Améliorer l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima, État de Bauchi, Nigeria

Égalité des genresGestion de l'eauHygiène et assainissement

Notes au radiodiffuseur

L’eau, c’est la vie. Après l’air, l’eau est le deuxième besoin le plus essentiel des humains. L’eau est également importante pour les plantes et les animaux. En outre, le monde industriel ne pourrait pas se passer d’eau. La pertinence de l’eau pour les humains et leur environnement est illimitée et l’environnement est crucial pour la survie de toute société humaine. L’absence d’eau potable et d’un bon environnement pour satisfaire les besoins d’uriner et de déféquer des habitants de la collectivité constituait un gros problème à Dindima, dans l’État de Bauchi, au Nigeria.

Dindima est une petite ville située à 38 kilomètres de la ville de Bauchi et c’est la porte d’entrée du Parc national de Yankari, un paradis touristique. Même si les habitants de Dindima regrettent d’utiliser les buissons comme toilettes et dépotoir, jusqu’à tout récemment ils n’avaient pas d’autres choix. Le problème était que les taudis de Dindima n’avaient pas de toilettes publiques, ni de source d’eau potable.

WaterAid a débuté son travail au Nigeria en 1995 et a étendu ses activités aux États de Bauchi et de Plateau en 1999. WaterAid Nigeria œuvre par le biais de partenaires locaux pour aider les collectivités à implanter des projets durables peu coûteux en utilisant des technologies appropriées qui peuvent être gérées par la collectivité elle-même.

Dans cette série en trois épisodes, nous allons examiner l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima, dans l’État de Bauchi au Nigeria, où un animateur de radio a interviewé des bénéficiaires des projets exécutés par WaterAid Nigeria en collaboration avec le Development Exchange Centre, une ONG nigériane. Le 23 juillet 2008, l’animateur de radio s’est rendu à Dindima, où il a demandé aux membres de la collectivité ce qu’ils avaient vécu en termes d’approvisionnement en eau et d’assainissement avant l’intervention de WaterAid Nigeria en collaboration avec le Development Exchange Centre (DEC) à Bauchi. Le premier épisode de cette série en trois épisodes est une entrevue avec l’un des leaders traditionnels à Dindima.

Ce texte en trois épisodes pourrait être diffusé à la même heure trois jours consécutifs ou trois semaines consécutives, ou bien d’un seul coup.

Ce texte est basé sur des interviews réelles menées auprès de villageois, dans le nord du Nigéria. Pour la production de ce texte sur votre station, vous pouvez choisir d’utiliser les voix d’acteurs pour jouer le rôle des participants à l’interview, et changer la formulation du texte pour l’adapter à votre situation locale. Dans ce cas, veuillez vous assurer d’informer votre auditoire dès le début de l’émission que les voix sont celles d’acteurs, pas celles des personnes interrogées à l’origine, et que le programme a été adapté à votre auditoire local mais se base sur de vraies interviews.

Texte

Indicatif musical et fondu enchaîné

ANIMATEUR :
Bonjour et bienvenue. Aujourd’hui, nous entamons une série en trois épisodes sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima, dans l’État de Bauchi, au Nigeria. J’ai un invité avec moi en studio. (À l’invité) Tout d’abord, pourriez-vous vous présenter.

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
Je suis heureux de participer à cette émission et de vous souhaiter la bienvenue dans notre collectivité. Je m’appelle Danlami Muhammadu Rumfa et je suis le Sarkin Yamman Galambi ici même à Dindima (Note de la rédaction : Cet homme est un chef traditionnel dans la collectivité et Sarkin Yamman Galambi est son titre).

ANIMATEUR :
Avant l’arrivée des deux ONG – le Development Exchange Centre, également appelé le DEC, et WaterAid Nigeria à Dindima – quelle était la situation en ce qui concerne l’approvisionnement en eau et l’assainissement dans cette collectivité?

