Pour connaître le chemin, demandez à ceux qui connaissent les directions

Activités après récolte

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PARTIE 1
Récolte, séchage et entreposage des arachides: Pour obtenir de bons résultats, il faut s’en occuper dès le départ

Note au radiodiffuseur:
La première émission dure entre 12 et 16 minutes.

PERSONNAGES :

Nabetha : Une femme très forte et attentionnée. Elle a le bien-être de sa famille à cœur. Elle cultive l’arachide pour sortir sa famille de la pauvreté. Elle essaie d’apprendre les meilleures pratiques de récolte, de séchage et d’entreposage des arachides afin d’obtenir des arachides de haute qualité qui lui permettront de se faire offrir les meilleurs prix. Elle consulte ceux qui ont le savoir-faire et met leurs leçons en pratique dans son travail à titre d’agricultrice. Elle tient tête à Dyeratu et se bat pour s’accrocher à son jardin.

Potani : Un homme cupide et égoïste marié à Nabetha qui perd la tête quand il voit de l’argent. Il vend les arachides de sa famille à Dyeratu sans en avoir connaissance pour faire facilement de l’argent. Il réalise son erreur après que son épouse l’a mis sur la sellette.

Mamberera : Un ami de Potani. Il considère les options en pesant les avantages et les inconvénients pour fonder ses décisions sur des faits. Il n’accepte pas l’offre de Dyeratu et tente de décourager Potani de vendre les arachides de sa famille à Dyeratu contre une chanson.

Dyeratu : Un homme d’affaires astucieux qui fait sa victime des agriculteurs pauvres et sans méfiance en les attirant avec de l’argent facile pendant la saison creuse lorsque les cultures sont presque à maturité. Il s’étonne de la lutte intrépide de Nabetha pour les terres d’arachides de sa famille.

Maria : Une serveuse dans un bar qui sert Potani et Mamberera

Nambewe : La meilleure amie de Nabetha. Elle aide Nabetha en lu enseignant quelques techniques de culture de l’arachide. Elle soutient son amie et reste avec elle à travers vents et marées.

MUSIQUE :
MAINTIEN DE L’INDICATIF MUSICAL PENDANT 10 SECONDES, PUIS FONDU SONORE ET MAINTIEN SOUS LE NARRATEUR
NARRATEUR :
Bienvenue à cette première émission de notre série dramatique en trois parties sur la récolte, le séchage et l’entreposage de l’arachide. Je suis votre hôte ____ et j’animerai ce programme chaque __________ (après-midi, soirée) pendant les trois prochaines semaines ici à la station ____.

Dans l’émission d’aujourd’hui, le message principal est: pour une bonne récolte, vous devez prendre soin de votre récolte dès le début. Hormis la plantation de semences de qualité, d’autres étapes primordiales dans la culture d’arachides sont la récolte, le séchage et l’entreposage. Ces étapes sont tributaires de la qualité des arachides que vous consommez à la maison et que vous destinez à la vente au marché. Il est important de prévenir la contamination par l’aflatoxine parce que cette dernière a des effets négatifs sur la santé des consommateurs et la commercialisation de l’arachide. Restez à l’écoute pour la première émission de notre dramatique intitulée Pour obtenir de bons résultats, il faut s’en occuper dès le départ.

SOUS-SÉQUENCE 1 :
AMBIANCE DE TAVERNE. LES GENS PARLENT À TUE-TÊTE
FX :
MUSIQUE MALAWIENNE OU ZAMBIENNE POPULAIRE EN ARRIÈRE-FOND
IMPROV :
POTANI ET MAMBERERA EN TRAIN DE PARLER FORT
POTANI :
Bonjour, Mamberera.
MAMBERERA :
Bonjour, Potani. Viens t’asseoir près de moi.
POTANI :
Alors, tu reviens de la ville.
MAMBERERA :
Oui, je suis de retour.
POTANI :
Comment va ta fille?
MAMBERERA :
Elle va bien; mon fils et mon épouse vont bien aussi.
POTANI :
Masina a une fille maintenant.
MAMBERERA :
Ils voulaient que le troisième enfant soit une fille alors ils sont heureux. Que veux-tu boire?
POTANI :
Tu sais ce que je bois d’habitude, Mamberera.
MAMBERERA :
(IL ÉLÈVE LA VOIX.) Hé, jeune femme! Une autre Masese. (Note du rédacteur : La Masese est une bière locale opaque faite de sorgho ou de maïs.)
POTANI :
Comment trouves-tu la ville?
MAMBERERA :
Animée, mouvementée … avec ses bouteilles de bière. La Masese m’a manqué.
MARIA :
Bonjour, M. Potani.
POTANI :
Bonjour, Maria.
MARIA :
Voici votre bière.
MAMBERERA :
Donne-la à Potani.
POTANI :
Merci beaucoup, Mamberera.
MAMBERERA :
Il n’y a pas de quoi.
DYERATU :
(S’APPROCHANT) Bonjour messieurs, puis-je me joindre à vous?
MAMBERERA :
Pas de problème, vous pouvez prendre cette chaise inoccupée.
DYERATU :
Je m’appelle Dyeratu.
MAMBERERA :
Je m’appelle Mamberera et mon ami s’appelle Potani.
DYERATU :
Hé, jeune fille! Je paie une tournée.
POTANI :
Votre visage ne m’est pas familier; vous êtes-vous nouvellement installé dans le village?
DYERATU :
Je suis un homme d’affaires et je suis dans le secteur pour acheter les cultures des agriculteurs.
POTANI :
Mais la plupart des cultures ne sont pas encore prêtes à être récoltées.
DYERATU :
Les agriculteurs n’ont pas besoin d’attendre que leurs cultures soient mûres. Je les achète directement du jardin.
MAMBERERA :
Que voulez-vous dire?
DYERATU :
(HABILEMENT ET D’UN TON PERSUASIF) Si vous avez un jardin de maïs, nous pouvons nous entendre sur le prix de votre maïs et je vous l’achète. Ainsi, vous n’aurez pas à récolter le maïs, le sécher, l’égrener, l’asperger de produits chimiques et le mettre dans des sacs. Mes garçons et moi ferons tout cela.
POTANI :
C’est une entreprise intelligente.
DYERATU :
Je suis content que vous la compreniez.
MAMBERERA :
(NON CONVAINCU) Mais comment les agriculteurs peuvent-ils connaître la quantité qu’ils vendent?
DYERATU :
Je ne vais pas m’attarder là-dessus. Je vais plutôt vous dire les avantages : un agriculteur n’aura pas à attendre que les cultures parviennent à maturité pour faire de l’argent; vous n’aurez pas à passer plus de temps à vous occuper des cultures et de la récolte, etc. De plus, vous ferez de l’argent sur le champ!
POTANI :
(EXCITÉ) Je crois que je peux vendre mes arachides!
MAMBERERA :
Mais comment vas-tu mesurer la quantité que tu auras vendue? Comment l’offre de ce monsieur se compare-t-elle aux prix que d’autres marchés t’offriraient contre des arachides sèches?
DYERATU :
(FIÈREMENT) Je ne force pas les agriculteurs à me vendre leurs cultures. Les agriculteurs qui comprennent les avantages de mon offre me vendent leurs cultures parce qu’ils comprennent les risques que je prends. La sécheresse, les inondations ou les parasites et les voleurs peuvent s’attaquer à la récolte et je peux tout perdre, mais l’agriculteur aura fait son argent.
POTANI :
J’ai deux acres d’arachides.
DYERATU :
Pas de problème. Je dois voir la variété que vous cultivez et évaluer son état comment avant de prendre une décision. Je n’achète pas n’importe quoi.
POTANI :
J’ai une très bonne culture d’arachides.
DYERATU :
Pouvons-nous y jeter un coup d’œil tout de suite?
MAMBERERA :
Potani, j’aimerais te parler un instant.
POTANI :
D’accord.
MAMBERERA :
(PAUSE DE 3 SECONDES) (CHUCHOTEMENTS) Ne laisse pas cet homme te duper. Les biens se vendent en fonction d’un prix par unité. De quelle unité se servira-t-il pour acheter tes arachides? Une acre?
POTANI :
Il semblerait que tu n’aies pas bien saisi les avantages de son offre.
MAMBERERA :
La transaction dans son ensemble est à sa faveur et non à celle des agriculteurs comme toi et moi.
POTANI :
Est-ce que j’ai dit que j’allais lui vendre mes arachides? Je veux simplement connaître la valeur de son offre.
MAMBERERA :
Mais tu ignores la valeur des offres que les autres vendeurs te feront plus tard dans l’année.
POTANI :
Je le sais.
MAMBERERA :
Pourquoi vendre aux vendeurs quand tu peux obtenir de meilleurs prix par le biais de l’association et bénéficier de la commercialisation collective?
POTANI :
Ne gaspille pas ta salive, Mamberera; je n’ai pas encore vendu mes arachides à personne.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 2 :
À LA MAISON

