Le savoir indigène et l’élevage du bétail

Élevage d'animaux et apiculture

Notes au radiodiffuseur

Enregistrez et révisez cette ressource sous forme de document Word.

Presque partout dans les campagnes, on utilise des pratiques traditionnelles pour élever le bétail. Ces méthodes sont spécifiques d’une région à l’autre, ont évolué dans le temps et ont été transmises de génération en génération.

Vote communauté n’est certainement pas une exception. Les membres de votre communauté ont certainement appris de leurs parents et grands-parents à cueillir et à utiliser des plantes pour traiter les maladies du bétail. Le texte suivant décrit deux exemples de gestion indigène du bétail. Ils peuvent être adaptés et intégrés dans des émissions pour les auditeurs de votre communauté.

Texte

L’ANIMATEUR
Aujourd’hui, je vais vous parler de l’élevage du bétail et plus particulièrement des méthodes d’élevage qui ont été transmises de génération en génération. Commençons par parler de l’élevage du poulet.

Les habitants du village de Simirinac, au Costa Rica, élèvent des poulets et connaissent des méthodes locales pour les élever et les nourrir. Ils construisent des abris spéciaux en utilisant des poteaux pour les fondations. Des poteaux vivants? Oui, des poteaux vivants, ceux des plantes encore vivantes pour qu’elles ne pourrissent pas dans le sol. C’est une très bonne idée. Ces poteaux proviennent d’une plante appelée cana brava. Cana brava est un type local de cane à sucre qui pousse très haut. Les villageois construisent ces abris en hauteur. Ce sont de petites cabanes sur échasse qui permettent de garder les poulets au sec et de les protéger des prédateurs. Le toit est fabriqué avec des plaques en métal ou en plastique. On n’a besoin que de quelques clous et vis pour construire l’abri et le coût est donc réduit. Le sol de l’abri est construit de sorte que le fumier puisse être recueilli au sol. Les villageois ont calculé qu’ils pouvaient loger treize poulets dans chaque cabane, quatre poulets, quatre poules de taille moyenne, quatre poules reproductives et un coq.

Aujourd’hui, les villageois utilisent toujours ce type d’abris tout comme leurs parents et leurs grands-parents. Avez-vous de bonnes idées de construction d’abris pour les poulets dans votre communauté?

PAUSE MUSICALE

L’ANIMATEUR
Passons maintenant à l’élevage du bétail et plus spécialement le bétail qui s’adapte bien au climat local. C’est une pratique très importante permettant aux espèces locales de survivre.

L’ANIMATEUR
(cont): Dans l’Est de l’île de Java, en Indonésie, les fermiers ont su développer de nombreuses espèces résistantes. Bien sûr, les espèces locales sont en partie le résultat de la sélection naturelle. Cependant, les fermiers jouent un rôle important en sélectionnant certaines espèces pour leurs caractéristiques précises.

Les éleveurs de bétail observent les animaux pour savoir quelles espèces survivent ou se reproduisent bien dans le climat local. Les fermiers vendent les animaux plus faibles, malades ou qui ne se reproduisent pas bien. Ils vendent aussi les animaux qui supportent difficilement le soleil ou la pluie.

Mais quels animaux gardent-ils? Ils gardent ceux qui tolèrent bien les maladies et les sécheresses et ceux qui peuvent survivre avec peu de nourriture ou une nourriture de basse qualité. D’autres fermiers sélectionnent des animaux qui peuvent parcourir de longues distances. Un animal plus vieux qui connaît les itinéraires et mène le troupeau est toujours de grande valeur.

Ces stratégies de sélection utilisées par les fermiers ainsi que la sélection naturelle, ont créé des espèces locales résistantes et saines.

INTRODUIRE DE LA MUSIQUE ET LA GARDER EN FOND SONORE PENDANT QUE L’ANIMATEUR COMMENCE A PARLER

L’ANIMATEUR
Notre émission sur l’élevage du bétail se termine. Nous avons entendu parler de deux communautés différentes dans deux régions du monde. Ces deux communautés utilisent le savoir local pour élever et soigner le bétail. Ce ne sont que deux exemples parmi d’autres de la valeur du savoir indigène. Le savoir indigène est le symbole puissant de la sagesse transmise qui doit être respectée.

Acknowledgements

Contribution: Adiat Junaid, Toronto, Canada.

Révision: Dan Gudahl, Contracts Officer, Winrock International, Morrilton, AK USA.

Information sources

« Chicken shed model: using local plants to house and feed chickens, » Register of best practices on indigenous knowledge, Management of Social transformations Programme (MOST) and the Centre for Research and Advisory Networks (CIRAN). Site web: www.unesco.org/most/bpik25.htm

« Veterinary practices in the prevention of contagious diseases and surgery, » N. Ole-Lengisugi Marecik, The World Bank Group, Indigenous Knowledge Database, IK Practice No 62. Site web: ww.4.worl…/endetail.cfm?P_Id=62&Technology_Id=56&Ctry_ISO=TZ&Domain_ID=

« Indigenous farming systems, practices and knowledge: some examples, » dnas Farming for the future: An introduction to low-external input and sustainable agriculture, Coen Rijntjes, Bertus Haverkort, et Ann Waters-Bayer, 1992. ILEIA, PO Box 64, NL-3830 AB Leusden, Netherlands. Also available on CIESIN. Site web: www.ciesin.org/docs/004-176a/004-176a/004-176a.html