La population s’implique dans des essais d’engrais vegetal

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En avez-vous entendu parler…? Du Guatemala
La Boca Costa de Solola, au Guatemala, se trouve au pied du volcan Santo Tomas. Les principales cultures de la région sont le café et les bananes (à des altitudes variant de 800 à 1400 mètres), du maïs, et des haricots. La terre où pousse le maïs est en pente, et l’érosion du sol est un gros problème.

Les rendements du maïs dans la région sont faibles à cause de la pauvreté du sol. Les terres agricoles sont éloignées de l’autoroute, alors l’emploi d’engrais chimiques n’est ni pratique ni rentable. Cependant, il est possible de cultiver des plantes, pour en faire des engrais, avec le maïs pour protéger le sol de l’érosion, et pour ajouter de l’azote et des matières organiques au sol pour en améliorer la fertilité et la production.

ADERSO est une organisation à but non lucratif du Guatemala qui procède à des essais d’engrais végétal dans cette région, avec la participation des agriculteurs. ADERSO travaille avec des groupes d’agriculteurs qui choisissent 2 ou 3 de leurs membres pour être des Techniciens Locaux d’Agriculture. Ces techniciens suivent des cours avec ADERSO et retournent dans leurs communautés pour partager leurs connaissances avec les groupes d’agriculteurs. Ainsi, beaucoup de personnes peuvent être formées par une équipe réduite.

En 1992, des groupes d’agriculteurs provenant de dix communautés ont planté, pour essayer, cinq sortes d’engrais végétal, afin de déterminer lesquelles poussent bien dans la région. Ils ont planté des fèves veloutées (Mucuna pruriens), de la luzerne (Medicago sativa), du kudzu (Pueraria phaseoloides), des ***** (Canavalia ensiformis) et du ****** (Crotalaria juncea). Ils ont pris des informations sur les dates de germination, le taux de croissance, la couverture du sol, le rôle de l’azote, et la quantité de végétation produite. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec le chanvre, les fèves veloutées, et les ******, qui se sont bien implantés, ont poussé vite, et donné une meilleure couverture au sol que les autres produits.


Du Costa Rica

Des clotures vivantes au Costa Rica
Les arbres ou les arbustes peuvent être un moyen bon marché et efficace pour garder le bétail à l’intérieur des limites où vous voulez les maintenir. Il est parfaitement possible d’étendre cette pratique là où le bois à poteaux est rare, et où les autres materiaux coûtent cher. Le Dr. Gerardo Budowski, qui travaille au Costa Rica, a mené une étude sur les clôtures vivantes, et encourage les agriculteurs à planter des arbres à cette fin.

L’une des manières de faire une clôture vivante consiste à planter des arbres en ligne et, ensuite, d’attacher du fil de fer pour les relier. Les arbres ou arbustes peuvent être plantés tellement serrés les uns contre les autres qu’ils forment un obstacle au bétail. C’est ce que font les agriculteurs du Costa Rica et d’autres pays.

Les clôtures vivantes sont très appréciées au Costa Rica, et il y a des milliers de kilomètres de clôtures dans tout le pays. Les clôtures sont faciles à multiplier. Les branches d’un arbre âgé de deux ans peuvent être coupées et vendues à d’autres agriculteurs pour qu’ils les plantent à leur tour. Les clôtures vivantes peuvent servir pour le bois de chauffe et le fourrage du bétail. Certains portent des fruits, d’autres sont des plantes médicinales. Le Dr. Budowski a identifié 98 espèces différentes d’arbres et d’arbustes sur des clôtures au Costa Rica. Il y a une clôture pour chaque usage!

Les clôtures vivantes peuvent être plantées dans la plupart des zones écologiques du Costa Rica, sauf les plus élevées, où il y a des gelées. Dans les basses terres, il existe de 20 à 30 différentes espèces qui sont utilisées, et que l’on peut facilement planter à partir de grosses tiges.

L’espèce la plus utilisée est le Gliricidia. Mais l’espèce préférée du Dr. Budowski, pour faire des clôtures, est le genus Yucca. C’est beau, c’est décoratif, et chaque année, ça donne des fleurs comestibles que l’on peut vendre. Le Yucca peut aussi être planté dans des régions où il se produit des glissements de terrain, parce que ses racines retiennent le sol. C’est facile de multiplier le Yucca, c’est décoratif et ça prévient l’érosion du sol. Que demander de plus à un arbre ?