AMBIANCE :
AMBIANCE DE NUIT, SON D’INSECTES NOCTURNES
FX :
QUELQU’UN FRAPPE FORT À LA PORTE.
NABETHA :
(À L’INTÉRIEUR) Qui est-ce?
POTANI :
(TRÈS SAOUL) Ton mari est ici, viens saluer ton mari.
NABETHA :
Où étais-tu?
POTANI :
J’étais en train de pourvoir aux besoins de la famille. Je t’ai apporté des petits présents.
FX :
LA PORTE CRISSE SUR LE PLANCHER PENDAND QU’ELLE S’OUVRE.
NABETHA :
(SURPRISE) Tu as dit que tu n’avais pas d’argent quand tu es parti …
POTANI :
Vas-tu me laisser entrer?
NABETHA :
Entre, bien sûr, mais je veux connaître la provenance de l’argent.
POTANI :
N’est-il pas de mon devoir de pourvoir à tes besoins et à ceux des enfants?
NABETHA :
Oui, bien sûr … (TENACE) mais je veux savoir d’où vient l’argent.
POTANI :
Ne t’en fais pas pour ça.
NABETHA :
Laisse-moi fermer la porte.
FX :
LA PORTE CRISSE PENDAND QU’ELLE SE FERME.
POTANI :
(JOVIALEMENT) J’ai pris une bonne décision pour le bien de la famille.
NABETHA :
J’espère que tu n’es pas allé voir un usurier.
POTANI :
Bien sûr que non. Pourquoi emprunter de l’argent quand je peux en faire de façon légale?
FX :
SACS DE PLASTIQUE
NABETHA :
(SURPRISE) Toute cette épicerie – qu’est-ce que c’est?
POTANI :
Je t’ai acheté des assiettes de porcelaine.
NABETHA :
Je ne vais pas me réjouir jusqu’à ce que je connaisse la provenance de l’argent.
POTANI :
Sois tout simplement heureuse d’avoir épousé un homme qui pense, un homme qui voit des occasions là où d’autres hommes ne peuvent pas les voir et qui les saisit.
NABETHA :
(MÉFIANTE) J’espère que tu as raison.
POTANI :
C’est ça, le problème. Tu ne me fais pas confiance.
NABETHA :
La confiance est telle une maison; il lui faut une fondation solide pour qu’elle dure.
POTANI :
Où est mon repas?
NABETHA :
Sur la table, s’il te plaît.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 3 :
JARDIN DE POTANI