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
La situation était très mauvaise. Il y a quatre ou cinq ans, le DEC s’est installé ici et a commencé à travailler avec les femmes. Il leur enseignait des tas de choses. Il leur accordait des prêts remboursables à la fin de l’année. Ces prêts permettaient aux femmes de créer de petites entreprises de fabrication de savon, de pommade et d’huile d’arachides. Après trois séries de ces prêts, ils ont demandé aux femmes quelles sortes de problèmes de santé elles rencontraient. Les femmes ont informé le DEC que leur petite ville est une région de transit où des voyageurs arrivent à toute heure du jour. Durant leur séjour, ils utilisaient nos arrière-cours comme toilettes. Avec l’arrivée de la saison des pluies, l’eau transportait les excréments et les déposait dans nos maisons et dans nos sources d’eau potable, ce qui la contaminait. Lorsque nos femmes ont raconté cela au DEC, on a promis de les aider, mais avec la collaboration et l’implication des gens de la région.

ANIMATEUR :
Pouvez-vous me préciser comment le DEC a aidé les femmes à Dindima.

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
Le DEC est venu nous parler de la façon de construire des dalles de latrine. Ils ont organisé des ateliers pour nous à Dindima sur la façon de les fabriquer. Trois ou quatre d’entre nous ont appris comment construire et installer les dalles sur nos latrines à fosse. Les nouvelles latrines sont situées près de la mosquée, du marché et de l’école primaire, ainsi que près de certaines maisons. Nous creusons les trous et nous les recouvrons avec les dalles que nous cimentons, ce qui contribue énormément à réduire l’utilisation par les voyageurs de nos arrière-cours ou d’autres endroits comme toilettes. Le DEC nous a aidés à construire une toilette près de la mosquée à Dindima, où nous avons creusé une latrine à fosse que nous avons recouverte d’une dalle. Il y a un côté pour uriner et un côté pour déféquer. Si un étranger arrive et que nous remarquons qu’il essaie d’uriner ou de déféquer dans la nature, nous lui indiquons la toilette. Après cela, le DEC nous a demandé quels autres problèmes nous rencontrions à Dindima.

ANIMATEUR :
Et qu’ont répondu les gens?

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
Nous leur avons dit que nous manquions de bonne eau potable. Nous leur avons précisé que nous avions entre dix et douze puits creusés à la main, mais pas de bonne eau potable. La petite ville se trouve sur le bord d’une rivière, mais l’eau contient de la saleté et des excréments, si bien qu’elle n’est pas bonne à boire. Ils ont accepté de nous aider à creuser des forages, mais la collectivité devait collaborer avec le DEC pour atteindre nos buts. Nous avons contribué financièrement. Après six mois, le DEC est revenu, nous leur avons donné nos économies et ils nous ont aidés à creuser des forages. À l’heure actuelle, toute la collectivité de Dindima dépend de ces forages pour l’eau, alors qu’auparavant nous allions chercher l’eau à la rivière et y ajoutions de l’alun avant de la boire. Donc, pour être honnêtes, nous avons bénéficié largement du DEC. Ils nous ont également appris à purifier l’eau que nous tirons de la rivière.

ANIMATEUR :
Comment l’eau est-elle purifiée?

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
À l’intérieur du tuyau qui achemine l’eau de la rivière, ils ont mis du charbon, du sable et des petits cailloux. Lorsque l’eau est filtrée à travers ces matériaux, elle est purifiée. Vous savez, nous avons été impliqués dans tous ces projets en raison du lien qui existait entre les femmes et le DEC. Comme je vous l’ai dit, avant l’arrivée du DEC, nous allions chercher notre eau potable à la rivière Dindima. Chacun est au courant de la qualité de l’eau de la rivière. Elle venait avec des tiges de maïs, de la boue, du limon et toutes sortes de saletés, mais nous devions l’utiliser parce que nous n’avions pas d’eau propre dans nos puits. Par suite de l’utilisation d’une telle eau, nous avions des maladies comme le choléra, la diarrhée et d’autres troubles de santé. Mais maintenant les choses ont changé pour nous. Dorénavant, vous rencontrez peu de cas de maux d’estomac, de typhoïde ou d’autres types de maladies.

ANIMATEUR :
Je comprends que, à cause du purdah, les femmes de Dindima n’avaient pas accès aux installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement en dehors de leurs cours et que c’est une des raisons pour lesquelles les femmes ont demandé l’aide du DEC.

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
Oui, c’est vrai. Non seulement on a construit des latrines publiques, mais les puits non gainés, creusés à la main dans les cours des familles ont également été améliorés et remis en état pour produire de l’eau potable.

ANIMATEUR :
Vous avez dit que le DEC avait demandé votre collaboration pour mener à bien ces projets. Cette collaboration a-t-elle été très fructueuse?

