La Conservation du Sol Protège les Terres Même Lorsqu’un Ouragan Frappe

Santé des sols

Notes au radiodiffuseur

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Natural disasters such as floods and hurricanes cause a lot of damage to farmland. The amount of damage can be reduced if farmers use soil conservation techniques. Farmers can build rock walls, establish grass barriers, add organic matter to the soil and grow cover crops. Some soil conservation techniques create physical barriers that stop soil from moving. Others use trees or cover crops that hold the soil in place. Many soil conservation techniques aim to hold moisture in the soil. Soil that holds moisture will stay in place while dry soil will be washed or blown away. These are important considerations when disaster strikes.

After Hurricane Mitch hit Central America in 1998, a scientific study compared the damage on farms that used soil conservation with farms that did not. Farms that used soil conservation suffered much less damage. These farms had deeper topsoil and higher levels of soil moisture. See the information sources at the end of the script for how to get a copy of this study.

The following is a true story. It tells the story of Hurricane Mitch in the voices of two farmers who experienced it. We suggest that you use volunteers to play the characters in this story. They should rehearse before playing their parts in the studio, so that they can act their parts convincingly.

Suggestions for future radio programs on this theme:

Prepare programs (real life or fictional) that compare two farms after a disaster (drought, hurricane, typhoon). For example, visit one farm with lots of trees, and another that has been deforested. Or compare two farms where there are significant differences in the ways that soil and water are being managed.
You can hold soil on your land by adding organic matter. Include several examples of incorporating organic matter – crop residues, manure, compost, green manure crops. If possible, base these methods on local farm experiences.

Texte

Personnages:

Narrateur

José,
agriculteur
Juan
, agriculteur
Carlos,
agriculteur
Chercheur

Narrateur
: Il y a plusieurs années, un ouragan violent, appelé Mitch, s’abat sur l’Amérique centrale. Des vents violents balaient la côte et il pleut pendant une semaine. Plus d’un mètre de pluie tombe sur les pays suivants : l’Honduras, le Nicaragua et le Guatemala. Des inondations et des glissements de terrain détruisent maisons, routes, cultures et animaux tout en entraînant la mort de près de dix mille personnes. Les agriculteurs qui vivaient sur les versants des collines ont été les plus touchés par les dégâts. Mais, après l’ouragan, les agriculteurs ont constaté quelque chose. Certaines fermes avaient subi plus de dommages que d’autres. Voici, pour nous en parler, José Antonio Briones, agriculteur.

José
: Dimanche, la tempête a pris fin. Le lendemain, je me suis rendu dans mes champs. J’étais heureux car il n’y avait pas beaucoup d’érosion dans mes terres. Des roches avaient dégringolé la montagne et avaient atterri dans mes champs. Je n’avais pas perdu trop de terre. J’ai ensuite aperçu la ferme de mon voisin : la terre avait disparu! Le sol était couvert de roches. À présent, il est impossible de cultiver dans cette ferme!

Narrateur
: Pendant trois jours, au moment où Mitch s’abattait sur eux, les membres de la famille Cruz se sont rassemblés à l’intérieur de la maison. Des roches dégringolaient des versants des collines. Les membres de la famille Cruz avaient peur que la toiture ne soit emportée par les vents. Lorsqu’ils sont enfin sortis de la maison, ils ont vu que leur terre était couverte de roches et de souches. Il y avait une fissure profonde au milieu de la ferme où l’eau s’était écoulée. Voici, pour nous en parler, Juan Cruz, agriculteur.

Juan
: Dans notre ferme, nous avons tout perdu à cause de l’ouragan. Nous n’avons pas uniquement perdu les haricots, mais aussi la terre. Le sol était lavé! Maintenant il y a une grande rigole au milieu de mon champ. Quand nous nous sommes rendus compte de ce qui s’était passé, nous avons pleuré. Nous avons maintenant abandonné le champ. Nous n’avons plus d’endroit pour planter. Tout est aride – il n’y a que des pierres et des roches.

PAUSE MUSICALE (5 SECONDES).

