Démarrer une banque de semences communautaire. 3ième Partie Garder des notes entreposer les graines

Activités après récolte

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Une banque de semences communautaire protège les variétés de plantes rares et locales. Dans la 2ième partie, nous avons expliqué comment organiser une banque de semences communautaire, et comment recueillir, nettoyer et faire sécher les graines. Dans ce texte, nous expliquons comment garder des informations importantes sur les graines et comment entreposer les graines dans la banque. Encouragez les auditeurs à prendre des notes, pour que les instructions puissent s’y rapporter plus tard.

Aujourd’hui, nous continuons à décrire comment mettre sur pied une banque de semences communautaire. Voici les 7 étapes :

  1. Organiser un groupe de travailleurs
  2. Recueillir les graines
  3. Nettoyer et sécher les graines
  4. Noter les informations sur les graines
  5. Entreposer les graines
  6. Planter les semences
  7. Réapprovisionner les stocks

Les informations les plus importantes à noter sont :

  1. Le nom et la variété de la plante sur laquelle les graines ont été recueillies. Notez bien tous les noms locaux de la plante, ainsi que les noms scientifiques. Si vous ne connaissez pas le nom scientifique, demandez le à un vulgarisateur agricole.
  2. Le nom et l’adresse de la personne qui a recueilli les graines, et la date à laquelle les graines ont été recueillies.
  3. L’endroit où les graines ont été recueillies. Ajoutez toute information utile, comme la distance parcourue à partir d’un point de repère connu. Notez les détails particuliers de l’endroit. Par exemple, est ce une zone en pente, le sol est il bien drainé, y a t il des arbres? etc…
  4. Les traits caractéristiques de la plante d’où proviennent toutes les graines, ou quelques unes. Par exemple, si certaines des graines proviennent d’un produit qui a toléré la sécheresse, la chaleur du soleil, le vent ou l’ombre, puis énumérez ces caractéristiques.
  5. La date d’entreposage des graines, et les conditions météorologiques générales pendant la saison durant laquelle les semences ont été produites. Par exemple, vous pouvez écrire que les graines ont été recueillies en juillet 1994 alors que le temps était sec, le ciel clair, et qu’il y avait beaucoup d’insectes.

Ecrivez toutes ces informations sur un morceau de papier, et mettez le dans le sac ou le récipient avec les graines. Ecrivez également les informations à l’extérieur du récipient. Elles doivent aussi être copiées sur un morceau de papier séparé pour que les employés de la banque de semences puissent se référer facilement aux provisions de semences. Cela donne à la communauté des informations historiques supplémentaires sur les plantes locales et les conditions climatiques. Mettez les listes à jour. Peut être faut il faire des copies supplémentaires au cas où les listes originales se perdraient.

L’entreposage des semences.

Les agriculteurs locaux aussi bien les hommes que les femmes savent le meilleur moyen d’entreposer les semences et de les garder propres et sèches pendant une longue durée. Alors demandez aux agriculteurs et agricultrices s’ils ont des idées. Faites bien attention quand vous entreposez des semences. Si la graine est mouillée, trop chaude ou trop froide, ou si elle est attaquée par des insectes, elle ne produira probablement pas de bonnes plantes. Il faut garder les graines dans des recipients propres et secs, comme les pots d’argile, les seaux en plastique, ou de grosses jarres. L’humidité va encore atteindre ces récipients, surtout quand il fait très chaud. Pour la prévenir, utilisez de la poudre pour éliminer l’humidité des graines.

Par exemple, vous trouverez peut être du « silica gel ». Mettez du silica gel dans un petit sachet de tissu et mettez le au fond du récipient. Puis mettez les graines dessus. Si le silica gel est trop cher ou si vous n’en trouvez pas, mettez un petit sachet en tissu contenant du lait en poudre sec ou du sucre brun au fond du récipient. Lorsque les petits sachets de silica gel, le lait en poudre ou le sucre deviennent plats et humides, remettez un autre sachet avec de la nouvelle poudre. Si vous entreposez les graines dans des pots d’argile, vous aurez peut être besoin de faire sécher vos graines tous les deux jours en les étendant à la lumière indirecte du soleil.

Parfois, les meilleurs récipients pour l’entreposage des graines sont des sacs en tissu. Ces sacs doivent être remplis mais pas trop pour que les graines aient beaucoup d’air. Assurez vous que ces sacs ne deviennent pas mouillés, sinon les graines à l’intérieur vont être moisies ou pourries. Parfois des insects pénètrent dans les sacs en tissu, alors mélangez de la cendre, du piment fort, ou de l’huile végétale à vos graines et agitez le sachet souvent. Mettez les sacs de tissu dans un autre recipient comme un pot d’argile ou un panier.

Entreposez les graines dans un endroit sombre, frais, et sec, comme une caverne rocheuse, ou une cave froide. Trop de chaleur ou trop de froid vont tuer les semences. C’est une excellente idée de mettre les récipients à graines dans un petit trou dans le sol en terre d’une hutte, où le sol est frais et sec. C’est seulement quand on les fait sécher que les graines devraient être exposées à la lumière indirecte du soleil. Une fois séchées, remettez les graines dans le pot d’argile. Pendant la saison des pluies, faites sécher les graines tous les jours.

Acknowledgements

Helen Hambly Odame, Recherchiste en Agroforestrie, qui travaille au Canada et au Kenya a écrit ce texte. Son adresse est IDRC, Liaison House, State House Road, Nairobi, Kenya. Harvey Harman a aidé pour la préparation initiale. Le texte a été revu et corrigé par Elizabeth Abergel, Généticienne, spécialiste en Biologie végétale, Université York, Toronto, Canada.

Cette série de quatre textes est basée sur la pochette d’information de la banque de semences communautaire de la Rural Advancement Foundation international (RAFI), P.O. Box 655, Pittsboro, North Carolina 27312, U.S.A.

Une partie de la pochette appellée « Mise sur pied de la banque » est inclue avec le texte.

La production de ce texte a été possible grâce au généreux soutien financier de la Fondation George Cedric Metcalf de Toronto, Canada.

Information sources

Growing Diversity: Genetic Resources and Local Food Security, rédigé par David Cooper, Renée Vellvé et Henk Hobbelink, 1992. 166 pages. Publié par Intermediate Technology Publications, 103/105 Southampton Row, London WC1B 4HH, United Kingdom.

Les textes du Réseausuivants contiennent aussi des informations sur les semences: Cultiver beaucoup de produits différents et des cultures variées. Pochette 18, texte 5. Mettez de côté vos propres semences 1ère partie: Sélectionnez vos semences. Pochette 29, texte 1. Mettez de côté vos propres semences 2ème partie: L’entreposage des graines. Pochette 29, texte 2. Cultures traditionnelles, hybrides et améliorées. Pochette 28, texte 2.

Organisations travaillant avec les banques de semences communautaires: CLADES
C/O CET
Casilla 16557
Correo 9 Santiago, Chile

Information Division (Division de l’Information)
International Plant Genetic Resource Institute
Via Delle Sette Chiese 12 00145
Rome, Italy

Les Graines de la survie (Seeds of Survival)
USC Canada 56 Sparks St.
Ottawa, Ontario K1P 5B1
Canada

Vanaja Ramprashad Navdanya
839, 23rd. Main Road
J.P. Nagar, 2nd. phase
Bangalore 560 078, India

Zuni Folk Varieties Project
C/O Centre for People, Food & Environment
344 South Third Avenue
Tucson, Arizona 85701
U.S.A.