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
En toute sincérité, la collaboration a existé depuis le début, surtout avec les jeunes, qui ont une éducation davantage islamique et occidentale que nos anciens. Au départ, les gens pensaient que le gouvernement nous avait donné des contrats pour ces projets. Mais quand ils ont assisté aux ateliers, ils ont commencé à comprendre. Ils ont admis que le DEC était un organisme qui essayait d’aider les nôtres et ils ont promis de donner leur appui et de collaborer. Mais nous avons eu l’appui des jeunes dès le départ.

ANIMATEUR :
Pour résumer, quel est votre message aux organismes de développement et aux autres gens pour aider des collectivités comme Dindima?

DANLAMI MUHAMMADU RUMFA :
Si nous pouvons obtenir de l’aide d’organismes comme le DEC, les problèmes de toilettes ou d’eau potable et bien d’autres soucis seront choses du passé. Nous apprécions vraiment les efforts du DEC. Mon message à leur intention est donc de formuler mon appréciation et celle de la collectivité de Dindima. Nous disons merci et qu’Allah vous aide à progresser encore davantage.

ANIMATEUR :
Chers auditeurs et auditrices, c’est la fin de la première partie de notre série en trois épisodes sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima dans l’État de Bauchi au Nigeria. Dans le second épisode de l’émission, nous nous entretiendrons avec d’autres bénéficiaires des projets à Dindima.

Indicatif musical et fondu enchaîné


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ANIMATEUR :
Bonjour et bienvenue à l’émission durant laquelle nous examinons l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima, dans l’État de Bauchi, au Nigeria. Dans le premier épisode de l’émission, nous avons entendu le chef traditionnel de Dindima, qui nous a parlé des problèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement à Dindima avant leur entrée en contact avec WaterAid Nigeria et le Development Exchange Centre. Dans ce deuxième épisode de l’émission, nous allons entendre certains des bénéficiaires des projets qui ont été exécutés à Dindima.

HARUNA IBRAHIM DADIN KOWA :
Je m’appelle Haruna Ibrahim Dadin Kowa et je suis enseignant à l’École primaire de Dindima. Lorsque le DEC est venu à Dindima, l’organisme utilisait notre école pour ses réunions. Lorsqu’ils nous ont rencontrés à l’école, ils ont saisi l’occasion, avec la permission du directeur d’école, pour nous aider à enseigner aux enfants. Avec l’aide et la collaboration du DEC, nous avons creusé des latrines à fosse dans notre école pour les écoliers et les écolières, qui sont encore utilisées. Nous prions pour le succès du DEC et nous espérons qu’il durera. Nous leur sommes très reconnaissants. Mon dernier appel s’adresse au DEC qui sera toujours le bienvenu s’il a les moyens de revenir pour continuer à nous aider. J’aimerais également demander à d’autres organismes de suivre l’exemple du DEC en aidant les collectivités.

ANIMATEUR :
C’était Haruna Ibrahim Dadin Kowa, enseignant à l’École primaire à Dindima, qui nous expliquait comment ils ont bénéficié des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement à Dindima. Comme vous l’avez entendu, le DEC a d’abord noué ses contacts avec les femmes de Dindima. Nous allons maintenant entendre une des femmes qui ont bénéficié des projets exécutés à Dindima.

MALAMA RABI DINDIMA :
Je m’appelle Malama Rabi Dindima et je suis la secrétaire de l’Association coopérative polyvalente des femmes à Dindima.

ANIMATEUR :
Comment avez-vous entendu parler de WaterAid et du DEC dans votre collectivité?

MALAMA RABI DINDIMA :
Nous avions des problèmes qui assombrissaient nos vies avant la venue de ces organismes. Les étrangers et les voyageurs utilisaient notre environnement comme toilettes. Nous en avons parlé franchement. Le DEC nous a fourni un enseignant en éducation des adultes et nous avons vraiment beaucoup appris. Ensuite, la question de l’eau potable : Pendant la saison des pluies, nous buvions de l’eau contaminée de la rivière. Le DEC nous a aidés à creuser des forages. Cela a atténué les problèmes vécus avec l’eau.

ANIMATEUR :
Est-il vrai que l’organisme vous a dispensé une formation sur les façons de subvenir à vos besoins en termes de commerce?

