Accroitre la durabilité dans la chaîne de valeur du cacao grâce à des pratiques intelligentes face au climat adaptées localement

Agriculture

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Introduction

Quelle est l’importance de ce sujet pour les auditeurs(trices)?

Les agriculteurs(trices) du cacao doivent savoir :

  • La Côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial des fèves de cacao. La cacao-culture y est pratiquée par un million de petit(es) cultivateurs(trices) et fournit un revenu à cinqmillions de personnes, soit 20% de la population en 2020.
  • Les conditions climatiques propres à leurs régions.
  • La production cacaoyère par exemple, est liée aux variations climatiques.
  • Comment organiser leurs activités champêtres en tenant compte des saisons, des conditions météorologiques et atmosphériques.
  • Comment réduire les effets négatifs du changement climatique sur leurs productionsdu cacao.
  • Les pratiques de cacao intelligentes vis-à-vis du climat.
  • Où trouver les bonnes informations sur les prévisions locales dans leurs régions.
  • Les pratiques agricoles adaptées à leurs zones locales respectives.
  • Comment reconnaître les zones d’impact climatiques.
  • Les stratégies d’adaptation aux différentes manifestations des impacts climatiques.
  • Les différents niveaux d’adaptation.
  • La population rurale est très pauvre : son taux de pauvreté a atteint 60% en 2015)21 et dont le nombre reste considérable à l’échelle de l’ensemble des acteurs(trices) sur le plan national. Cette situation constitue dès lors un frein dans leur engagement pour l’adoption des pratiques susceptibles de les aider à faire face aux effets du changement climatique, l’agroforesterie par exemple, avec des bénéfices importants mais seulement après un certain temps. Les petit(e)s exploitant(e)s agricoles ont donc tendance à privilégier leurs pratiques traditionnelles aux résultats à court terme, même si le rendement est moins important et le risque d’exposition au climat plus élevé.

Quels sont les principaux faits en rapport avec les pratiques de cacao intelligentes faceauclimat?

  • La cacao-culture, climato-intelligente est une approche visant à atténuer l’effet négatif des changements climatiques sur la production cacaoyère, en appliquant lespratiquesagricoles adaptées.
  • La pratique du cacao intelligente n’est pas une action, mais une approche qui implique un ensemble d’interventions adaptées au contexte et à l’environnement dela production. Cela veut dire que l’approche ne doit pas être unique et identique pourtous les cacaoculteurs(trices). Elle dépend de l’environnement, de la production et du type de menace climatique identifiée dans la zone où se trouve le (la) producteur(trice) etde sa capacité à faire face à cette menace.
  • Les interventions climato-intelligentes sont applicables dans les zones suivantes: Lazone de production favorable, la zone d’adaptation et la zone de transformation.
  • Les zones forestières nécessitent la plus grande protection contre les effets néfastes des changements climatiques.
  • La plupart des stratégies d’adaptation au climat sont plus efficaces lorsque les agriculteurs(trices) se mettent ensemble et adoptent des approches communautaires, plutôt que des efforts isolés d’uneplantation à l’autre.

Impact du changement climatique sur la production cacaoyère sur le continent Africain

  • Les plants adultes de cacaoyer deviennent plus sensibles aux attaques d’insectes tels que les mirides, les foreurs de tige et bien d’autres, en cas de faibles précipitations, il y a un risque élevé de mortalité de ces plants adultes.
  • Le nombre élevé de déracinement des plants, la chute massive des fleurs du cacaoyer sous l’effet du vent, qui entraîne la mortalité des plants du fait du changement climatique.
  • Le nombre élevé de fèves de petite taille et la baisse du rendement en sont d’autresconséquences du changement climatique.
  • L’érosion et la destruction des sols contenant des cacaoyers, ainsi que les inondations.

Quels sont les grands défis des pratiques de cacao intelligentes face au climat?

  • Le manque de connaissances suffisantes des effets des changements climatiques, chez les agriculteurs(trices), ne leur donne pas la possibilité de faire face aux effets des changements climatiques.
  • L’adaptation au changement climatique, reste un concept complexe parce qu’il fait appel aux changements qui affectent la cacao-culture.
  • Le changement climatique rend les plants adultes plus sensibles aux attaques d’insectes, augmente la pourriture des cabosses non matures et le risque de contamination des fèves par la moisissure.