AMBIANCE :
AMBIANCE DE CHAMP DE VILLAGE
NAMBEWE :
Bon matin, Nabetha.
NABETHA :
Bon matin, Nambewe.
NAMBEWE :
Tu travailles seule aujourd’hui; où est ton mari?
NABETHA :
Il soigne un mal de tête à la maison.
NAMBEWE :
Ne s’agit-il pas plutôt d’une gueule de bois?
NABETHA :
Tu connais la relation entre Potani et sa bière.
FX :
SONS INTERMITTENTS DE BÊCHAGE
NAMBEWE :
Il est mieux que la plupart des hommes du village. Au moins il ne boit pas pendant la saison la plus occupée.
NABETHA :
Tu as raison à ce sujet-là.
NAMBEWE :
Ce n’est pas la façon de déterrer des arachides, Nabetha.
NABETHA :
Comment devrais-je le faire?
NAMBEWE :
Donne-moi la binette.
FX :
SON DE LÉGER SARCLAGE
NAMBEWE :
Tu ramollis la terre autour de la plante. Puis, tu soulèves la plante.
NABETHA :
C’est si facile. La botte remonte avec presque toutes les cosses.
NAMBEWE :
Mais Nabetha, tes arachides sont-elles prêtes à être récoltées?
NABETHA :
Je le crois.
NAMBEWE :
Comment le sais-tu?
NABETHA :
(INCERTAINE) Tout ce que je sais, c’est qu’elles devraient être prêtes à ce temps-ci.
NAMBEWE :
Ramasse quelques cosses de cette botte et ouvre-les.
FX :
UNE COSSE S’OUVRE.
NAMBEWE :
Tu vois … l’intérieur de cette cosse est blanc. L’intérieur d’une cosse mûrie devrait être brun ou devrait avoir des taches foncées.
NABETHA :
C’est vrai?
NAMBEWE :
Oui. De plus, si la cosse est mûre, elle émet un bruit de crépitement lorsque tu la remues. Et assure-toi de connaître le nombre de jours avant qu’une culture ne parvienne à maturité et ce, pour toutes les variétés de plantes. La récolte d’arachides non mûries réduit le rendement et la qualité des noix.
NABETHA :
Cela pourrait expliquer la raison pour laquelle le rendement de la saison dernière a été plus faible que ce à quoi je m’attendais.
NAMBEWE :
Oui. Si les arachides sont récoltées trop tôt, les grains rétrécissent lorsqu’ils sèchent, ce qui engendre des pertes de rendement et réduit la qualité des graines et leur teneur en huile.
NABETHA :
Merci d’être venue, Nambewe.
NAMBEWE :
Tu dois sortir des noix de divers endroits du jardin. Lorsque sept des dix plantes présentent des noix mûres, c’est alors que tu sais que les arachides sont prêtes pour la récolte. En outre, tu devrais prendre la date de plantation en note de sorte que tu puisses calculer le nombre de jours avant que tes variétés de plantes parviennent à maturité.
NABETHA :
Que veux-tu dire, Nambewe? Explique-toi s’il te plait.
NAMBEWE :
Eh bien, les plantes précoces comme celles des variétés Baka et Kakoma prennent entre 90 et 120 jours pour mûrir. Les plantes à maturité moyenne telles que les variétés CG7 et Nsinjiro prennent entre 130 et 140 jours pour mûrir. Et les plantes tardives telles que la variété Chalimbana prennent entre 140 et 150 jours pour mûrir.
DYERATU :
(S’APPROCHANT) Hé toi! Que fais-tu avec mes arachides?
NABETHA :
(STUPÉFAITE) Tes arachides?
DYERATU :
Ton mari m’a vendu ces arachides.
NABETHA :
Nous n’avons pas vendu nos arachides; elles ne sont même pas encore mûres.
DYERATU :
J’ai acheté tout le jardin et j’ai donné tout l’argent à ton mari.
NABETHA :
Ça ne se peut pas. Combien as-tu payé?
DYERATU :
Demande-le à ton mari.
NABETHA :
(FERMEMENT) C’est mon jardin, mes arachides et en tant que famille, nous n’avons pas donné notre accord à la vente de quoi que ce soit.
DYERATU :
(AUDACIEUSEMENT) Personne ne se frotte à moi.
NABETHA :
Je n’ai pas pris part à la transaction visant à vendre les arachides; donc elle n’est pas valide.
DYERATU :
(MENAÇANT) C’est un avertissement; je ne veux plus vous voir dans ce jardin.
NABETHA :
(PROVOCANTE) Vous devez être fou.
DYERATU :
(IMPERTINENT) C’est vous qui êtes folle. C’est dans mon jardin que vous travaillez et il n’y a rien que vous puissiez y faire.
NAMBEWE :
(VOIX CALME) Tu ne sais pas ce qui s’est produit, Nabetha. Va à la maison et valide l’histoire de cet homme auprès de ton mari.
NABETHA :
Je crois que tu as raison, Nambewe.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 4 :
À LA MAISON DE POTANI

AMBIANCE :
AMBIANCE DE MAISON DE VILLAGE
NABETHA :
Potani, qu’as-tu fait hier?
POTANI :
Hier? Que veux-tu dire?
NABETHA :
Où as-tu trouvé l’argent pour acheter l’épicerie?
POTANI :
Ah ça? J’ai oublié de te le dire. J’ai trouvé un bon marché pour nos arachides et …
NABETHA :
(LUI COUPE LA PAROLE) Comment as-tu pu faire ça?
POTANI :
Ça nous a évité beaucoup d’attente. Nous n’avons plus besoin de récolter, sécher et emballer les arachides. Nous avons beaucoup économisé.
NABETHA :
(CURIEUSE) Combien avons-nous économisé?
POTANI :
Nous avons économisé les frais de … main-d’œuvre et … et nous avons économisé du temps et de l’argent quant à l’entreposage des sacs.
NABETHA :
Quelle quantité d’arachides as-tu vendue?
POTANI :
(MARMONNEMENT) Je ne sais pas.
NABETHA :
Quel était le prix par kilo? (Note du rédacteur : Les agriculteurs au Malawi emploient souvent l’expression « par kilo » au lieu de par kilogramme.)
POTANI :
J’ai vendu toutes les arachides.
NABETHA :
(ABATTUE) Oh mon Dieu! Comment as-tu pu faire ça? Tu dois redonner l’argent à cet homme.
POTANI :
Ce n’est pas possible. J’ai déjà utilisé une partie de l’argent.
NABETHA :
Je croyais que nous avions convenu de vendre les arachides par le biais de l’association. En faisant cela, nous bénéficions de la négociation collective de l’association.
POTANI :
Je n’ai pas pu résister à l’offre de l’homme.
NABETHA :
(FÂCHÉE) Son offre ne profite pas à notre famille! Je ne vais pas laisser ce voyou récolter l’or de ma sueur. Tu dois rembourser l’argent dès demain.
POTANI :
(EFFRAYÉ) Comment puis-je faire ça?
NABETHA :
Trouve une façon!

INDICATIF MUSICAL
PUIS FONDU SONORE LORSQUE LE NARRATEUR COMMENCE À PARLER, PUIS RETOUR DE L’INDICATIF MUSICAL LORSQU’IL TERMINE ET MAINTIEN DE L’INDICATIF SONORE PENDANT CINQ SECONDES ET FINALEMENT, FONDU SONORE

NARRATEUR :
Comme nous l’avons entendu dans l’émission d’aujourd’hui, de mauvaises pratiques de récolte peuvent causer des pertes d’arachides. Les agriculteurs doivent prendre soin de leurs arachides pendant toute la période culturale pour obtenir de bons prix. En outre, des stratégies de marketing de piètre qualité peuvent amener les agriculteurs à perdre beaucoup d’argent.

Soyez à l’écoute à nouveau la semaine prochaine à la même heure pour la prochaine émission de cette série qui portera sur le Mandela cock! C’est la meilleure façon de sécher vos arachides. Le programme d’aujourd’hui a été produit par ___________ et présenté par ____________.

PARTIE 2
Récolte, séchage et entreposage des arachides : Tout dépend de la démonstration.

Note au radiodiffuseur :
La deuxième émission dure entre 15 et 20 minutes.

PERSONNAGES:
Mamberera
Potani
Dyeratu
Nabetha
MME NYENGOYASINTHA: La tante de Potani, qui est également la conseillère matrimoniale de Potani. Elle réprimande Potani d’avoir vendu ses terres de culture d’arachides sans consulter son épouse. Elle soutient Nabetha et lui apprend à bien sécher ses arachides par le biais de la technique du Mandela cock.

NARRATEUR :
Bienvenue encore une fois à notre série dramatique en trois parties sur la récolte, le séchage et l’entreposage des arachides. Dans l’émission d’aujourd’hui, nous apprenons que tout est dans la démonstration. Pour apprendre à mieux prendre soin de vos arachides, demandez les conseils d’agriculteurs expérimentés et de spécialistes agricoles, d’agents de vulgarisation gouvernementaux et de spécialistes d’ONG.

