Des Communautés Aménagent Ensemble des Bassins Versants

Gestion de l'eau

Notes au radiodiffuseur

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Cette émission de radio a été réalisée par El Zamorano, un institut de formation agricole au Honduras, après qu’un ouragan appelé Mitch eut ravagé une grande partie de l’Amérique centrale en 1998. (Voir les renseignements concernant les liens avec El Zamorano à la fin du texte).

Ce texte traite de l’aménagement des bassins versants. Une des façons les plus importantes d’atténuer les répercussions à la suite de catastrophes naturelles telles que les sécheresses, les inondations, les ouragans et les typhons, c’est l’aménagement efficace des bassins versants. Ceci est vrai dans toutes les parties du monde, dans les zones arides, dans les régions humides, dans les montagnes et dans les prairies. Se protéger à l’aide des bassins versants peut faire la différence entre la survie et la catastrophe. Veuillez adapter cette émission pour qu’elle convienne à votre auditoire. Pour créer d’autres émissions portant sur l’aménagement des bassins versants, communiquez avec les organismes régionaux qui travaillent en collaboration avec les communautés pour protéger les bassins versants.

Texte

Personnages
Veuillez choisir des noms et des personnalités qui plairont à votre auditoire.
Narratrice

Narrateur

Annonceur radio

Professeur
: Sage, âge moyen. Il apporte de nouvelles connaissances et de nouvelles idées à la communauté.
Nelson
: Homme âgé. Il a de la difficulté à accepter des idées nouvelles, mais, une fois convaincu, il est consciencieux et obligeant.
Jana :
Femme d’âge moyen. Elle est parfois angoissée, mais elle collabore avec empressement.
Abel
: Jeune homme. Enthousiaste et curieux.
Francisco
: Adopte rapidement les nouvelles technologies et les nouvelles idées.
1re partie : Aménagement des bassins versants

Narratrice
: (annonçant d’une voix forte et énergique... ) Bienvenue à notre émission d’aujourd’hui : » Ouragan Mitch, catastrophes naturelles et aménagement des bassins versants « .

MUSIQUE D’OUVERTURE (3 SECONDES).

Narrateur
: En octobre 1998, l’ouragan Mitch s’abattait sur l’Amérique centrale. Plus de 10 000 personnes trouvaient la mort, plus de 11 000 personnes manquaient à l’appel et on évaluait à six milliards de dollars les pertes dans la région.

Narratrice
: Un grand nombre de personnes ont été touchées par Mitch. Ce n’était pas uniquement à cause des décès et des personnes disparues. Des milliers de maisons, de récoltes, de routes et de ponts ont été détruits par cette tempête.

Narrateur
: L’agriculture fut une des parties de l’économie les plus touchées. Beaucoup de cultures ont été perdues à cause des inondations dans les basses terres. Les glissements de terrain n’ont pas uniquement détruit les cultures, mais aussi une couche importante de sol arable.

Narratrice
: Comment le passage de la tempête a-t-il pu avoir autant de répercussions en si peu de temps?

EFFETS SONORES : TONNERRE ET PLUIE. PARASITES ET LE BRUIT D’UNE STATION RADIO QUI FAIT UN CONTRE-RENDU. BEAUCOUP DE BRUITS DE FOND.

Annonceur radio
: Voici un message spécial. Nous désirons informer toutes les personnes qui vivent dans notre région d’écoute qu’elles doivent évacuer les lieux immédiatement. La tempête va s’intensifier partout au pays et on s’attend à beaucoup d’autre pluie ce qui pourrait entraîner des glissements de terrain et des inondations. Nous avons reçu de l’information d’urgence des villages voisins. Un nombre de ponts ont été lavés et les gens sont pris de l’autre côté!

PARASITES RADIO EN FONDU.

Professeur
: Vous souvenez-vous de ce qui s’est passé ce jour-là?

Nelson
: C’était incroyable. Jamais, de toute ma vie, aurais-je cru qu’une telle catastrophe pouvait se produire.

Jana
: Tout ce qu’on pouvait faire c’était de prier. Quel désastre!

Abel
: Et ils disent que la catastrophe n’a pas uniquement frappé ici, mais partout au pays!

Professeur
: C’est vrai, Abel, et pas uniquement dans ce pays, mais aussi dans les pays voisins.

Francisco
: C’est vrai. Au Nicaragua, un grand nombre d’agriculteurs ont perdu toutes leurs récoltes. Mais, professeur, saviez-vous que nous avons appris quelque chose de très utile de cette expérience?

Professeur
: Qu’avez-vous appris, Francisco?

Francisco
: Eh bien! Dans les endroits où les agriculteurs utilisaient des méthodes de conservation du sol et où ils protégeaient les forêts, il y eut moins de dégâts.

Professeur
: Ils n’ont pas perdu les récoltes?

Francisco
: Pas uniquement cela, mais la terre n’a pas été lavée.

