La biosécurité – une nouvelle façon d’envisager la prévention de la grippe aviaire

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Notes au radiodiffuseur

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Dans plusieurs pays de la planète, une maladie très contagieuse appelée influenza aviaire, également connue sous le nom de grippe aviaire, a entrainé la mort de millions d’oiseaux d’élevage et sauvages, notamment des poulets, des canards, des dindons et des pintades. Les oiseaux ont été terrassés par la maladie ou bien ils ont été abattus dans le but d’arrêter sa propagation. Cette situation a eu un effet dévastateur sur des familles d’agriculteurs dont le revenu et l’alimentation sont tributaires des volailles. Dans certains cas, l’influenza aviaire peut se propager aux humains. Même si cette éventualité est très peu probable, jusqu’en octobre 2006, on estime que près de 150 personnes étaient décédées de la forme humaine de l’influenza aviaire. Il est donc important de prendre des précautions non seulement pour assurer la sécurité des volailles, mais aussi pour notre protection et celle de notre famille.

Le thème et le message contenus dans les annonces éclairs suivantes indiquent que, aussi bien pour les familles que pour les collectivités, la prévention est la meilleure défense contre l’influenza aviaire. Les annonces éclairs mettent également en lumière le fait que la prévention est facile à réaliser en pratiquant une bonne hygiène autour des volailles et de leurs produits et en utilisant des méthodes fiables pour arrêter la propagation de la maladie.

Texte

Personnages :

Animateur
Agriculteur/agricultrice

Animateur :
Bonjour [bonsoir]. Ici [nom de l’animateur]. Aujourd’hui, nous allons nous entretenir avec [nom de l’agriculteur(trice)] sur la façon dont [il/elle] réussit à garder ses poulets et sa maison exempts de maladie. Bonjour [bonsoir] [nom de l’agriculteur(trice)] et bienvenue.

Agriculteur(trice) :
Bonjour [bonsoir].

Animateur :
Allons y. Tout d’abord, j’ai beaucoup entendu parler de la grippe aviaire. Que pouvez vous nous dire à ce sujet? Pourquoi tout ce tapage?

Agriculteur(trice) :
Eh bien, la grippe aviaire est une maladie grave qui a posé beaucoup de problèmes aux agriculteurs de la planète. Des millions d’oiseaux ont été infectés et ont dû être éliminés. Des personnes qui travaillent à proximité de volailles infectées sont également tombées malades et certaines en sont même mortes. Mais, vous savez, je pense que l’on pourrait prévenir ces situations en prenant des précautions à la ferme en matière de biosécurité.

Animateur :
La biosécurité? Qu’est ce que c’est?

Agriculteur(trice) :
Quand les gens parlent de biosécurité, ils veulent dire en réalité garder la maladie en dehors de la ferme et l’empêcher de se propager à d’autres fermes. ‘Gardez la dehors, gardez la dedans’ – c’est ainsi que l’on pourrait en parler! Gardez la en dehors de votre ferme. Et si votre ferme est infectée, gardez la dedans! Ne la propagez pas. Un élément important de la biosécurité, c’est que tous les agriculteurs doivent s’impliquer pour qu’elle soit vraiment efficace et empêche la propagation de la maladie.

Animateur :
Citez nous quelques unes de vos pratiques en matière de biosécurité?

Agriculteur(trice) :
Pour moi, l’un des éléments les plus importants consiste à contrôler l’accès aux endroits où je garde mes poulets. Par exemple, je ne laisse pas d’autres agriculteurs possédant des poulets s’approcher de mon poulailler. J’ai également érigé une clôture pour essayer de tenir les gens à l’extérieur, en particulier les enfants du coin qui pourraient venir jouer près du poulailler.

Animateur :
C’est une bonne idée! [Rires] Je sais que mes enfants aiment toucher à tout.

Agriculteur(trice) :
C’est vrai. Mais les enfants sont plus vulnérables à une infection par la grippe aviaire lorsqu’ils jouent près d’oiseaux malades ou de leurs crottes ou déjections. Et j’ai hélas entendu dire que bien des gens qui tombent malades ou meurent sont des enfants.

Animateur :
Ce virus de la grippe aviaire se répand il très rapidement?