La présente émission présente le Mandela cock. Cette technique permet de sécher progressivement les arachides en laissant l’air circuler à travers le Mandela cock et en protégeant les cosses de la lumière directe du soleil.

La plupart des agriculteurs ne connaissent pas le Mandela cock et peuvent être sceptiques. La deuxième émission portera donc sur les avantages du séchage des arachides à l’aide d’un Mandela cock.

Vous êtes en présence de, ______, votre animateur. Restez à l’écoute de la dramatique.

SOUS-SÉQUENCE 1 :
AU MARCHÉ

AMBIANCE :
AMBIANCE DE MARCHÉ
MAMBERERA :
Salut, Potani.
POTANI :
(ATTERRÉ) Bon après-midi, Mamberera.
MAMBERERA :
Tu as l’air perturbé. Que se passe-t-il?
POTANI :
(FRUSTRÉ) Je ne sais pas si c’était la bière ou quelque chose d’autre … mais hier, à la taverne, j’ai commis une très grave erreur.
MAMBERERA :
(PRÉOCCUPÉ) S’il te plait, ne me dis pas que tu as vendu tes arachides que tu devais récolter à Dyeratu.
POTANI :
(ABATTU) Malheureusement, oui.
MAMBERERA :
Comment as-tu pu te laisser emporter par ce filou?
POTANI :
Je ne sais pas … À présent, mon épouse veut que je lui rembourse l’argent.
MAMBERERA :
Elle a raison.
POTANI :
Mais je me suis servi d’une partie de l’argent. (PAUSE) Je me demandais si tu avais de l’argent à me prêter.
MAMBERERA :
Je n’ai pas d’argent.
POTANI :
(EN SUPPLIANT) Je vois des billets dans la poche de ta chemise.
MAMBERERA :
C’est pour acheter des sacs afin d’entreposer mes arachides.
POTANI :
N’as-tu pas de vieux sacs que tu peux recycler? J’ai instamment besoin de 15 000 kwacha.
MAMBERERA :
Je n’ai pas d’argent à donner.
POTANI :
Mais je te rembourserai la semaine prochaine.
MAMBERERA :
(UN PEU FRUSTRÉ) Même si j’avais un peu d’argent à te passer, je ne te le donnerais pas … parce que je t’avais prévenu. Mais tu as choisi de ne pas m’écouter.
POTANI :
Mon épouse veut que nous gardions le jardin.
MAMBERERA :
L’as-tu consultée avant de prendre l’argent de Dyeratu?
POTANI :
Non, je ne l’ai pas fait.
MAMBERERA :
C’était égoïste. Tu ne peux pas prendre une décision de façon unilatérale au sujet d’un jardin familial. Vous avez cultivé les arachides en famille et maintenant, tu voudrais prendre toutes les décisions de commercialisation seul?
POTANI :
Mais c’est pour ça que je veux solutionner le problème!
DYERATU :
(ARRIVÉE AU MICRO, FÂCHÉ) Hé, Potani, que penses-tu que tu es en train de faire?
POTANI :
De quoi tu parles?
DYERATU :
Que faisait ton épouse dans le jardin d’arachides hier?
POTANI :
(EN HÉSITANT) En fait … c’est la raison pour laquelle je te cherchais.
DYERATU :
Je te demande pardon. Je t’ai versé toute la somme d’argent, n’est-ce pas?
POTANI :
(L’AIR DÉSOLÉ) Oui, bien sûr … mais je crois que j’ai commis une erreur en vous vendant le jardin. Je veux te rembourser l’argent.
DYERATU :
(RIRE SARCASTIQUE) Ça ne se passera pas comme ça.
POTANI :
Mon épouse n’est pas contente au sujet de l’échange.
DYERATU :
Tu aurais dû parler à ton épouse avant d’accepter mon argent.
POTANI :
Je n’ai plus besoin de l’argent.
DYERATU :
Ahhh … Mais ça n’a même pas l’air de tout l’argent que je t’ai donné.
POTANI :
Je t’apporterai le reste plus tard.
DYERATU :
(SUR UN TON SANS RÉPLIQUE) Lorsqu’un accord est conclu, il n’est pas question de revenir en arrière. Même si tu m’avais apporté tout l’argent, je ne l’aurais pas pris.
POTANI :
J’ai le droit de changer d’idée!
DYERATU :
Peu importe. Je ne veux plus voir ta femme dans ce jardin et je ne veux pas que tu me harcèles à nouveau …
POTANI :
Je vais laisser ton argent ici sur le plancher.
DYERATU :
Tu peux le laisser là, mais tout le monde ici peut voir que tu ne me l’as pas donné.
POTANI :
Tu ne fais que rester là à ne rien dire, Mamberera. Fais quelque chose!
MAMBERERA :
Je n’étais pas là lorsque tu as accepté l’argent; je ne connais pas les modalités de votre accord.
DYERATU :
Je ne suis pas stupide, Potani. J’obtiens ce que je veux. Que vas-tu faire? Tu peux signaler mes agissements n’importe où.
MAMBERERA :
Je t’avais dit de ne pas te laisser tenter par cette offre, mais tu n’as pas voulu m’écouter.
POTANI :
Je sais ce que je vais faire.
DYERATU :
(MENAÇANT) Essaie donc un peu et je t’apprendrai une bonne leçon sur le respect d’un accord.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 2 :
À LA MAISON DE POTANI