Aspects sexospécifiques des pratiques de cacao intelligentes face au climat

  • Les femmes représentent au moins 50% de la force ouvrière dans la cacao-culture en Afrique de l’ouest. Elles sont impliquées dans toutes les étapes de la chaîne de valeur du cacao. En Côte d’Ivoire, les femmes représentent 68% de la main#d’œuvre cacaoyère (en tant que propriétaires ou ouvrières). Au plan mondial, elles ont une contribution à des degrés divers de la chaîne de production. Selon certains experts de la production et de l’industrie cacaoyère, en Côte d’Ivoire et au Ghana, les hommes sont impliqués dans le transport des fèves de cacao jusqu’aux centres de commercialisation et dans la négociation des prix,
  • Les femmes sont moins rémunérées que les hommes aussi bien dans le travail que dans la répartition des revenus du cacao.
  • L’accès à la terre reste également une barrière importante pour de nombreuses productrices du cacao. Elles ne sont pas toujours propriétaires des terres qu’elles cultivent, même si elles travaillent sur la même parcelle toute leur vie.
  • La Côte d’Ivoire, à titre d’exemple, est une société de type patriarcale, la femme ne peut hériter de la terre de ses parents, ni en plantation ni en habitation. Etmême si elle venait à en posséder par extraordinaire, il est impossible que ses descendants en héritent; ce bien est plutôt destiné à son frère (donc un homme), qui sera transmis aux descendants dudit frère, s’il décédait à son tour.

Informations clés sur les pratiques de cacao intelligentes face au climat

Le choix de la parcelle à cultiver

Dans le cadre de la création d’une nouvelle plantation, un choix judicieux de laparcelleest nécessaire.

  • Evitez de vous installer dans une forêt; privilégier les zones de jachères.
  • Eviter d’abattre tous les arbres présents dans la surface à exploiter.

Préparation du terrain

Il est essentiel de bien préparer la parcelle, si l’on souhaite éviter certaines maladies du cacao et avoir de bons rendements.

  • Laissez passer une période de jachère d’une année avant de (ré)planter le cacaoyer, comme le recommandent certains organismes de recherche. Cette période facilite la plantation de plants de couvertures, d’autres cultures de courtes durées et des plantes des barrières, pour créer un cordon sanitaire*.
  • Sélectionnez les arbres à couper: la déforestation favorise le changement climatique. L’abattage sélectif des arbres serve d’ombrage aux cacaoyers, en les protégeant des rayons directs du soleil et des vents violents.
  • Considérez le climat dans toutes les prises de décisions.
  • Veuillez à un espacement correct des plants et à une bonne préparation du compost ou dufumier.
  • Optez pour un défrichage manuel sans brûler, ni avant, pendant et après le défrichage.
  • Élaborez un plan de gestion de la nouvelle parcelle basée sur la lutte intégrée des organismes nuisibles et desravageurs.
  • Elaborez un calendrier d’entretien de la parcelle en tenant compte des variablesclimatiques de la région.
  • Enlevez les mauvaises herbes pouvant freiner la croissance et le développement desjeunes plants de cacaoyers.
  • Faire le désherbage quatre fois par an.
  • Disposez l’eau dans les environs de la parcelle.
  • Installez la pépinière non loin d’un point d’eau.
  • Préférez des pépinières temporaires ou volantes que l’on devra installer non-loin de laplantation.
  • Arrosez les jeunes plants de cacaoyers pendant les longues périodes sèches.
  • Choisissez le type de pots pour les pépinières selon la zone. Les pots auront entre 15 et 20 cm de dimension.
  • Remplissez les pots en les secouant régulièrement, pour éviter d’avoir desvides.
  • Laissez un petit espace au-dessus des pots et les ranger les uns à côté des autres sur lesplanches de la pépinière.

Semis

Optez pour des semences/plants plus résistants aux maladies et à la sécheresse et les semences certifiées provenant d’un centre spécialisé en la matière.

Afin d’avoir des semis de qualité, les producteurs(trices) de cacao doivent préparer le sol. Celui-ci doit :

  • Recevoir des cultures intercalaires devant fournir un ombrage temporaire ou permanent.
  • Avoir un meilleur taux d’humidité. Pour ce faire, les jeunes plants de cacaoyers doivent entre autres être proches de l’ombrage temporaire d’espèces d’arbres comme le plantain (banane), de l’hévéa et de palmier à huile.

