De la poudre de petit piment pour conserver les semences de riz

Activités après récolteAgriculture

Notes au radiodiffuseur

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Le Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) a coordonné récemment un concours qui a octroyé des prix aux meilleures innovations agricoles locales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée et du Mali. Le 20 avril 2007, les représentants de chacun des pays impliqués dans le concours ont participé à un atelier de rédaction de textes d’une journée à l’ADRAO au Bénin, où ils ont appris comment partager les innovations agricoles gagnantes par le biais de textes radiophoniques.

Le texte qui suit traite d’une solution innovatrice pour le contrôle des dégâts causés par les ravageurs sur les réserves de riz. Il est basé sur une technique utilisée par M. Bamba, riziculteur en Guinée. M. Alhassane Pendessa, chercheur au Mali, a diffusé cette technique dans le cadre du concours de l’ADRAO.

Texte

Montée du thème musical, puis fondu lent en arrière-fond de la narration

Animateur :
Bienvenue à notre émission. Vous savez sans doute que les insectes et les microbes ravageurs causent de sérieux dégâts aux semences de riz en Afrique de l’ouest. Mais saviez-vous qu’il existe des solutions locales à ce problème? Aujourd’hui, nous écouterons Monsieur Bamba, un riziculteur de Guinée. Monsieur Bamba utilise la poudre de piment pour conserver les semences de riz. Restez à l’écoute pour l’entendre décrire sa recette pour la protection des réserves de riz.

Montée du thème musical, puis fondu en arrière-fond de la narration

Monsieur Bamba :
Malheureusement, la qualité des semences de riz en Guinée se dégrade à cause des insectes et des microbes. Si, nous, agriculteurs, voulons pouvoir vivre de la culture du riz, il nous faut innover. Heureusement, nous disposons d’une nouvelle technique de protection des réserves de riz : la poudre de petit piment (Radiodiffuseurs : utilisez le nom local communément employé pour ‘‘petit piment’’ dans tout ce texte). Une poudre préparée à partir de cette plante produit une odeur répulsive qui empêche les insectes d’attaquer les semences.

Montée du thème musical, puis fondu en arrière-fond de la narration

Monsieur Bamba :
C’est très simple de préparer la poudre. D’abord, vous récoltez les petits piments mûrs dans les champs. Ensuite, vous faites sécher les piments au soleil. Une fois qu’ils sont séchés, vous les écrasez complètement. Rappelez-vous de faire sécher le riz complètement avant de le traiter. Pour traiter le riz entreposé, ajoutez une cuillérée à soupe de poudre de piment à 50 kg de riz et mélangez bien. Il est recommandé de protéger tout son corps durant le traitement. Et n’oubliez pas que pour préserver le riz traité des maladies et des insectes, vous devriez le garder dans un endroit sec, sur une palette de bois, et vérifier régulièrement qu’il n’a pas été infesté par des ravageurs.

Montée du thème musical, puis fondu en arrière-fond de la narration

Monsieur Bamba :
Le riz entreposé qui est traité avec la poudre de piment repoussera les ravageurs pour une période de quatre à cinq mois. Cette technique est très populaire dans la région où je pratique l’agriculture, ainsi que partout en Guinée.

Montée du thème musical, puis fondu en arrière-fond de la narration

Animateur :
Merci à notre invité d’aujourd’hui. Pour résumer ce que Monsieur Bamba nous a dit : cueillez les petits piments mûrs, faites-les sécher au soleil, puis réduisez-les en poudre. Ajoutez une cuillérée à soupe de poudre de piment à un sac de 50 kg de riz complètement sec. Cela devrait vous garantir une protection pour quatre à cinq mois.

Montée du thème musical pendant 5 secondes, puis fondu en arrière-fond de la narration

(Pause) Merci d’avoir écouté l’émission d’aujourd’hui au sujet de l’utilisation de la poudre de piment pour la préservation des réserves de riz. Au revoir et à bientôt.

Montée du thème musical pendant 10 secondes puis fermeture en fondu

Acknowledgements

  • Rédaction : Félix Houinsou, Institut international d’agriculture tropicale, Cotonou, Bénin.
  • Révision : Paul Van Mele, Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO), Cotonou, Bénin.

Exemples de noms locaux pour le petit piment ou Capsicum frutescens :

  • Igbo : Ose-oyibo, Ose nukwu
  • Yoruba : ata-jije
  • Nkula (Malawi) : Tsabola
  • Bini : isie
  • Efik/Ibibio : ntokon