AMBIANCE :
AMBIANCE DE MAISON
NABETHA :
Alors, comment ça s’est passé?
POTANI :
(ANXIEUX) Je n’ai pas réussi.
NABETHA :
Que veux-tu dire?
POTANI :
Dyeratu a refusé de prendre l’argent.
NABETHA :
Pourquoi?
POTANI :
Je n’avais pas la somme totale
NABETHA :
(FRUSTRÉE) Qu’allons-nous faire maintenant?
POTANI :
Tant et aussi longtemps que j’aurai l’argent, les arachides lui appartiendront.
NABETHA :
Rapporte l’épicerie que tu as achetée. Vends-la si tu veux, mais je veux que le jardin d’arachides soit à nouveau notre propriété.
POTANI :
Mais il a dit que même s’il avait tout l’argent, il ne le prendrait pas.
NABETHA :
(FÂCHÉE) Regarde où ça nous a menés!
POTANI :
Mais je l’ai fait pour le bien de la famille.
NABETHA :
À quoi bon maintenant?
POTANI :
Tout ça, c’est par ce que tu crois que son offre n’était pas assez bonne.
NABETHA :
Dans quel genre d’échange un vendeur ignore-t-il la quantité de biens qu’il a vendus et leur prix unitaire?
POTANI :
J’ai vendu deux acres d’arachides.
NABETHA :
Les arachides se vendent-elles par acre? Combien de kilos as-tu vendus et à quel prix par kilo?
POTANI :
(MARMONNEMENTS) Il existe tellement de façons de vendre des choses …
NABETHA :
(FERMEMENT) Certaines façons sont mauvaises et d’autres sont bonnes. Et la tienne en était une très mauvaise.
POTANI :
Il faut que j’aie la somme totale d’argent si je veux le confronter à nouveau.
NABETHA :
Pourquoi n’as-tu pas voulu que nous en parlions avant d’accepter son argent?
POTANI :
Je tenais pour acquis que tu aurais le même point de vue que moi.
NABETHA :
(AMÈRE) Nous avons travaillé d’arrache-pied pour cultiver les arachides en nous réveillant tôt le matin et en transpirant sous le soleil brûlant … Et maintenant, quand il s’agit de la vente, tu veux t’en occuper seul?
POTANI :
(D’UNE FAIBLE VOIX) Je pensais m’expliquer plus tard.
NABETHA :
Nous avions l’habitude de nous asseoir ensemble comme une famille et de planifier le travail à la ferme. Pourquoi ne pouvons-nous pas en faire autant lorsque vient le temps de décider de la nature, de la quantité, du moment et du prix de vente de notre récolte?
POTANI :
Je suis désolé.
NABETHA :
Nous sommes des agriculteurs et nous devrions faire de l’agriculture notre entreprise!
POTANI :
C’est pour cette raison que j’ai accepté l’offre de Dyeratu.
NABETHA :
Si nous allons faire de l’agriculture notre entreprise, nous devons savoir ce qui est en demande et connaître la façon d’obtenir un meilleur prix.
POTANI :
Nous savons qu’il existe un bon marché pour les arachides.
NABETHA :
C’est la première saison au cours de laquelle nous cultivons des arachides. Nous devons apprendre les trucs du métier par l’entremise de ceux qui l’exercent depuis des années.
POTANI :
Tu as raison.
NABETHA :
La plupart des agriculteurs du Malawi ne bénéficient pas de leurs cultures. Ils ne procèdent pas à des récoltes adéquates, ils n’entreposent pas bien leurs récoltes, ils ne les emballent pas comme il le faut et utilisent des techniques de commercialisation peu efficaces.
POTANI :
Tu crois que nous obtiendrons un meilleur prix que ce que Dyeratu nous a donné?
NABETHA :
Nous pouvons obtenir de meilleurs prix par le biais de la commercialisation collective.
POTANI :
Comment?
NABETHA :
Pense-y. À qui les vendeurs comme Dyeratu vendent-ils les arachides qu’ils achètent des agriculteurs comme nous?
POTANI :
Aux grandes compagnies.
NABETHA :
Pourquoi ne pourrions-nous pas vendre nos arachides à ces mêmes compagnies?
POTANI :
Je crois que tu as raison.
NABETHA :
Il faut que nous obtenions les meilleurs prix afin que notre travail en vaille la chandelle. Nous devons gagner plus d’argent chaque année pour améliorer nos vies. Nous avons besoin d’obtenir de bons prix pour que nos enfants mènent une bonne vie.
POTANI :
Oui, tu as raison.
NABETHA :
(EN S’ÉLOIGNANT DU MICRO) (SUR UN TON SANS RÉPLIQUE) Je ferai n’importe quoi pour protéger ma famille. Tu m’as déçue, Potani!
POTANI :
Où vas-tu?
NABETHA :
(OFF-MIC) Me battre pour récupérer mon jardin.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 3 :
DANS LE JARDIN DE NYENGO

AMBIANCE :
AMBIANCE DE CHAMP DE VILLAGE
FX :
SON INTERMITTENT D’UN LÉGER (BÊCHAGE QUATRE OU CINQ FOIS, ARRÊT, RECOMMENCEMENT, ETC.)
NABETHA :
Bon matin, tante Nyengoyasintha.
MME NYENGO :
Bon matin, Nabetha.
NABETHA :
Comment se porte la famille?
MME NYENGO :
Tout le monde va bien ici. Où sont Potani et les enfants?
NABETHA :
Ils vont bien aussi.
MME NYENGO :
Tu as oublié de me rapporter mon chapeau encore une fois.
NABETHA :
Ah désolée, comment ai-je pu oublier ça encore une fois?
MME NYENGO :
Je savais que tu l’oublierais.
NABETHA :
Je l’apporterai la prochaine fois que je viendrai.
MME NYENGO :
Non, j’irai le chercher. Je veux le porter à l’occasion de la cérémonie de baptême de ma petite-fille dimanche prochain.
NABETHA :
Alors laissez-moi demander à mon fils de vous l’apporter.
MME NYENGO :
Tu aurais pu faire ça il y a longtemps.
NABETHA :
(PAUSE) Laissez-moi vous aider à déterrer les arachides.
MME NYENGO :
Tu sais comment t’y prendre?
NABETHA :
Nambewe me l’a montré; il faut creuser légèrement autour de la plante pour ramollir la terre et soulever la plante manuellement. Ainsi, nous ne perdons pas les cosses.
MME NYENGO :
Tu as raison.
NABETHA :
Est-ce que tes arachides sont mûres?
MME NYENGO :
Tu peux ouvrir une cosse et regarder.
FX :
L’ARACHIDE S’OUVRE.
MME NYENGO :
Tu vois, c’est brun à l’intérieur. Tu vois ces formes brunâtres et les taches foncées … ça veut dire que l’arachide est mûre. J’ai planté mes graines à la suite des premières pluies donc mes cultures sont en avance sur les autres.
NABETHA :
Pourquoi fais-tu des tas?
MME NYENGO :
Il ne s’agit pas de tas ordinaires, Nabetha … Ça s’appelle des Mandela cocks.
NABETHA :
Des Mandela cocks?
MME NYENGO :
C’est une technique de séchage des arachides à l’aide du vent. Les Mandela cocks permettant à l’air de circuler à l’intérieur des tas, ce qui élimine l’humidité des cosses sans les exposer aux rayons directs du soleil.
NABETHA :
Donc vous érigez le tas sur cette plateforme surélevée?
MME NYENGO :
Oui et lorsqu’il pleut, la pluie tombe sur les feuilles et s’éloigne de la plateforme surélevée. Comme les cosses sont tournées vers l’intérieur, elles sont protégées de la pluie par les feuilles.
NABETHA :
Oui, je vois que les cosses sont tournées vers l’intérieur.
MME NYENGO :
Et les cosses sont à l’abri des oiseaux, du bétail et d’autres prédateurs qui ne les voient pas. Donc elles sont protégées.
NABETHA :
Combien de temps ça prend pour que les cosses soient complètement sèches?
MME NYENGO :
Elles sont sèches et prêtes à se faire cueillir lorsque les cosses peuvent être retirées des tiges sans que de longues déchirures se forment sur elles. Vu que les arachides sèchent progressivement à l’air, il faut entre 14 et 21 jours ou de deux à quatre semaines pour atteindre la teneur en humidité recommandée, en fonction des conditions météorologiques. Cela te donne du temps pour t’occuper d’autres cultures comme le maïs.
NABETHA :
Ça m’a l’air d’un moyen intelligent de sécher les arachides et ça devrait faciliter la cueillette.
MME NYENGO :
Oui. Tu n’as qu’à passer d’un tas à un autre au moment de la récolte.
NABETHA :
Je t’inviterai à mon jardin pour te faire une démonstration lorsque je commencerai à récolter mes arachides.
MME NYENGO :
Lorsque tu seras prête. Si je ne suis pas libre, demande à Nambewe ou invite l’agent de vulgarisation à venir t’aider.
NABETHA :
(ELLE HÉSITE.) Ça me rappelle la raison de ma visite.
MME NYENGO :
Donc tu n’es pas simplement venue me voir …
NABETHA :
Potani a vendu nos arachides à Dyeratu.
MME NYENGO :
Tu veux dire Dyeratu, l’escroc qui achète les cultures des gens avant leur récolte?
NABETHA :
Oui.
MME NYENGO :
Comment a-t-il pu faire ça?
NABETHA :
C’est ce que je ne comprends pas.
MME NYENGO :
Dyeratu est un voleur.
NABETHA :
J’ai dit à mon mari de rembourser l’argent à Dyeratu, mais Dyeratu a refusé l’argent parce que Potani en avait déjà utilisé une partie.
MME NYENGO :
Je ne savais pas que Potani était si bête.
NABETHA :
Je suis venue vous voir en tant que conseillère matrimoniale parce que je ne veux pas avoir d’ennuis. Je veux récupérer mes arachides.
MME NYENGO :
Ce qu’il a fait est inacceptable.
NABETHA :
Je vais le quitter si je ne récupère pas mon jardin.
MME NYENGO :
Je vais lui parler.
NABETHA :
(INCRÉDULE) Imaginez Dyeratu en train de m’empêcher de travailler dans mon propre jardin!
MME NYENGO :
Ne t’en fais pas; je vais parler à Potani.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 4 :
LE JARDIN DE POTANI