D’autres actions sont nécessaires. Ce sont entre autres:

  • Faire le paillage* autour des jeunes cacaoyers, afin d’éviter l’évaporation de l’humidité du sol tout en les protégeant contre les fortes pluies.
  • Faire de cuvettes autour des plants de cacaoyers pendant (ou juste après) la plantation de cacaoyer. Celles-ci favorisent la pénétration de l’eau dans le sol sous lejeune cacaoyer et/ou à un stade adulte pendant la saison des pluies. Lorsqu’elle est associée au paillage, cette pratique permet de conserver plus longtemps l’humidité au pied descacaoyers.
  • Dans les zones à températures élevées avec des pluies abondantes qui emportent les nutriments, en particulier, semez des espèces de légumineuses comme plantes de couverture, telles que les arachides, les haricots et le niébé. Semez certaines légumineuses ligneuses (Tephrosia candida, Flemingia macrophylla, Pois de mascate – Mucunas -, Pois d’Angole – Cajanus cajan) comme plantes de couverture dans les jachères améliorées * ou terrains non cultivés, avant l’introduction de la culture, afin d’accroître la résilience* lors de la plantation des cacaoyers.

Lutte contre les maladies et les parasites

  • On estime, les pertes provoquées par les maladies et ravageurs du cacaoyer entre20%et 40%desrécoltesmondiales.Or, quand bien même les maladies telles que la moniliose et le balai de sorcière’’ peuvent être combattues par des mesures intensives de biocontrôle * et de gestion sanitaire des cacaoyères, beaucoup de mesures de lutte phytosanitaires sont financièrement inaccessibles aux petit(e)s producteurs(trices).

Les cacaoyers peuvent être menacés par plusieurs ravageurs et maladies, dont ces quelques exemples sont les plus courants et connus.

  • Les mirides du cacaoyer sont les insectes les plus dangereux pour la culture du cacao, en Afrique. Les attaques de ces ravageurs provoquent les pertes de production importantes et le vieillissement prématuré du verger cacao. Sa prise en charge s’effectue par l’identification des parties contaminées, pour être ensuite traitées à l’aide d’un insecticide peu toxique.
  • La pourriture brune des cabosses du cacaoyer est une maladie cryptogamique qui affecte les plantations de cacaoyers dans toutes les régions de production. Elle est due à plusieurs espèces de «pseudochampignons» (Oomycota) du genre Phytophthora, notamment Phytophthora megakarya qui est l’une des plus agressives, et entraîne des pertes de rendement considérables, pouvant dépasser 50%, et la mort de 10% environ des arbres. Elle se manifeste par des taches évolutives, d’abord brunes puis virant au noir sur les Cabosses, et entraîne une défoliation des arbres et des nécroses et chancres sur le tronc, les branches et les racines.

Gestion

Mesures curatives:

  • Lorsque le nombre de cabosses infectées par arbre est de moins de cinq, il faut récolter physiquement ces cabosses et les enterrer dans le sol, hors de la plantation. Sipar contre il y a plus de cinq cabosses touchées par arbre, entourer par des limites la zone malade et traiter avec un fongicide, c’est-à-dire un traitement qui détruit les champignons parasites. Trois à quatre jours plus tard, revenir pour apprécier l’efficacité dudit traitement.

Le virus du Swollen Shoot (CSSV) est une maladie virale qui affecte les cacaoyers et se transmet essentiellement par des cochenilles. Il se manifeste visuellement par des gonflements au niveau des rameaux, des gourmands et des racines – d’où son nom, Swollen Shoot. Une plante infectée peut également présenter un éclaircissement vert-clair, jaunâtre ou rougeâtre le long des nervures de ses feuilles, des déformations foliaires, des cabosses arrondies de taille réduite, ensuite à un stade avancé, une exfoliation complète. Si ces symptômes peuvent varier en fonction des souches virales qui infectent un verger, ils aboutissent irrémédiablement à la mort de l’arbre au bout de trois à quatre ans. Cette maladie engendre durant son cycle une baisse significative de la qualité des fèves et du rendement de l’arbre(de25% la première année, 50% la deuxième année).

Traitement contre le virus du Swollen Shoot (CSSV):

  • Couper et dessoucher tous les arbres et arbustes de la parcelle.
  • Traiter les souches avec un arboricide. *
  • Laisser la parcelle en jachère pendant au moins une année.
  • Installer un cordon sanitaire* tout autour de la parcelle à réhabiliter (calliandra, le leucaena, thitonia, gliricida, du cajanus).