Agriculteur(trice) :
Eh bien, il se répand facilement d’un oiseau à un autre. C’est pour cette raison que vous devez abattre tout le troupeau si quelques oiseaux l’attrapent. Le virus survit assez bien dans des conditions fraiches et humides, comme dans les crottes d’oiseaux. C’est la raison pour laquelle je garde à part une paire de bottes que je porte uniquement quand je travaille dans mon poulailler. De cette façon, si j’ai de la boue ou des crottes infectées sur mes chaussures, l’infection demeurera à un endroit et ne se répandra pas dans la maison ou dans les autres parties de la ferme. Et quand je quitte le poulailler, je m’assure de toujours me laver les mains ainsi que tous les outils que j’utilise.

Animateur :
Utilisez vous des savons ou des désinfectants spécifiques?

Agriculteur(trice) :
Non, j’utilise du savon normal et de l’eau. Ils tuent le virus de la grippe aviaire. Mais vous devez vous assurer d’éliminer toute la saleté afin qu’il n’y ait aucune chance de contamination. En fait, je laisse parfois tout simplement tremper mes bottes dans de l’eau savonneuse. Je leur donne une sorte de bain.

Animateur :
Avez vous des suggestions à communiquer aux agriculteurs?

Agriculteur(trice) :
Un autre conseil important pour les agriculteurs consiste à éviter que leurs volailles entrent en contact avec des oiseaux sauvages. Certains chercheurs pensent que les oiseaux migrateurs répandent la grippe aviaire dans le monde entier.

Animateur :
Mais il n’y a pas de problème de grippe aviaire dans ce pays [note au radiodiffuseur : vérifiez la situation dans votre pays]. Alors pourquoi devons nous nous en inquiéter maintenant?

Agriculteur(trice) :
Eh bien! C’est exactement la raison pour laquelle nous devrions commencer dès maintenant! La biosécurité signifie en réalité garder vos oiseaux en toute sécurité et les empêcher de tomber malades. C’est ce que veut dire l’expression ‘Gardez la dehors’! Si tous les agriculteurs pratiquaient une bonne biosécurité, ils auraient de meilleures chances de garder la grippe aviaire en dehors de leurs fermes et en dehors du pays.

Animateur :
Très bien, vous avez assurément partagé avec nous quelques bonnes stratégies en matière de biosécurité à la ferme.

Agriculteur(trice) :
Merci, c’est un plaisir de se sentir utile. Le dernier commentaire que j’aimerais formuler, c’est que la plupart de ces mesures de biosécurité sont vraiment assez simples et très peu coûteuses. Si vous comparez les coûts entrainés par le nettoyage après une épidémie, ou par la perte de la totalité de votre troupeau à cause de la maladie, la biosécurité et la prévention sont vraiment les solutions les meilleures et les moins chères.

Animateur :
Très bien, résumons rapidement votre message. Tout d’abord, vous nous avez exposé les dangers de la grippe aviaire et la façon dont les mesures de biosécurité peuvent contribuer à empêcher la maladie de devenir un problème à la ferme. Ensuite, vous avez déclaré que l’accès contrôlé aux oiseaux, en érigeant des clôtures, est important pour empêcher la maladie d’entrer dans la ferme ou d’en sortir. Vous nous avez également parlé du nettoyage de vos bottes pour tuer toutes les maladies qui pourraient être présentes. Enfin, vous nous avez dit que les agriculteurs devraient essayer d’empêcher leurs volailles d’entrer en contact avec des oiseaux sauvages. Je suppose qu’il est également important que les agriculteurs signalent toutes les maladies de leurs oiseaux aux autorités agricoles, n’est ce pas?

Agriculteur(trice) :
Absolument, c’est toujours un bon conseil. De cette façon, s’il y a un foyer de grippe aviaire, nous pouvons l’arrêter rapidement avant sa propagation.

Animateur :
Merci beaucoup, [nom de l’agriculteur(trice)], de nous avoir parlé de la biosécurité. Vous nous avez assurément donné là beaucoup de matière à réflexion.

Agriculteur(trice) :
Je vous en prie.

Animateur :
Ici votre animateur [nom de l’animateur], qui vous dit au revoir.

Acknowledgements

Rédaction : Peter Sykanda, candidat à la maitrise, études en vulgarisation rurale, Université de Guelph, Canada.
Révision : Margie Taylor, directrice des communications, Chicken Farmers of Ontario.