Les fermiers tirent profit de la planification financière: Trois courts récits

Agriculture

Notes au radiodiffuseur

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Pour les fermiers, garder des registres est une partie importante de la planification financière. Disposant d’une planification financière adéquate, les fermiers peuvent:

  1. Retirer plus d’argent de leurs cultures et de leur bétail;
  2. Déterminer quelles sont les dépenses qu’ils peuvent encourir dans le futur;
  3. Déterminer quelles sont les cultures qui sont les plus profitables;
  4. Identifier à l’avance les domaines où il y a possibilité de problèmes financiers.

Ces courts récits tirés de l’expérience personnelle de fermiers qui utilisent un budget, sont conçus pour être intégrés à une programmation plus générale reliée aux budgets et à la planification financière. (Voir les textes 1 et 2 de cette pochette.) Ces expériences que vivent les gens vivant en milieu rural lorsqu’ils tiennent des registres financiers, peuvent servir d’exemples. Ils peuvent être utilisés sous forme de courts messages radio («spots») ou insérés à votre programmation à un moment approprié. Pour chaque récit, décrivez la scène et les bruits de fond de scène, faites une introduction et, si cela est approprié, tirez une conclusion.

La meilleure façon d’élaborer pour les fermiers une programmation utile en matière de planification financière, est de leur rendre visite et de les interviewer au sujet de leur propre expérience en matière de budget.

Texte

Le personnage:
Un jeune fermier

Scène:
Le marché du village

Fond de scène:
La criée de vendeurs, des véhicules qui passent à l’occasion et des sons d’une vie trépidante

Il y a quelques années, j’ai voulu cultiver une nouvelle variété de coton à haut rendement. J’avais compris selon les dires de d’autres fermiers, que je pourrais faire plus d’argent. D’où mon intérêt. Mais j’étais aussi prudent. Je ne voulais pas mettre à risque beaucoup d’argent. J’ai donc acheté assez de semences de cette nouvelle variété de coton pour ne cultiver qu’une parcelle de terre. Puis, j’ai gardé un registre spécifique. Comment ai-je fait cela, me demanderez-vous? Ce fut très simple. Chaque dépense affectée à cette culture, je l’inscrivais au registre. J’ai enregistré combien j’ai dépensé pour les semences, les pesticides, le transport vers le marché…tout!

J’ai aussi inscrit au registre les résultats de mes ventes de cette nouvelle variété de coton. Après avoir vendu ma récolte, j’avais deux grandes listes. Une liste pour les dépenses et une seconde pour mes ventes. J’ai additionné les deux listes et ai comparé les totaux. J’ai été surpris de constater que mes coûts étaient beaucoup plus élevés que mes revenus. J’avais perdu de l’argent dans cette culture de coton à haut rendement. C’est une bonne chose que je n’ai pas consacré plus d’espace à la culture de cette nouvelle variété de coton! Autrement, j’aurais perdu beaucoup plus d’argent. En gardant un registre et faisant l’expérience sur une petite parcelle de terre, j’ai sauvé de l’argent.


Le personnage:
Une fermière

Scène:
Un champ de la fermière

Fond de scène:
Des coqs et des oiseaux chantent et autres sons de la vie campagnarde

Allo! Je préférerais m’introduire moi-même. Je ne cultive pas le riz! Je suis conseillère en planification financière! Je dis cela parce que tous les autres fermiers de mon village cultivent le riz. Moi pas! Je ne cultive pas le riz; je fais plus d’argent avec les cultures du manioc et du maïs. J’ai découvert ce fait en faisant mon budget et je suis heureuse de vous raconter davantage.

Il y a cinq ans, j’ai tenté une expérience. J’ai cultivé du manioc et du maïs sur la moitié de mes terres cultivables et du riz sur l’autre moitié. J’ai tenu des registres pour chacune des cultures. J’ai enregistré ce que j’ai dépensé pour la culture du riz: semences, pesticides, main d’œuvre et fertilisants. J’ai même tenu compte du temps que j’ai passé à tisser… J’ai tout écrit. J’ai suivi la même procédure pour les cultures de manioc et de maïs. En fin de saison, j’ai vendu mes récoltes. Puis, j’ai regardé mes registres faisant le total des dépenses pour chaque culture. J’ai fait de même pour les revenus tirés des cultures. J’ai été surprise de constater que je faisais plus d’argent avec les cultures de manioc et de maïs qu’avec la culture du riz. J’ai donc adopté les cultures du manioc et du maïs. Je ne suis plus une fermière qui cultive le riz. (Rires) Je suis aussi une fermière plus riche et le fait de conserver des registres m’a rendu plus riche!


Le personnage:
Une fermière d’âge moyen avec une voix fière et confiante

Scène:
Dans les champs

Fond de scène:
Des travailleurs parlent, chantent et rient

Il y a dix ans, j’étais une bonne fermière. Cependant, les pluies sont imprévisibles et mes récoltes n’ont pas toujours été aussi bonnes. Afin d’assurer un approvisionnement régulier en eau, j’ai décidé de construire un système de rétention de l’eau de pluie. A cette époque, je n’avais pas assez d’argent. Je me suis donc présentée à la banque pour obtenir un petit prêt. A prime abord, je ne crois pas que le gérant de la banque m’ait pris au sérieux.

J’ai donc tiré de mon sac une pile de documents et les ai placés sur son bureau. Ces documents étaient en fait mes registres reflétant les activités financières de ma ferme au cours des dix dernières années. Ces documents ont démontré que j’avais d’une façon prudente et soutenue, été capable d’augmenter mes revenus au cours de ces dix dernières années. Ils démontraient aussi que mes choix avaient été justes en termes de planification financière et que j’étais une fermière sérieuse. Il a été impressionné et j’ai obtenu le prêt désiré. J’ai acheté les matériaux nécessaires et construit ce système de rétention d’eau. Il s’est avéré efficace et j’ai été capable de rembourser le prêt avant échéance. J’avais appris de mes parents et grands-parents qu’il fallait travailler dur; mais il vous faut aussi être intelligent et établir un budget est un procédé intelligent.

Acknowledgements

Contribution: Vijay Cuddeford, Toronto, Canada.

Révision: Helen Hambly, Research Officer, International Service for National Agricultural Research (ISNAR), The Hague, The Netherlands.