Du Vietnam

Le Systeme « VAC » d’horticulture dans la cour au Vietnam
Les agriculteurs du Vietnam accroissent la productivité et les ressources alimentaires provenant de leur arrière-cour avec l’aide de l’Association des Jardiniers Vietnamiens. Cette association fait la promotion du système VAC -une méthode de mélange des cultures qui nourrit le sol et donne des produits que l’on peut vendre. En Vietnamien, VAC signifie jardin-étang-enclos à bétail. Le système VAC est patronné par l’UNICEF et fait la promotion de l’agriculture intégrée de légumes, de cochons, avec la pisciculture.

Par exemple, un agriculteur de Xuan Phuong, en dehors de Hanoi, cultive dans sa cour de devant, qui mesure 720 mètres carrés, des légumes pour les vendre à Hanoi. Il cultive des pamplemousses, des oranges, des bananes, des papayes, de la sapotille, de la menthe, des courgettes, des oignons, de l’amarante, du ****** riche en protéines, et des patates douces. Les plantes poussent sur différents niveaux et atteignent des tailles différentes, et se procurent réciproquement abri, ombre, et éléments nutritifs. Les feuilles de certaines plantes sont données à manger aux cochons, tandis que d’autres parties, comme les tubercules des patates douces, sont réservées à la consommation humaine. La cour est fertilisée avec des crottes de cochon et des excréments d’origine humaine.

La cour de la ferme comprend un petit étang à poissons qui contient environ 1500 poissons. Les espèces sont choisies avec soin pour qu’elles puissent vivre ensemble. Une sorte de poisson appelée tanche va chercher sa nourriture près de la surface de l’étang, la carpe au milieu, et le tilapia au fond. La carpe se nourrit des déchets de l’espèce vivant au dessus. L’étang est recouvert de jacinthe d’eau qui donne de l’oxygène aux poissons, les protège du soleil, et sert à nourrir les cochons.

La cour comprend aussi une porcherie avec une truie qui donne plus de 20 petits cochons par an. On donne à manger à la truie des légumes de la cour et une nourriture mélangée avec du poisson.

En 1992, l’agriculteur a gagné environ 450 dollars avec les produits de sa cour. (Le revenu annuel moyen des Vietnamiens est de 240 dollars). L’UNICEF évalue les revenus des fermiers VAC comme étant de 3 à 10 fois supérieur à celui des planteurs de riz. Des jardins VAC ont été aussi installés par des écoles, des temples, des orphelinats, des centre pour les aînés, et des usines au Vietnam, pour donner une nourriture riche et bon marché.

L’Association des Jardiniers a un groupe de vulgarisateurs qui sont experts en systèmes d’agriculture variés. Ils donnent régulièrement des conseils aux agriculteurs VAC.

Information sources

Du Guatemala:

Cette information est extraite de la présentation de Manuel Chox Cotiy et Barbara Naess, à la 3ième Rencontre Annuelle des Agriculteurs Biologiques d’Amérique Centrale, du 4 au 6 décembre, 1992, à Coatepeque, au Salvador. Pour obtenir de plus amples informations sur ce projet, écrivez à :

ADERSO
c/o Helvetas
0 Calle 19-61
Zona 15 – V.H II – Guatemala

Du Vietnam:

Ce texte a été adapté d’un article provenant d’un livre qui paraîtra prochainement intitulé « Urban agriculture: food, jobs, and sustainable cities » (L’agriculture urbaine: de la nourriture, du travail, et des villes où les gens ont de quoi vivre), et extrait d’un article paru dans le journal Malaysian Strait Times du 18 Août 1993.

Pour obtenir de plus amples informations, contactez l’Urban Agriculture Network (Réseau d’Agriculture Urbaine), 1711 Lamont St, N.W. Washington, D.C, 20010, U.S.A.

Les bulletins ci-joints sur le système VAC d’agriculture au Vietnam provienent de Farmer-proven integrated agriculture-aquaculture : a technology information kit ( Agriculture- aquaculture intégrés ayant fait ses preuves : une trousse d’informations sur les technologies), produite grâce à la collaboration de l’Institut International de Reconstruction Rurale (International Institute for Rural Reconstruction), Silang, Cavite, Philippines, et le Centre International pour la gestion des Ressources Aquatiques Vivantes (International center for living aquatic resources management) (ICLARM), 3ème étage, Bloomingdale Building, Salcedo Street, Legaspi Village, Makati, Metro Manila, Philippines.