorte que plusieurs fermiers les ont abandonnées.

Le texte #7 de cette pochette (58) propose aux fermiers de votre auditoire plusieurs bonnes raisons de maintenir la culture du millet. Nous devons comprendre la valeur de ces cultures traditionnelles et maintenir notre support aux fermiers qui les produisent toujours même si elles ne sont pas l’objet de beaucoup d’attention de la part des chercheurs et des vulgarisateurs. A titre de diffuseur, vous pouvez donner aux fermiers des informations importantes relatives à la production des différentes cultures de millet. Les cultures de millets présentent de nombreux avantages pour les petits fermiers aux ressources limitées.

  1. Le coût des semences est faible. Un grand nombre de plants peuvent émerger d’un seul grain de sorte qu’il est facile pour les fermiers d’obtenir des grains de semences.
  2. De façon générale, les petits grains du petit mil s’entreposent bien pour une longue période assurant ainsi une source alimentaire continue pendant la saison sèche ou lors de l’insuccès d’une autre culture. Pour ces raisons, le petit mil est souvent appelé une culture de famine. Le petit mil présente aussi l’avantage de sécher rapidement de sorte que les insectes ne peuvent survivre à l’intérieur du grain.
  3. Le millet requiert souvent peu de temps de cuisson une fois encore en raison de sa petite taille. Cet élément est important puisque les femmes ont de moins en moins de temps à consacrer à la préparation des mets.
  4. Quelques espèces de millet poussent bien même dans les sols pauvres ou dans des conditions de sécheresse.
  5. Plusieurs variétés de millet sont très nutritives. Elles renferment en plus grande quantité que le riz les minéraux essentiels dont le fer et le calcium. Le petit mil donne de l’énergie pendant une longue période de temps après l’avoir consommé, un facteur important pour les fermiers et leurs familles qui, sur une base régulière, effectuent des travaux manuels difficiles.
  6. Les résidus de paille du petit mil constituent un aliment valable pour le bétail.

Il y a certains désavantages liés à la culture du millet incluant une production inférieure en volume au maïs. A tous les niveaux, c’est plus de travail de cultiver le millet (c’est-à-dire la préparation des semences, la semence elle-même, la chasse aux oiseaux, la récolte et le battage). Cependant, sa culture peut être pratique et utile pour les fermiers qui luttent sous un climat difficile et ont des ressources financières limitées.

Contribution: Vijay Cuddeford, Toronto, Canada


L’utilisation des effets sonores pour améliorer vos émissions

Effets sonores. Ce sont les sons que vous insérez dans vos émissions radio pour les rendre vivantes, attirer l’attention des auditeurs et pour qu’ils se souviennent de vos émissions.

Quel est le secret d’effets sonores réussis?

La simplicité

Afin d’impliquer vos auditeurs dans vos textes et les aider à se représenter les actions, vous n’avez besoin que de quelques sons familiers bien introduits au sein des textes. Choisissez des sons que vos auditeurs connaissent, des sons qui évoquent des personnes, des endroits ou des actions qui leur sont familières comme par exemple des sons de personnes qui vont et viennent, un héros, un criminel, la place du marché, un lieu sacré, des applaudissements.

N’utilisez pas trop d’effets sonores dans vos textes car vos auditeurs se sentiront perdus. Vous n’êtes pas obligés d’insérer des sons dans chaque texte. Lisez le bien. S’agit-il d’une scène de théâtre, d’une comédie, d’une interview ou d’une annonce? Dans le cas d’une scène au ton sérieux ou d’une histoire effrayante, vous pourrez utiliser des effets sonores pour décrire le cadre dans lequel l’histoire se déroule, le décor au sein duquel l’action se déroule. Dans une comédie ou une histoire d’aventure, les effets sonores décriront plutôt l’action en elle-même. Dans les bons textes, vous pourrez employer les deux techniques.

Les textes contiennent souvent des indications rédigées par l’auteur vous suggérant des moments et des méthodes pour la diffusion des ces effets sonores. Quelles sont les indications données dans vos textes? Sont-elles adaptées à votre auditoire? Des espaces blancs devraient être prévus pour vous permettre d’y inscrire vos propres notes.

