Cultiver et transformer du riz de très bonne qualité vous rapportera plus d’argent

Activités après récolteCultures agricoles

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De nos jours les consommateurs sont plus exigeants en ce qui concerne le rapport qualité-prix, et la concurrence est très forte entre les produits locaux et les produits importés. Ainsi, si les riziculteurs veulent vendre à un bon prix, ils doivent produire du riz de bonne qualité. Le texte suivant présente plusieurs pratiques importantes, notamment des conseils pour le semis et des recommandations de stockage qui aideront les agriculteurs à améliorer la qualité de leur riz. Disposant de riz de qualité supérieure à vendre, ils seront plus crédibles lorsqu’il s’agit de promouvoir et de commercialiser leur récolte. De même, les consommateurs seront plus enclins à se rapprocher des vendeurs de riz qui offrent des produits de bonne qualité sur le marché local.

Texte

Annonce de l’indicatif pour introduire l’émission

Animateur 1:
Chers auditeurs de Radio Agro Canal, bonjour. Aujourd’hui nous allons parler de comment vous pouvez obtenir plus d’argent grâce à votre culture de riz. Il est reconnu qu’en matière d’alimentation les consommateurs africains deviennent de plus en plus exigeants, surtout lorsqu’il s’agit du riz. Beaucoup de gens n’ont même plus le temps de trier et de nettoyer leur riz avant de le cuir.

Animateur 2:
C’est vrai. Si vous êtes un riziculteur et que vous voulez vendre votre riz à un prix élevé, vous devez vous assurer que c’est un produit de bonne qualité que les consommateurs sont prêts à acheter. Il doit être propre, sans impuretés ou grains de sable, et facile à cuire.

Animateur 1:
Oui. Nous voulons que les consommateurs achètent notre riz local, qui est meilleur pour notre santé et l’économie locale. Pour obtenir du riz de bonne qualité, il y a plusieurs choses que vous devez faire: semez une seule variété par parcelle, récoltez au bon moment, gardez en tout temps les différentes variétés séparées, et assurez-vous qu’il n’y a pas d’impuretés comme les grains de sable dans le riz. Enfin, rappelez-vous toujours d’utiliser les méthodes les plus efficaces de séchage et de stockage du riz.

Animateur 2:
Commençons d’abord par parler des variétés de riz. Pour semer, il faut veiller à ce que les différentes variétés de semences ne se mélangent pas. Sinon vous allez obtenir à la récolte un mélange de paddy de différentes variétés. Puis lors du décorticage les plus petits grains de paddy vont passer sans être décortiqués si le calibrage de la décortiqueuse est large. De même si le calibrage est petit, les gros grains vont se briser avant de passer à travers le tamis.

Animateur 1:
Il faut comprendre que le riz n’est pas comme le maïs où vous pouvez mélanger les semences lors du semis. Vous devez sélectionner le riz avant de semer. Si vous avez plusieurs variétés, vous plantez lors du semis une seule variété par parcelle. C’est important: cela facilitera le décorticage du paddy.

Animateur 2:
En tenant compte de ce conseil vous semez plus d’une variété sur différentes parcelles, et dès la récolte vous devez séparer les différentes variétés de riz. De même, le battage, le séchage et le stockage doivent s’effectuer séparément pour avoir un produit homogène au décorticage. Les mélanges sont difficiles à cuire, car chaque variété a sa propre durée de cuisson.

Animateur 1:
Le point suivant que nous devront mentionner est la date propice de votre récolte. La récolte à bonne date garantit aussi la qualité du produit final. Car quand vous récoltez trop tôt, le paddy contient beaucoup de grains verts et au décorticage ces grains deviennent de la farine.

Animateur 2:
C’est vrai. Mais n’attendez pas non plus que les panicules soient trop sèches. La bonne date pour récolter est cinq semaines après la floraison, ou cinq semaines après l’apparition des panicules. Vous pouvez facilement vérifier cela par vous-même.

Animateur 1:
Le changement de la couleur des grains est un bon indicateur pour savoir que le moment de la récolte est venu. En général, c’est quand la couleur de la quasi-totalité des grains verts prend la couleur jaune-paille. Cela dépend un peu de la variété de riz semée.

Animateur2:
Alors disons que cinq semaines après la floraison, il est temps de faire le battage. Le battage consiste à séparer le paddy des panicules. C’est à cette étape que des grains de sable et de la poussière peuvent entrer dans le riz et compromettre sa qualité.

Animateur1:
Cependant, si vous faites attention, vous pouvez éviter l’introduction de ces impuretés dans le riz. Premièrement, vous devez effectuer le battage dans un endroit propre. Cela peut-être sur une bâche, sur des sacs cousus étalés par terre ou sur un sol cimenté.