Narrateur
: Ces deux agriculteurs, Juan et José, ont vécu différentes expériences. Et ils n’étaient pas les seuls. Partout dans la région, on racontait des histoires semblables. Certains agriculteurs ont perdu leur terre, d’autres non. Pourquoi? Nous avons demandé à un des chercheurs impliqués dans des études portant sur ces fermes après l’ouragan.

Chercheur
: Quand il fut évident que certains agriculteurs s’en étaient mieux tirés que d’autres, nous avons voulu savoir pourquoi. Nous avons comparé des fermes où l’on utilisait des méthodes de conservation du sol avec des fermes où l’on n’utilisait pas ces méthodes. Nous avons trouvé que le sol dans les fermes où l’on pratiquait des techniques de conservation du sol était plus profond que le sol dans les autres fermes. Ces fermes ne perdaient pas autant de terre. Par exemple, certains agriculteurs avaient érigé des murs de pierres et planté des rangs d’arbres pour retenir le sol qui venait des versants de la montagne. D’autres agriculteurs avaient labouré leur terre le long de la courbe de niveau de la pente au lieu de haut en bas. Ils avaient gardé le sol couvert en tout temps de cultures de protection. Toutes ces mesures ont aidé à garder leur sol en place même au moment où l’ouragan a frappé.

Narrateur
: Après la tempête, un grand nombre d’agriculteurs ont visité les fermes de leurs voisins. Ils ont eux-mêmes constaté la différence. Certains des agriculteurs qui avaient perdu leur terre voulaient changer leurs pratiques d’agriculture. Pour nous en parler, voici Carlos, agriculteur.

Carlos
: Nous avons vu les bienfaits des méthodes de conservation du sol. Nous songeons maintenant au reboisement. Nous songeons à labourer nos champs à travers la courbe de niveau de la pente, au lieu de haut en bas. Nous songeons à créer des brise-vent pour mieux protéger le sol. Nous apprenons à couvrir le sol pour qu’il ne soit pas lavé ou qu’il ne sèche pas. On nous avait appris à brûler des tiges de maïs pour rendre le sol plus fertile. Mais en brûlant ces tiges de maïs, nous rendons le sol plus vulnérable. Une bonne pluie et tout est lavé.

Juan
: Vous songez à ce que l’agriculteur là-bas a fait, comment il a couvert le sol. Vous regardez, vous comprenez et vous apprenez. Vous apprenez à reboiser, à créer des terrasses en suivant les courbes et à ériger des barrières végétales. Vous apprenez à protéger le sol un peu plus afin que le sol ne s’échappe pas dans la mer.

Narrateur
: Un grand nombre d’agriculteurs ont constaté qu’ils devaient travailler ensemble, en collaboration avec d’autres agriculteurs, pour protéger le versant de la colline en entier. Ils ne pouvaient pas uniquement travailler dans leur propre ferme. Ils ont constaté qu’ils devaient s’occuper de la terre sur les versants des collines au-dessus de leur ferme en plantant des arbres et en prenant soin de la terre. Les racines des arbres retiennent le sol et les roches. Quand les arbres sont emportés, le sol peut facilement être lavé pendant les glissements de boue et de roches. Mais il est difficile d’essayer de nouvelles méthodes. On craint d’être perçu comme étant ridicule. Juan Antonio Briones va maintenant nous parler du temps où il a commencé à cultiver d’une façon différente.

Juan
: Les gens se moquaient de moi ce qui me blessait profondément. On doit avoir de l’espoir pour essayer ces nouvelles méthodes.

Chercheur
: Nous devons tirer une leçon de l’ouragan Mitch sinon l’histoire se répétera. Les agriculteurs qui ne s’occupent pas de leur terre vont être anéantis de nouveau. Nous vivrons d’une urgence à l’autre.

MUSIQUE POUR TERMINER L’ÉMISSION

– FIN –

Acknowledgements

  • This script is adapted from the publication “Reasons for Resiliency: Towards a sustainable recovery after Hurricane Mitch” and the video ‘Changing Course’, both published by World Neighbors (see further information below).

Information sources