Comment utiliser les effets sonores

Décrivez et présentez les personnages (les personnes qui interviennent dans vos textes)
Si un personnage important (héros ou criminel) est présent dans plusieurs textes, il pourra être identifié par un effet sonore, un thème musical particulier, une phrase qu’il répètera ou encore une devise. C’est particulièrement important dans le cas des comédies. Votre personnage sait-il siffler ou chanter? Est-ce qu’il possède ou monte un animal? A-t-il une démarche particulière? Ce type de sons sont souvent mieux rendus par un acteur et constituent un bon moyen de faire savoir à vos auditeurs que le héros ou le criminel entre en scène sans avoir recours au dialogue.

Décrivez le décor (l’endroit où l’action se déroule)
Si vous souhaitez passer une scène sans avoir à décrire le décor, les effets sonores vous seront très utiles notamment lorsque vous situez un texte dans le même décor qu’un texte précédent et que vous voulez que vos auditeurs s’en souviennent. Ces effets sont diffusés en général en fond sonore. C’est-à-dire qu’ils ne font pas partie du dialogue principal: les cris d’animaux, les voix dans la foule, le bruit des voitures, etc. Ils permettent aux auditeurs de savoir si l’action se déroule à l’extérieur ou à l’intérieur, en privé ou en public, et le temps qu’il fait.

“Ambiance”

Le ton et l’ambiance font aussi partie de l’action. Si l’histoire est effrayante, le bruit du vent, d’un orage ou le cri des loups vous aideront à former un atmosphère tendu. Vous pouvez aussi utiliser des effets sonores pour introduire une nouvelle scène, montrer que le temps a passé grâce à la sonnerie d’un réveil, un chant de coq ou autres bruits que vos auditeurs associent à un moment de la journée.

Autres possibilités d’usage

Souvenez-vous que les effets sonores peuvent être utilisés avec d’autres textes que les textes de mise en scène. Grâce à un effet de son dynamique diffusé au début d’une émission ou d’un bulletin d’information, vous pourrez mobiliser l’attention de votre auditoire. Veuillez diffuser le même son pour chacune de vos émissions afin qu’ils les reconnaissent et qu’ils pensent à l’écouter.

Créer vos propres effets sonores

Les types de sons que vous allez diffuser dépendra des affinités de votre public. Ils dépendent aussi de ce que vous pourrez produire. La plupart des animateurs ont peu de moyens et vous devez donc les utiliser au mieux.

Il existe trois méthodes principales pour préparer les effets sonores pour vos émissions. Leurs avantages et inconvénients sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Vous pourrez éventuellement combiner ces suggestions (enregistrer une émission en direct et réutiliser certains éléments lors d’autres émissions) ou y ajouter vos idées. Vous pouvez aussi regrouper plusieurs émissions pour créer une cassette contenant des effets sonores et échanger des cassettes avec une autre station de radio.

La création des effets sonores doit être un moment agréable. Ils apporteront du dynamisme à vos émissions et rendront votre message plus intéressant pour vos auditeurs. Bonne chance!

SOURCE

Enregistrement préalable par une autre personne (téléchargé sur internet ou tiré d’une cassette ou d’un disque compact)

AVANTAGES?

  • grande variété d’effets sonores à votre disposition
  • accès à des sons que vous ne pourrez pas produire vous-mêmes
  • bonne qualité de son

INCONVENIENTS?

  • coût élevé
  • exige un matériel sophistiqué
  • difficulté de trouver des sons adaptés à votre région
  • accès nécessaire à l’internet
  • les fichiers internet sont trop longs à télécharger

SOURCE

Enregistrer vos effets sonores à l’avance

AVANTAGES?

  • vous pouvez produire les sons dont vous avez besoin
  • coût peu élevé
  • vous pouvez conserver les sons et les réutiliser

INCONVENIENTS?

  • posséder un magnétophone (portable de préférence)
  • la création des effets sonores prend du temps

SOURCE

Créer vos effets sonores en direct pendant l’émission

AVANTAGES?

  • coût peu élevé
  • vous créez les sons dont vous avez besoin
  • peu ou pas d’équipement supplémentaire
  • donne du dynamisme à votre émission

INCONVENIENTS?