MALAMA RABI DINDIMA :
Oui, c’est vrai. On nous a donné une formation sur la façon de fabriquer de la pommade et du savon et sur la gestion de nos maisons. Ils nous ont enseigné comment faire et préparer des aliments pour les enfants pour emporter à l’école. En dehors de cela, ils ont ouvert un cours d’éducation des adultes pour les femmes. Ils ont fourni le tableau noir, les livres, payé les salaires des enseignants et d’autres choses. L’éducation des adultes a abouti à l’ouverture d’une école islamique qui enseigne toujours à nos enfants – garçons et filles – ainsi qu’aux femmes adultes. C’est la venue du DEC qui a engendré ces développements à Dindima.

ANIMATEUR :
L’organisme vous a-t-il accordé une aide financière?

MALAMA RABI DINDIMA :
Oui. Ils nous ont aidés pendant presque trois ans avec des prêts comme capital de démarrage. Mais, par la suite, nous leur avons dit que nous n’étions plus intéressés, parce que nous avions atteint notre maturité. Nous avons maintenant notre propre capital. En fait, le DEC nous a vraiment autonomisées et nous collaborons encore avec eux.

ANIMATEUR :
Vous avez dit que vous collaborez encore avec eux. À quel égard?

MALAMA RABI DINDIMA :
Ils nous rendent visite pour surveiller ce qu’ils nous ont enseigné et fourni afin de s’assurer que les choses se déroulent vraiment en douceur.

ANIMATEUR:
C’était Malama Rabi Dindima, la secrétaire de l’Association coopérative polyvalente des femmes à Dindima, qui nous parlait de la façon dont les femmes de Dindima ont bénéficié des projets exécutés à Dindima. Et c’est ainsi que se termine notre émission. Durant le troisième et dernier épisode de cette série sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima, nous nous entretiendrons avec une personne du Development Exchange Centre de la ville de Bauchi, l’organisme qui a exécuté ces projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement à Dindima. D’ici là, c’est votre animateur, Lawal Ali Garba, qui vous dit au revoir.

Indicatif musical et fondu enchaîné


Indicatif musical et fondu enchaîné

ANIMATEUR:
Bonjour et bienvenue à notre troisième et dernière émission sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima, dans l’État de Bauchi au Nigeria. Aujourd’hui, nous allons examiner le rôle du Development Exchange Centre dans l’exécution des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement à Dindima. J’ai avec moi à notre émission une représentante du bureau du DEC à Bauchi. Madame, je vous souhaite la bienvenue à cette émission. Pour démarrer du bon pied, pouvez-vous vous présenter à notre auditoire?

FAYNE AUDU JOHN :
Je m’appelle Fayne Audu John. Je suis agente de programmes au Development Exchange Centre, à Bauchi.

ANIMATEUR :
De quelle façon a évolué le travail du Development Exchange Centre au Nigeria?

FAYNE AUDU JOHN:
Le Development Exchange Centre ou DEC est né de recherches effectuées en 1989 par le CUSO, ONG canadienne, en collaboration avec l’Agence pour l’éducation des adultes et l’éducation non formelle. Suite aux conclusions des recherches, un Centre a été mis sur pied pour se pencher sur certaines des lacunes identifiées par les recherches en termes de situation désavantagée des femmes. C’est ainsi qu’est né le DEC.

ANIMATEUR:
Quel est votre lien avec l’organisation non gouvernementale appelée WaterAid?

FAYNE AUDU JOHN :
WaterAid est un organisme charitable non gouvernemental dont le siège social est au Royaume-Uni. Il œuvre dans un certain nombre de pays, dont le Nigeria. Lorsqu’ils sont venus à Bauchi en 2000, ils étaient à la recherche de partenaires d’exécution, d’ONG locales qui pourraient les aider à mettre en œuvre le genre de travail qu’ils réalisent dans le domaine de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement. Nous collaborons donc avec WaterAid. Ils fournissent essentiellement le financement et nous exécutons les activités d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

ANIMATEUR :
Il y avait un projet exécuté par WaterAid de concert avec le DEC à Dindima, et nous avons visité ce projet. La collectivité nous a informés que vous y exécutiez beaucoup de travaux, comme fournir des latrines à fosse et de l’eau potable. Pourquoi vous impliquez-vous dans de tels projets?