AMBIANCE :
AMBIANCE DE CHAMP DE VILLAGE
POTANI :
(AGACÉ) Pourquoi m’humilies-tu ainsi, Nabetha?
NABETHA :
Je t’humilie?
POTANI :
Pourquoi dois-tu rapporter chaque problème à tante Nyengoyasintha?
NABETHA :
Je t’ai dit que je ferais n’importe quoi pour récupérer ce jardin.
POTANI :
Je suis fatigué qu’elle me gronde comme si j’étais un enfant.
NABETHA :
Je suis allée la voir en tant que conseillère matrimoniale.
POTANI :
N’avions-nous pas commencé à régler le problème?
NABETHA :
Mais il n’y a eu aucun progrès. As-tu rapporté l’argent à Dyeratu?
POTANI :
Je n’ai pas tout l’argent.
NABETHA :
Que fais-tu pour collecter les fonds?
POTANI :
Je fais des efforts.
NABETHA :
Tu fais des efforts? Veux-tu retarder ton remboursement jusqu’à ce que Dyeratu commence à récolter les arachides?
POTANI :
Qui t’a dit qu’il allait commencer à récolter les arachides?
NABETHA :
(OUTRÉE) Ces arachides peuvent changer notre vie! Tout ce qu’il nous faut faire, c’est de bien les récolter, de les sécher adéquatement et de les emballer et les entreposer convenablement.
POTANI :
Tu m’as dit ça tellement de fois.
NABETHA :
Je te le répète parce qu’apparemment que tu ne comprends pas l’urgence de racheter le jardin!
POTANI :
(EN COLÈRE) Je fais de mon mieux!
NABETHA :
Ne déchaîne pas ta colère sur moi. Déchaîne-la sur Dyeratu. Il arrive – regarde là-bas.
POTANI :
(SURPRIS) Où?
NABETHA :
Tu t’enfuies en laissant ton épouse derrière?
POTANI :
(HORS MICRO) Je ne veux pas qu’il me trouve ici.
INDICATIF MUSICAL
PUIS FONDU SONORE LORSQUE LE NARRATEUR COMMENCE À PARLER, PUIS RETOUR DE L’INDICATIF MUSICAL LORSQU’IL TERMINE ET MAINTIEN DE L’INDICATIF SONORE PENDANT CINQ SECONDES ET FINALEMENT, FONDU SONORE
NARRATEUR :
Voilà qui termine l’émission d’aujourd’hui. Le séchage adéquat des arachides est très important et le Mandela cock n’est pas seulement une technique conviviale; elle est aussi très efficace pour le séchage des arachides parce qu’elle protège les cosses de l’eau de pluie grâce aux feuilles qui canalisent l’eau en l’éloignant. La plateforme surélevée sur laquelle s’empilent les arachides permet à l’eau de pluie de s’écouler et de s’éloigner des arachides. Cela empêche l’accumulation d’humidité qui pourrait créer un environnement propice aux champignons et aux moisissures et mener à la contamination par les aflatoxines. Vu que les cosses ne sont pas visibles par les oiseaux, le bétail et d’autres animaux nuisibles, les arachides sont protégées.

Trouvez des personnes qui ont le savoir-faire pour vous guider dans le processus de récolte, de séchage et d’entreposage de vos arachides. Ils peuvent vous aider à obtenir des arachides de qualité pour un usage domestique et pour la vente.

Soyez à l’écoute à nouveau la semaine prochaine à la même heure pour la dernière émission de cette série en trois parties. Le programme d’aujourd’hui a été produit par ___________ et présenté par ____________.

PARTIE 3
Récolte, séchage et entreposage des arachides: Lorsque vous voyez une fosse au loin, vous pouvez sauter par-dessus.

Note au radiodiffuseur :
La troisième émission dure entre 15 et 20 minutes.

PERSONNAGES:
Dyeratu
Nabetha
CHEF DU Village : Chef très compréhensif. Il a le bien-être de ses sujets à cœur. Il rejette les pots-de-vin de Dyeratu. Il partage son expérience de la récolte, du séchage et de l’entreposage des arachides avec Nabetha.
MME Nyengoyasintha
Mangani : Conseiller du chef
Nambewe
Policeman

MUSIQUE :
MAINTIEN DE L’INDICATIF MUSICAL PENDANT 10 SECONDES, PUIS FONDU SONORE ET MAINTIEN SOUS LE NARRATEUR

NARRATEUR :
Bienvenue à la troisième et dernière émission de la série sur la récolte, le séchage et l’entreposage des arachides. Au cours de l’émission antérieure, nous avons appris les avantages du séchage des arachides à l’aide d’un Mandela cock. Dans l’émission d’aujourd’hui, nous apprendrons les étapes de la construction d’un Mandela cock et la façon d’entreposer les arachides pour réduire les pertes après la récolte et la contamination par les aflatoxines. Restez à l’écoute de la dramatique.