  • choix restreint des effets sonores
  • nécessite la présence d’une personne en plus pendant l’émission
  • la diffusion de l’émission est plus complexe

Contribution: Krystyn Tully, Toronto, Canada


Le prix George Atkins pour les Communications est accordé à un diffuseur du Costa Rica

Nous sommes heureux d’annoncer que le prix George Atkins pour les Communications est accordé à notre partenaire de San José au Costa Rica, M. Beltrán Meza Quiros, de «Radio Sonora Radio Fides». Chaque année, ce prix est destiné à un partenaire du Réseau pour souligner l’excellence de leur diffusion radio en milieu rural.

Beltrán s’est joint au Réseau de Radios Rurales en décembre 1992. Dans un récent document destiné au Réseau, il nous a décrit son programme radio, “Dialogo Agropecuario” (Dialogue des Fermiers). Ce programme est sur les ondes depuis plus de dix ans! «Radio Sonora» le diffuse à 5:00 le matin, au moment où la plupart des fermiers prennent leur petit déjeuner et se préparent à entreprendre leurs travaux aux champs.  Plusieurs de ces productions mises en ondes sont basées sur des textes du Réseau, lesquels sont adaptés aux conditions et circonstances du milieu de sorte que les auditeurs y trouver leur propre intérêt. Les lettres que Beltrán a reçues de ses auditeurs démontrent à quel point son programme est utile. Beltrán a la chance d’avoir le soutien financier nécessaire au maintien de sa programmation radio lui permettant de maintenir son engagement d’offrir ce service aux petits fermiers.

A titre de récipiendaire du prix George Atkins pour les Communications pour l’an 2000, Beltrán recevra 250US$. Félicitations, Beltrán!


Profil d’un nouveau partenaire

Jerry Wampamba s’est joint au Réseau des Radios rurales à titre de partenaire en août 2000. Il dirige la station radio «Green Channel FM 98» à Kampala, Ouganda; il agit également comme producteur et animateur de plusieurs émissions. Ces programmes sont diffusés deux fois la semaine entre 11:00 le matin et midi. L’émission aborde les sujets touchant la famille tels que la santé, la garde des enfants, l’environnement, la vie des enfants et le fermage lui-même, c’est-à-dire, l’élevage des poules, le bétail, le poisson, la culture de la terre et l’agriculture pastorale. Les fermiers peuvent intervenir directement par téléphone au cours de l’émission de Jerry. Cela leur permet d’échanger sur divers aspects du fermage.

«Green Channel FM 98» a une fréquence de distribution qui lui permet d’atteindre des auditeurs habitant à environ 10 km. Leur audience se situe entre 2 millions et 2.5 millions de personnes réparties sur un vaste territoire autour du Lac Victoria et dans la partie centrale de l’Ouganda appelée Buganda. Les programmes sont diffusés dans la langue locale Luganda.

Si vous désirez que le travail que vous faites dans votre région soit inscrit dans Echos, faites-nous parvenir des informations sur vous-mêmes, votre station de radio, votre audience, votre programmation et comment vous utilisez les textes du Réseau.


Etude: L’usage de l’internet et du courrier électronique à l’intérieur du Réseau des Radios Rurales

Comment nos partenaires utilisent-ils l’internet et le courrier électronique? Quel est le potentiel d’utilisation de ces instruments pour la communication entre le bureau du Réseau de Radios Rurales et ses partenaires, et aussi entre les partenaires eux-mêmes.

C’était l’objet d’une étude récente sous la direction de Casandra Bryant, une étudiante graduée de l’université de Guelph (Canada). Soixante-dix partenaires ont participé à l’étude incluant quelques-uns qui ont été interviewés au Honduras. Voici un sommaire des résultats.

La majorité des participants à l’étude habitent en Amérique latine et aux Caraïbes (48%); dans une plus faible proportion, les autres sont de l’Asie (16%), de l’Afrique (15%), de l’Europe et des pays de l’ancienne Union soviétique (8%), d’Amérique du Nord (7%) et du Pacifique (5%). Les diffuseurs radio représentent 34% pour cent des répondants, les vulgarisateurs et les groupes qui se destinent à la recherche et aux références comptent pour 19%; 17% d’entre eux se présentent comme enseignants. Soixante-quatorze pour cent des répondants sont des hommes. Presque tous les participants utilisent régulièrement le courrier électronique pour leurs communications quotidiennes et ont un accès permanent l’internet.