Mesures préventives contre le virus du Swollen Shoot (CSSV) :

  • Ne replanter pas immédiatement dans la parcelle qui a été déjà infectée; il faut laisser celle-ci en jachère pendant au moins un an avant de replanter les cacaoyers.
  • Ne fait pas la pépinière à proximité ou dans unchampinfecté.

En outre, les mauvaises herbes mènent une concurrence pour les nutriments et l’eau vis-à-vis des cacaoyers.

Notez bien, les insecticides et les fongicides ne doivent pas être appliqués de manière préventive, mais à titre curatif. Toutefois, si vous devez le faire, ce serait en dernière option et lorsque cela est nécessaire. Avant d’appliquer les pesticides ou les fongicides, il faut d’abord mener les actions suivantes:

  • Surveillez le verger.
  • Identifiez les poches de contamination.
  • Prenez une décision si une action de contrôle est nécessaire.
  • Décidez des mesures de contrôle à prendre, dans le cas nécessaire.

Lutte contreles mauvaises herbes :

  • Dessouchez les mauvaises herbes (Imperata cylindriqua et Chromolaena odorata) en faisant les désherbages sélectifs.
  • Plantez les arbres de couverture.
  • Construisez des haies vives aux alentours de votre parcelle.

Qu’est-ce qui peut être fait au-delà de la culture du cacao pour augmenter la résilience (une résistance plus durable)?

Les agriculteurs(trices) de cacao, sont confrontés à plusieurs facteurs qu’ils ne peuvent influencer. Par exemple: le prix des intrants ou des produits phytosanitaires, les règlementations gouvernementales, la disponibilité en matériel végétal, en équipement agricole, en formations ou en disponibilité de nouvelles technologies de production. Cettesituation est aggravée par les changements climatiques, à l’origine de défis supplémentaires.

Pour y faire face, les exploitants agricoles doivent augmenter leur résilience, c’est-à-dire leur capacité à rebondir après des périodes difficiles, l’exemple d’un choc climatique ou autre choc négatif.

Afin d’y arriver, les exploitants agricoles peuvent prendre en considération les activités cidessous:

1. La diversification des revenus

  • Pensez à d’autres sources de revenus afin de ne pas dépendre de cette culture. Des arbres fruitiers tels que l’oranger, le mandarinier, le citronnier et le pamplemoussier peuvent être associés aux cacaoyers.

2. La gestion des ressources naturelles

  • Contribuez à maintenir la biodiversité et la vie saine pour tous les êtres. L’agriculteur(trice) doit être en bonne santé, pour prendre part aux activités de sa plantation et tirer profit des revenus qui en découlent.
  • Plaidez contre la déforestation et la destruction des bassins versants.
  • Luttez contre l’érosion des sols.
  • Faites campagne contre les feux de brousses, tout en préparant un plan de gestion des feux de brousse.
  • Investissez dans la préservation des habitats fauniques de la zone, en connaissant les espèces menacées d’extinction dans la région où vous habitez.
  • Restaurez les brise-vent, d’une rangée d’arbres ou d’arbustes pour protéger une zone ou une surface de cultures contre, les éventuels vents violents ou les fortes pluies.
  • Restaurez le couvert forestier.
  • Discutez, au sein de votre communauté, de la façon de protéger votre région contre l’exploitation minière illégale et de préserver les réserves forestières et les forets protégeant les sources des rivières et autres points d’eau.
  • Discutez des solutions possibles en tout temps et ne pas attendre de certaines périodes, au vu des impacts.

3. La planification agricole

Indépendamment de l’impact du changement climatique dans sa plantation cacaoyère, l’agriculteur(trice) peut mieux se préparer s’il connait bien son champ. Voici quelques démarches à entreprendre dans ce sens:

  • Demandez un certificat de propriété auprès de l’organisme en charge de la délivrance de ce document dans votre région.
  • Enregistrez les arbres sur votre parcelle. Certains arbres sont à garder, dans le cadre des stratégies d’adaptation au changement climatique; il serait avantageux de pouvoir les reconnaitre en cas d’abattage sélectif.
  • Maitrisez le calendrier agricole qui représente les différentes périodes de l’année au cours desquelles certaines activités agricoles sont à réaliser. Le calendrier agricole, aide à prévoir la disponibilité des intrants ou de certains équipements.
  • Faites la cartographie de votre plantation avec les références GPS. Cela vous donne une idée précise de la taille de votre plantation, vous permettent de mieux estimer les rendements, planter, acheter et appliquer des engrais et des intrants.