SOUS-SÉQUENCE 1 :
AU JARDIN DE POTANI

DYERATU :
(TON MENAÇANT TOUT AU LONG DE LA SOUS-SÉQUENCE) Que vous ai-je dit, Mme Potani?
NABETHA :
(FERMEMENT) C’est mon jardin et personne ne peut me l’enlever.
DYERATU :
Voulez-vous vous battre?
NABETHA :
Vous me menacez maintenant?
DYERATU :
J’ai acheté ce jardin. Ces arachides sont à moi!
NABETHA :
Je n’ai reçu aucune somme d’argent de votre part et je n’ai vendu ma partie du jardin à personne.
DYERATU :
Voulez-vous que je vous déplace physiquement de ce …?
NABETHA :
(ELLE INTERROMPT DYERATU, AGACÉE.) Ne me touchez pas; vous dépassez les limites.
DYERATU :
Qu’est-ce qui vous fait croire que vous pouvez renverser la transaction effectuée avec votre mari?
NABETHA :
(ÉNERGIQUEMENT) J’ai travaillé à la culture de ces arachides en me levant tôt le matin … vous ne pouvez simplement arriver de nulle part et clamer que ce sont vos arachides.
DYERATU :
J’ai payé votre mari.
NABETHA :
Ce n’est pas le jardin de mon mari.
DYERATU :
Alors à qui appartient-il?
NABETHA :
C’est un jardin familial et personne ne peut prendre de décision à son sujet tout seul.
DYERATU :
J’ai conclu un accord avec votre mari.
NABETHA :
(FÂCHÉE) Nous vendons les arachides en kilos. Alors, dites-moi, combien de kilos d’arachides avez-vous achetés et combien avez-vous payé par kilo?
DYERATU :
J’ai payé le prix de vente au détaillant.
NABETHA :
Dites-moi le prix de vente au détaillant par kilo.
DYERATU :
Votre mari et moi avons convenu de ce prix.
NABETHA :
(RÉSOLUMENT) Je n’abandonnerai pas ce jardin! Je continuerai à entretenir mes arachides et à me battre pour mon jardin.
DYERATU :
D’accord, continuez de vous occuper de mes arachides et nous verrons où cela vous mènera.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 2 :
MAISON DU CHEF

AMBIANCE :
AMBIANCE DE MAISON DE VILLAGE
FX :
SON DE CHÈVRES EN TRAIN DE BÊLER, DE POULES ET D’OISEAUX
FX :
SON DE BOIS EN TRAIN DE SE FAIRE HACHER
NABETHA :
Bon après-midi, Chef.
CHEF :
Bon après-midi, Nabetha.
NABETHA :
Comment se porte la famille?
CHEF :
Nous allons tous bien.
NABETHA :
Occupé, occupé.
CHEF :
Je m’apprête à récolter mes arachides donc je dois préparer le lieu d’entreposage.
NABETHA :
Qu’est-ce que ces bûches là-bas ont à voir avec l’entreposage?
CHEF :
Je ne peux pas garder les sacs d’arachides au sol. Ils absorberaient l’humidité, ce qui engendrerait de la moisissure et des champignons. S’ensuivrait une contamination par l’aflatoxine et mes arachides s’en trouveraient gâtées. Je construis donc un support sur lequel je dépose les sacs.
NABETHA :
C’est vrai?
CHEF :
L’humidité peut détruire tes arachides et te faire perdre ta récolte.
NABETHA :
Et quelle perte ce serait!
CHEF :
Beaucoup de produits se perdent après la récolte parce qu’ils ne sont pas entreposés adéquatement. Les arachides contaminées par l’aflatoxine ne peuvent être vendues à des marchés lucratifs à l’extérieur du Malawi comme ceux en Europe.
NABETHA :
Vous avez raison, Chef.
CHEF :
Le support permet à l’air de circuler librement …
NABETHA :
(ELLE L’INTERROMPT.) … ce qui aide à garder la salle fraîche et au sec?
CHEF :
Exactement! Assure-toi d’entreposer tes arachides dans un endroit frais et sec loin des rongeurs, de la volaille et d’autres animaux.
NABETHA :
Je ne savais pas ça.
CHEF :
Une dernière information.
NABETHA :
Quoi, Chef?
CHEF :
Mets tes arachides dans des sacs bien nettoyés qui n’émanent pas de mauvaises odeurs ou des odeurs étranges et ne contiennent pas des produits chimiques ou des corps étrangers comme de la saleté ou des insectes.
NABETHA :
Je sais que les arachides captent facilement les odeurs.
CHEF :
C’est en raison des huiles qu’elles contiennent. Il ne faut pas garder des objets à forte odeur à proximité des arachides.
NABETHA :
Je suis venue ici pour une autre raison, mais j’ai beaucoup appris.
CHEF :
Excuse-moi; je ne t’ai pas demandé la raison de ta visite.
NABETHA :
C’est la première fois que je cultive des arachides et j’ai beaucoup appris sur la façon de m’occuper de mes arachides.
CHEF :
Comment puis-je t’aider alors?
NABETHA :
C’est au sujet de mes arachides. Potani les a vendus à Dyeratu, un vendeur qui achète des grains dans le village.
CHEF :
As-tu déjà récolté tes arachides?
NABETHA :
Non, il a vendu des arachides pas encore récoltées.
CHEF :
Comment?
NABETHA :
Je ne sais pas, mais Potani a reçu un paiement de Dyeratu. Je lui ai dit de lui rembourser l’argent, mais il n’a pas réussi.
CHEF :
Tout comme les épouses participent aux tâches agricoles, elles devraient prendre part à la commercialisation et pouvoir bénéficier du capital issu de l’agriculture.
NABETHA :
C’est ce que je pensais que Potani ferait, c.-à-d. me consulter avant d’accepter l’offre de Dyeratu.
CHEF :
Les arachides se vendent par kilo. Comment a-il mesuré la quantité d’arachides qu’il a payée?
NABETHA :
Je ne sais pas. Dyeratu m’a dit que j’aurais affaire à lui s’il me voyait en train de travailler dans le jardin.
CHEF :
C’est un crime!
NABETHA :
J’ai besoin de votre aide, Chef.
CHEF :
Je m’occupe de lui. Je sais ce qu’il faut faire.
DYERATU :
(S’APPROCHANT) Bon après-midi, Chef.
CHEF :
C’est vous, Dyeratu.
DYERATU :
Je suis simplement venu donner à mon Chef un peu d’épicerie.
CHEF :
(CONTENT) Ah! Merci beaucoup.
DYERATU:
Désolé, je n’ai acheté que ce que je croyais que vous aimeriez; je n’ai pas demandé ce qu’il vous fallait.
CHEF :
C’est une belle surprise.
DYERATU :
Voici quelques tranches de pain, de la margarine et de l’huile de cuisson.
CHEF :
(EXCITÉ) Je vois du savon pour le bain, un peu de détergent, du sel et du sucre. Je ne pourrais demander mieux. Laissez-moi mettre ces articles à l’intérieur.
NABETHA :
Je vais partir, Chef.
CHEF :
(HORS MICRO) Je te tiendrai au courant de ma décision.
NABETHA :
Merci, Chef.
DYERATU :
(D’UN AIR DE DÉFI) Vous ne pouvez pas me battre; voyons voir si le Chef donnera suite à votre plainte.
NABETHA :
(FÂCHÉE) Ce n’est qu’une bataille, la guerre n’est pas finie.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 3 :
LE JARDIN DE POTANI