Les participants considèrent l’internet et le courrier électronique comme des services d’information. Ils utilisent cette technologue à des fins d’échange d’information et d’instrument de communication, pour accroître leurs connaissances (recherches et nouvelles) et comme un forum pour créer et maintenir des réseaux d’information. Lors de l’étude, la plupart des participants n’avaient jamais été en contact avec un autre partenaire du Réseau. Ceux-ci ont affirmé qu’ils aimeraient que le site web du Réseau comprend une librairie de référence des textes précédents, la plus récente pochette des textes, et la publication de Echos*. Ils ont exprimé également leur intérêt pour former un groupe de discussion en matière d’information (pour acheminer les informations au Réseau), un groupe d’évaluation et un groupe pour faciliter la discussion. Presque tous les participants croient qu’un annuaire contenant la liste des partenaires serait utile et devrait être accessible sur le site web du Réseau.

Si vous désirez recevoir plus d’information au sujet de cette étude, veuillez contacter Casandra Bryant à casandrabryant@hotmail.com. Souvenez-vous de surveiller notre site web régulièrement. Nous le développons pour mieux répondre à vos besoins.


Le professeur Jacques Saintelus est spécialiste en agriculture et diffuseur radio en Haïti. Il s’est joint au Réseau de Radios Rurales en 1997. L’émission radiophonique de Jacques, «Le Coin de l’Agriculture», est à l’antenne depuis 16 ans. Diffusée par la station «Radio 4VEH» (Cap-haïtien), l’émission peut être écoutée par environ 400,000 familles de communautés avec peu de services dans des régions éloignées, notamment de la partie nord du pays et certaines contrées du centre et du sud d’Haïti.

Souvent, Jacques utilise du matériel tiré des textes du Réseau pour élaborer ces programmes radio. Les requêtes de ses auditeurs constituent aussi une source importante. A titre d’exemple, Jacques a reçu récemment plusieurs demandes d’aide de la part d’auditeurs qui avaient des problèmes avec leurs cultures de patates douces. «Les vers» mangent les plants après 2 ou 3 mois — bien avant le temps de la récolte. Jacques décida donc de traiter de la question lors de son émission. Il a retrouvé un texte publié par le Réseau de Radio Rurales traitant de cette question, une solution qui nous est venue de Cuba. La méthode prescrite est de cueillir des fourmis de leur nid et de les disperser dans le champ infesté. Le problème a été réglé!

Jacques a aussi mis sur pied avec succès un programme auprès des paysans et organise des sessions d’information sur la santé animale, le compostage et le contrôle des insectes nuisibles. Quelques fois, il fait équipe avec un missionnaire de la «Christian Veterinary Mission» et offre des cours pour les para-vétérinaires (des spécialistes en santé animale).

L’article précédent nous a été envoyé par Dan Sonke, Director of Information Programs, Educational Concerns for Hunger Organization (ECHO); son article est basé sur une interview récente avec Jacques Saintelus.


J’ai lu avec grand intérêt la pochette 56 portant sur la biodiversité. L’objectif de la protection et de la conservation des différentes variétés de semences dans les différents pays est très important.  Malheureusement, un aspect est oublié par les gouvernements et quelques fois par les fermiers eux-mêmes.

J’estime qu’il y a un sujet laissé pour contre dans votre pochette: la nécessité de conserver aussi la diversité des espèces «inconnues». A titre d’exemple, je voudrais souligner celui de l’abandon de la pratique de conserver une barrière naturelle de mauvaises herbes entre les lots en production ou de laisser en friche certaines parties du sol cultivable le laissant ainsi à son habitat et aux mauvaises herbes comme éléments naturels. Ce faisant, plusieurs insectes pourront survivre, se propager, nous permettant ainsi de connaître davantage sur leurs cycles de vie. Cet aspect de la biodiversité est perdu à jamais là où on applique la mécanisation et la modernisation de l’agriculture.

Je voudrais vous remercier pour votre temps et pour votre excellent travail. C’est une lutte contre la montre. Mais chaque personne que vous atteignez, vous venez de vous faire un allié. Un jour, la terre appartiendra aux fermiers et pour leurs propres bénéfices.