4. Le contrôle de la qualité

Avec les pluies imprévisibles à cause du changement climatique, bien sécher son cacao demeure un autre défi. Toutefois, il existe d’autres méthodes pour sécher vos fèves de cacao, à l’exemple des séchoirs solaires.

5. La souscription à une assurance

Comme possibilité d’augmentation de la résilience en dehors de la culture du cacao, avoir une assurance reste une bonne idée, dans la mesure où l’agriculteur(trice) est remboursé(e) s’il/elle enregistre une perte. En fonction du type d’assurance, la perte de sa production valui être remboursé(e) en cas de mauvais temps, de maladie du verger cacao, d’attaque de ravageurs ou de feu de brousse.

L’étude d’une institution bancaire présentée début 2018, a montré, qu’en Côte d’Ivoire, quatre cultures (cacao, coton, riz & maïs) sont propices à l’assurance indicielle. Ce type d’assurance est un mécanisme innovant permettant de stabiliser les revenus des petits paysans face aux bouleversements du climat, notamment en cas de perte de rendement liée aux conditions météorologiques.

Pour en savoir davantage sur les différents mécanismes d’assurances en lien avec les activités agricoles et la cacao-culture, en particulier, les agriculteurs(trices) peuvent se rapprocher des maisons d’assurance, de banques ou des conseillers agricoles dans leurs régions. En milieu rural, ils(elles) pourraient se renseigner auprès de la chefferie, de la Sous-préfecture ou de la mairie, dans leurs localités.

Et bien d’autres aspects tels:

  • Renforcer les capacités, par la mise à jour de ses connaissances, y compris le changement climatique.
  • Travailler en groupe, afin que les stratégies d’adaptation au climat soient efficaces, contrairement à une approche individuelle où chacun fournit des efforts dans sa plantation.
  • Développer la culture de l’épargne à travers des groupes d’agriculteurs(trices), pour trouver des financements, vu que la plupart des technologies intelligentes face aux changements climatiques nécessitent un financement.

Définitions des mots clés:

Biocontrôle: Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux basé sur asées sur les actions d’espèces prédatrices ou parasitant les phytoravageurs.

Cordon sanitaire : Un cordon sanitaire permet soit de protéger une zone saine d’être infestée (contaminer), soit d’isoler une zone infestée. Par exemple, les cacaoyers infectés par un virus ou une maladie constituent une source potentielle du virus/maladie et par conséquent représentent un risque pour les replantations. Pour essayer de résoudre ce problème, les paysans sont encouragés à laisser un cordon de 10 m entre les replantations et les anciens pieds de cacaoyers.

Jachères améliorées: une période de mise au repos des terres sans les cultiver, mais l’agriculteur(trice) plante des arbres à légumineuses, des arbustes ou des cultures herbacées de couverture sur la terre au repos. Les jachères améliorées aident les agriculteurs(trices) à restaurer la fertilité du sol de leurs terres beaucoup plus rapidement.

Paillage: Recouvrement d’un sol à l’aide de paille, mais aussi de fumier.

Résilience: la capacité de résister à des épreuves, des difficultés, afin de retrouver sa santé, son mieux être. Ici, le fait de résister aux effets négatifs des changements du climat.

Où puis-je trouver d’autres ressources sur ce sujet?

 

Documents

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  2. Ashley Hutchins, Ana Tamargo, Caroline Bailey, Yeongmi Kim, International Development Studies Capstone, 2015. Assessment of Climate Change Impacts on Cocoa Production and Approaches to Adaptation and Mitigation: A Contextual View of Ghana and Costa Rica. https://elliott.gwu.edu/sites/g/files/zaxdzs2141/f/World%20Cocoa%20Foundation.pdf (657 KO)
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Acknowledgements

Remerciements

Rédigé par : Serge Adam’s Diakite, journaliste indépendant à Abidjan, Côte d’Ivoire

Révisé par : Issiaka Karamoko, Spécialiste en certification et durabilité cacao, ETG-Beyond Beans, Côte d’ivoire

Cette nouvelle a été produite grâce à une subvention de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) qui met en œuvre le programme des Centres d’innovations vertes.