Animateur 2:
Exact! Dans certaines localités du Bénin, les riziculteurs restent sur une bâche et sous une moustiquaire pour faire le battage à la main. Cette méthode leur permet d’éviter le mélange des différentes variétés, et l’introduction d’impuretés. Qu’ils utilisent une batteuse à pédale ou une batteuse motorisée, ils continuent de travailler sur une bâche afin que la poussière et les saletés ne s’introduisent pas dans le riz.

Animateur 1:
Mais ce n’est pas tout. Il faut faire à plusieurs reprises le vannage après le battage pour s’assurer qu’il ne reste plus d’impuretés dans le paddy.

Animateur2:
Avant de continuer, récapitulons rapidement toutes les étapes que nous avez mentionnées jusque-là.

Animateur 1:
D’accord. Jusque-là nous avons expliqué pourquoi il faut éviter le mélange variétal, quand il faut récolter le riz, et comment faire le battage pour éviter que les impuretés s’incrustent.

Animateur 2:
Parfait! Mais ces précautions seules ne permettent pas toujours d’obtenir un riz de qualité. Il reste à observer les conditions de séchage et de stockage. Car sans ces deux dernières étapes vous ne pouvez pas être sûr d’obtenir du riz de bonne qualité.

Animateur 1:
Voyons alors la meilleure façon de sécher le paddy.

Animateur 2:
Si vous séchez votre paddy à même le sol ou au bord de la route; des impuretés risquent de s’y infiltrer. De préférence faites le séchage sur une bâche. Et rappelez-vous à chaque fois de ne pas mélanger les différentes variétés.

Animateur 1:
Il ne faut pas sécher le riz trop longtemps au soleil. Si le riz devient trop sec, il se casse. Il faut plutôt le sécher pendant seulement quelques heures au soleil en prenant soin de le remuer de temps en temps pour avoir un séchage homogène. Après quelques heures vous continuez le séchage à l’ombre.

Animateur 2:
Et pour savoir si le paddy est bien sec, vous prenez une petite quantité que vous triturez dans la paume des mains. Si la balle s’enlève facilement, cela signifie que le paddy est bien sec. Vous pouvez également prendre un grain et le tester avec la dent. Lorsqu’il casse d’un coup sec alors le paddy est bien sec et prêt à être stocké.

Animateur 1:
Mais même après un bon séchage la qualité du riz n’est pas encore garantie. Veillez à ce que le lieu de stockage ne favorise pas la moisissure du riz. Si vous ne faites pas attention, le riz peut se ré-humidifieret moisir. Par exemple, ceci pourrait arriver si vous stockez le paddy directement sur le sol cimenté.

Animateur 2:
Donc il n’est pas recommandé de stocker le paddy directement sur le sol. Il faut toujours stocker sur des matériaux qui supportent et isolent le paddy du sol. Par exemple, lorsque vous conservez le paddy dans un sac que vous disposez sur du bois sec, il se conserve mieux et ne se gâte pas. Aussi, il faut laisser de l’espace entre les sacs pour faciliter la circulation de l’air et le contrôle des ravageurs.

Animateur1:
Sachez que toutes ces précautions doivent être respectées au cours et après le décorticage du riz. Elles vous aideront à mieux conserver le riz décortiqué.

Annonce de l’indicatif de fin en fond sonore sous la voix de l’animateur

Animateur 2:
La transformation et le stockage du riz de bonne qualité sont les meilleurs moyens de concurrencer le riz importé. Chers riziculteurs, collecteurs et transformateurs, maintenant que nous vous avons parlé des bonnes pratiques qui permettent d’améliorer la qualité du riz, allez de l’avant et produisez du riz de bonne qualité. Il en va de votre intérêt. C’est tout pour cette émission. Merci à tous et à bientôt!

Montée de l’indicatif, puis baisse progressive jusqu’à la fin

Acknowledgements

  • Rédaction : Félix S. Houinsou, Consultant Radio rurale / Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice)
  • Révision : Paul Van Mele, Responsable du Programme apprentissage et systèmes d’innovation / Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice)

Information sources

Si vous vous désirez recevoir les vidéos sur les différentes technologies rizicoles, veuillez contacter Jonas Wanvoeke au Centre du riz pour l’Afrique à l’adresse ci après : j.wanvoeke@cgiar.org; +229 21 35 01 88; 01 BP 2031, Cotonou, Benin. Quant à la liste des vidéos disponibles, vous voudrez bien consulter : http://www.africarice.org/warda/adrao/guide-video.asp