Jean-Michel Maes
Museo Entomológico
León, Nicaragua


De partenaire à partenaire

Dans l’édition de Echos d’avril 2000, nous vous avions demandé de partager vos textes radio avec les autres partenaires du Réseau. En réponse de cette requête, nous avons reçu un message de Harrings Kachali, membre du «Mbowe Sustainable Ecofarming Project» au Malawi. Malgré qu’ils n’aient pas encore accès à la radio, les travailleurs qui participent à ce projet utilisent les textes du Réseau lors de leurs sessions d’enseignement adapté, voyageant de longues distances pour rejoindre les fermiers des régions éloignées.

La technique d’enseignement décrite par M. Kachali démontre comment les méthodes participatives peuvent être utilisées pour partager les informations en matière d’agriculture et autres domaines pour assurer un développement durable.

Dans un petit village, les fermiers assistent à une réunion convoquée par les membres du projet «Ecofarming». L’objectif de cette réunion est d’enseigner et de discuter de l’importance du recyclage des déchets de la ferme. Après la prière, l’animateur de la réunion demande à chacun de partager leurs idées relatives à la gestion des déchets de fermes et autres problèmes auxquels ils font face. Cette invitation a lancé la discussion qui a permis à l’animateur de connaître les sujets qu’il devait aborder. Les fermiers ont quitté la réunion avec de nouvelles idées pour mieux gérer le recyclage sur leurs fermes, des idées qui sont venues autant de leur entourage que de l’animateur du projet «Ecofarming».

Merci beaucoup M. Kachali d’avoir échangé cette méthode d’enseignement avec nous.

Pour nous avoir soumis ce texte, M. Kachali recevra un livre traitant de l’importance des communications pour assurer le développement.


Formation à l’intention des Radios communautaires

Le Centre de formation de la Radio néerlandaise reçoit maintenant les applications de ceux qui veulent participer au séminaire international, “Broadcast Drama for Education,” qui se tiendra en Hollande du 24 septembre au 14 décembre 2001.

Ce cours dont le thème est Children and Development (Les enfants et le développement), est élaboré à partir d’émissions qui ont réussi à captiver les audiences particulièrement chez les enfants et les jeunes adultes; il a pour but aussi de les informer et de les éduquer. Ce stage consiste en une série de sessions de travail sur l’élaboration et la production d’émissions à l’intention d’un auditoire bien ciblée.

Les citoyens de tous les pays développés peuvent appliquer. Des bourses hollandaises sont disponibles pour absorber les coûts de transport, l’hébergement et les frais de cours. La date limite pour soumettre vos applications est le 1er mai 2001. Pour de plus amples informations, visitez le site web de «Radio Netherlands Training Centre»: www.rnw.nl/rntc ou encore contactez:

Radio Nederland Training Centre
PO Box 303, 1200 AH Hilversum
The Netherlands, Tel: 31-35-6724 500 Fax: 31-35-6724 532
E-mail: secr.centrehsum@rntc.rnw.nl

Bureau Afrique
PO Box 06-561, Cotonou, Bénin PK3
Tel: 229-33 33 26 Fax: 229-33 53 82
E-mail: rnafriq@bow.intnet.bj

Radio Nederland/CDI
Apartado 880, Centro Colón
1007 San José, Costa Rica
Tel: 506-220 4141 Fax: 506-220 4302
E-mail: rntccdi@sol.racsa.co.cr


Nous avons besoin de vos commentaires

Avez vous réalisé des émissions radio sur des textes récents produits par le Réseau de Radios Rurales — Agroforesterie, avril 2000; Biodiversité, juillet 2000; Les Femmes agricultrices, octobre 2000? Nous aimerions connaître quels sont les textes que vous avez utilisés et comment les avez-vous utilisés dans votre travail.   Comment les avez-vous adaptés pour mieux rejoindre votre auditoire? Avez-vous reçu des commentaires de vos auditeurs?

Veuillez nous faire parvenir ces commentaires par courrier électronique, télécopieur ou par la poste régulière; ils pourront être publiés éventuellement dans Echos. Il est possible que cette contribution aide d’autres membres du Réseau de Radios Rurales!