FAYNE AUDU JOHN:
Comme je l’ai dit, le DEC a été mis sur pied pour l’autonomisation des femmes et le développement des collectivités. Maintenant, si vous jetez un coup d’œil sur la petite ville de Dindima, vous pouvez constater qu’elle occupe un emplacement stratégique. C’est un endroit où les voyageurs s’arrêtent pour prier et c’est aussi un lien avec la réserve animalière de Yankari. Durant toute l’année, vous trouvez un tas de gens qui s’arrêtent sur le chemin de Gombe ou du Parc national de Yankari, et certains sortent pour uriner ou déféquer. Parce qu’ils sont pressés, les gens vont juste dans les buissons environnants pour déféquer, si bien que toute la place était couverte de déchets.

ANIMATEUR :
Comment a débuté l’implication du DEC à Dindima?

FAYNE AUDU JOHN :
Nous n’intervenons pas dans une collectivité à moins que cette dernière ait exprimé son besoin. Mais c’est ce qui est arrivé avec Dindima. Je suis heureuse de vous dire que Dindima a été l’un de nos projets pilotes. Le projet à Dindima remonte maintenant à sept ou huit ans. Je suis heureuse que les gens puissent encore voir certaines des choses que nous avons accomplies ensemble et la collectivité peut témoigner que ce travail a été accompli et qu’elle récolte encore les fruits des projets. Donc, comme je l’ai dit, nous sommes intervenus parce que les membres de la collectivité eux-mêmes ont déclaré qu’ils en avaient besoin. Lorsque nous sommes allés faire une évaluation, nous avons vraiment pu constater leur besoin. Ce que nous avons fait, c’est de leur fournir une latrine publique près de la mosquée et des latrines dans leurs maisons. Nous leur avons également fourni des forages et d’autres choses comme du micro-financement pour démarrer de petites entreprises.

ANIMATEUR :
En dehors d’exprimer son intérêt pour des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement, la collectivité a-t-elle contribué aux projets?

FAYNE AUDU JOHN :
Oui, bien sûr! Pour garantir la durabilité, nous avons toujours encouragé cette démarche. Prenez, par exemple, les projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement que vous avez vus à Dindima. Un pourcentage des fonds consacrés à ces projets a été versé par la collectivité. Nous encourageons cela, afin que la collectivité sache que cette chose lui appartient; ce n’est pas le cas d’une personne qui vient leur fournir l’installation pour disparaître ensuite. Dans ce cas, lorsque cette installation connaît des problèmes, la collectivité s’attend à ce que la personne qui a fourni l’installation revienne pour la réparer. La collectivité doit être impliquée.

ANIMATEUR :
La collectivité contribue donc financièrement à de tels projets?

FAYNE AUDU JOHN :
Oui, les membres de la collectivité y contribuent financièrement et aussi en nature. Par exemple, nous avons simplement fourni le ciment pour les latrines qui ont été construites à Dindima. La collectivité a dû creuser les trous et faire tout le reste du travail. C’est pour s’assurer que les collectivités s’impliquent et savent que ce projet est le leur et, quand des problèmes surgissent, il leur incombe de les régler. Ces projets ne concernent pas tous le DEC. Ce dernier n’est même pas dans la collectivité pour profiter de ces installations! Ce sont les collectivités qui en profitent. Je tiens à leur demander de s’assurer de veiller jalousement sur tout ce qui leur a été fourni et de savoir que cela leur appartient. La responsabilité de prendre soin de cette installation leur incombe entièrement.

ANIMATEUR:
Vraiment! Merci, Madame Fayne Audu John, agente de programmes au Development Exchange Centre, à Bauchi, d’avoir répondu à notre invitation et d’avoir jeté un éclairage sur les raisons de votre intervention pour contribuer à fournir les installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement à Dindima, dans l’État de Bauchi au Nigeria. Et nous voici à la fin de notre émission, une série en trois épisodes portant sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement à Dindima, dans l’État de Bauchi, au Nigeria. En attendant une prochaine rencontre, c’est votre animateur, Lawal Ali Garba, qui vous dit au revoir.

Montée de la musique puis sortie en fondu enchaîné


Acknowledgements

Rédaction : Lawal Ali Garba, Federal Radio Corporation of Nigeria, Kaduna, un partenaire radio de Radios Rurales Internationales.

Révision : Alan Etherington, expert-conseil indépendant en eau, en assainissement et en promotion de l’hygiène, et ex-employé de WaterAid.

Information sources