Jana
: C’était comme chez les Esteban, mais c’est parce qu’ils sont riches…

Nelson
: Comment l’argent aide-t-il? Quand une catastrophe frappe, personne ne peut l’arrêter.

Professeur
: Pardon, Nelson, mais comme le dit Francisco, il y a des moyens d’empêcher les catastrophes d’aggraver la situation. Et il y a des choses que nous pouvons faire, sans argent.

Jana
: Quoi?

Francisco
: En grand partie, cela repose sur une bonne gestion des ressources naturelles.

Professeur
: Oui, cela veut dire que nous protégeons la terre, les rivières et la forêt. C’est ce que nous appelons » aménagement des bassins versants « .

PAUSE MUSICALE (5 SECONDES).

Narratrice
: Pendant longtemps, nous avons négligé quelque chose de très important quand nous travaillions dans notre terre, l’aménagement des bassins versants. Et principalement, les petits bassins versants qui peuvent être aménagés par des groupes d’agriculteurs.

Narrateur
: Nous appelons petits bassins versants, le territoire dans les terrains plus élevés de la montagne, où les eaux se déversent vers un cours d’eau commun.

Narratrice
: La présence de la forêt dans les moyennes montagnes est très importante parce que cela aide à conserver l’eau.

Narrateur
: À l’aide d’un petit bassin versant bien protégé, nous conservons l’eau et réduisons l’érosion du sol. Ces techniques aident à prévenir les glissements de terrain.

MUSIQUE.

Abel
: Est-ce que cela veut dire que si nous protégeons nos forêts et nos terres, nous pouvons arrêter les ouragans?

Professeur
: Nous ne pouvons pas les arrêter, mais nous pouvons atténuer les répercussions et les dégâts au moment où les catastrophes frappent.

Francisco
: C’est vrai, c’est ce qui s’est passé dans certaines parties du Nicaragua. Dans les terres qui avaient été déboisées, où on avait coupé les arbres, la terre et les cultures ont été lavées. Mais dans les endroits où les gens avaient aménagé des bassins versants en protégeant la forêt, les arbres ont arrêté le courant rapide de l’eau.

Professeur
: En effet, partout en Amérique latine, un grand nombre d’agriculteurs ont appris des techniques d’aménagement des bassins versants et ont ressenti les bienfaits de la protection de la forêt.

MUSIQUE.

2e partie : Créer un conseil pour l’aménagement de l’eau

Francisco
: C’est intéressant, n’est-ce pas, d’entendre parler de ces choses que les gens font pour eux-mêmes. Maintenant nous avons appris qu’il était important de protéger les bassins versants. Mais je suppose que cette technique connaît plus de succès si tout le monde accepte de les protéger!

Professeur
: Oui. C’est pourquoi une façon de protéger la forêt et d’aménager un bassin versant c’est de créer un conseil pour l’aménagement de l’eau.

Jana
: Qu’est-ce qu’un conseil pour l’aménagement de l’eau?

Professeur
: Un conseil pour l’aménagement de l’eau c’est un petit groupe de personnes qui travaillent ensemble pour protéger les bassins versants. Ils protègent également les sources d’eau pour les gens de leur communauté.

Abel
: C’est une bonne chose de créer un conseil pour l’aménagement de l’eau.

Francisco
: Ce qui me plaît le plus c’est que nous n’avons pas besoin d’attendre que quelqu’un d’autre vienne tout faire pour nous. Au contraire, en tant que communauté, nous travaillons ensemble pour atteindre les buts que nous nous fixons.

Professeur
: C’est vrai, Francisco, même si parfois il est utile d’avoir de l’aide des spécialistes.

Nelson
: Mais, est-ce qu’un conseil pour l’aménagement de l’eau va arrêter les ouragans comme Mitch?

Francisco
: Bien sûr que non. Mais ne comprends-tu pas, Nelson, que si nous travaillons ensemble, nous pouvons atténuer les effets de la catastrophe, même si nous ne pouvons pas arrêter l’ouragan.

Professeur
: Non seulement nous atténuons les effets de la catastrophe naturelle, mais aussi nous protégeons quelque chose de plus important.

Abel
: L’eau?

Professeur
: L’eau, l’air et la terre : ce qui veut dire que nous protégeons l’environnement.

– FIN –

Acknowledgements

Ce texte a été adapté d’une émission de la série New Sunrise, réalisée par le Centre des communications El Zamorano grâce à l’aide du Projet Procuencas et à l’appui du Fond Honduras-Canada pour l’environnement. El Zamorano est un institut panaméricain d’études supérieures qui forme les professionnels dans des domaines liés à l’agriculture. El Zamorano fait la promotion du développement des communautés rurales à l’aide d’activités éducationnelles, de soutien technique et de cours de formation. Procuencas est un projet de développement rural géré par El Zamorano. Vous pouvez communiquer avec El Zamorano à l’adresse suivante : CP 93, Tegucigalpa, Honduras. Tél. : (504) 776-6140. Adresse Web : http://www.zamorano.edu