AMBIANCE :
AMBIANCE DE CHAMP DE VILLAGE
TANTE :
Tu m’as fait attendre dans ton jardin, Nabetha.
NABETHA :
Je suis désolée, tante Nyengoyasintha. J’étais allée chez le Chef pour lui demander de m’aider à racheter mon jardin d’arachides.
TANTE :
Et comment ça s’est passé?
NABETHA :
Vous ne croirez pas ce qui s’est produit chez le Chef!
TANTE :
Quoi?
NABETHA :
Dyeratu est arrivé et a acheté les bonnes grâces du Chef devant mes yeux.
TANTE :
Quoi?
NABETHA :
Je n’ai jamais été aussi choquée.
TANTE :
Nos chefs sont-ils devenus avides à un tel point?
NABETHA :
Ce ne sont pas tous les chefs qui sont comme ça. Je crois qu’il y a beaucoup de bons chefs dont la réputation se fait salir par des chefs comme le nôtre.
TANTE :
Que vas-tu faire maintenant?
NABETHA :
Je ne sais pas.
TANTE :
Tu devrais peut-être rapporter les agissements de Dyeratu à la police.
NABETHA :
Est-ce que ça va aider?
TANTE :
Ça devrait. (PAUSE) Mais, mettons-nous au travail que je suis venue faire ici.
NABETHA :
D’accord.
TANTE :
Je t’ai demandé de construire une plateforme d’un peu plus d’un mètre de diamètre et de 30 centimètres d’hauteur.
NABETHA :
C’est ce que j’ai fait; elle est ici.
TANTE :
Maintenant, explique-moi la raison pour laquelle il te faut cette plateforme.
NABETHA :
Vous avez dit que ça ferait en sorte que l’eau ne s’accumule pas et ne trempe pas les arachides dans leur coquille s’il pleut.
TANTE :
Oui. As-tu apporté le matériel nécessaire à la construction du Mandela cock?
NABETHA :
Vous avez dit que j’aurais besoin d’un bâton d’un mètre et d’une corde pour mesurer le diamètre du Mandela cock. J’ai mesuré le bâton à l’aide d’une règle pour m’assurer que la longueur est bonne.
TANTE :
C’est bien. Ce tout ce qu’il faut pour construire un Mandela cock.
NABETHA :
Voici la plateforme, tante Nyengo.
TANTE :
Donc, il faut attacher un bâton à chaque extrémité d’une corde d’une demi-mètre … puis il faut attacher une extrémité de la corde au centre de la plateforme et l’autre extrémité sert à former un cercle.
NABETHA :
Laissez-moi attacher le bâton à cette extrémité….
TANTE :
C’est bien ça … à présent, mesure la corde. Elle doit être de 50 centimètres ou d’un demi-mètre.
NABETHA :
D’accord.
TANTE :
(PAUSE) Bon. Maintenant, il faut attacher l’autre bâton à l’autre extrémité de la corde. Puis, il faut attacher une extrémité de la corde au centre de la plateforme et tracer un cercle avec l’autre extrémité.
NABETHA :
Laissez-moi le faire.
TANTE :
Le Mandela cock permet aux arachides de sécher lentement grâce à l’air qui circule à l’intérieur du tas. Cet air élimine l’humidité des cosses sans qu’elles aient besoin d’être exposées au soleil.
NABETHA :
Oui, c’est ce que Nambewe avait dit.
TANTE :
Et comme les cosses sont tournées vers l’intérieur, elles sont protégées. Les oiseaux, le bétail et d’autres animaux nuisibles ne les voient pas.
NABETHA :
J’ai fait le cercle, tante Nyengo.
TANTE :
À présent, il faut placer les tas d’arachides autour du cercle en vue de former une base solide pour le Mandela cock. Il faut s’assurer que les feuilles touchent le sol et que les cosses sont tournées vers le haut.
NABETHA :
Les cosses sont tournées vers le haut?
TANTE :
Oui, mais sur toutes les autres rangées, les cosses devraient être à l’intérieur du cercle et les feuilles, à l’extérieur.
NABETHA :
Je comprends.
TANTE :
Continue de réduire la taille du cercle à chaque rangée jusqu’à ce que tu aies une petite ouverture au sommet. Tu pourras alors couvrir cette ouverture avec un tas d’arachides.
NABETHA :
Donc les cercles rapetissent à mesure que le Mandela cock s’élève?
TANTE :
Exactement. À la fin, le Mandela cock devrait mesurer entre un mètre et un mètre et demi.
NABETHA :
D’accord.
TANTE :
(PAUSE) Bon. Maintenant, couvre l’ouverture au sommet d’un tas d’arachides.
NABETHA :
C’est facile à faire.
TANTE :
C’est ça, un Mandela cock.
MANGANI :
(S’APPROCHANT) Bon après-midi, Mme Potani.
NABETHA :
Bon après-midi, Mangani.
MANGANI :
Bon après-midi, Mme Nyengoyasintha.
TANTE :
Bon après-midi, Mangani.
MANGANI :
Le Chef dit qu’il s’occupera de votre plainte demain matin à 10 h. Il s’attend à ce que vous soyez présente.
NABETHA :
(RÉSIGNÉET SOUPIRANT) J’essaierai d’y être…
MANGANI :
(EN S’ÉLOIGNANT) Vous connaissez les conséquences d’un manquement à l’appel du Chef.
NABETHA :
Hmm! Que devrais-je faire, tante Nyengo?
TANTE :
Vas-y et écoute ce qu’il veut dire.
NABETHA :
(FÂCHÉE) Je ferai front à Dyeratu et au Chef si l’audience s’avère une imposture.
TANTE :
Tu dois te calmer et réfléchir à tes arguments. Essaie d’éviter de devenir trop émotive.
FX :
MUSIQUE DE TRANSITION VERS LA SOUS-SÉQUENCE SUIVANTE

SOUS-SÉQUENCE 4 :
MAISON DU CHEF

AMBIANCE :
AMBIANCE DE CHAMP DE VILLAGE
NABETHA :
Bon matin, Chef.
CHEF :
Bon matin, Nambewe.
NAMBEWE :
Comment allez-vous, Chef?
CHEF :
Je vais bien; comment vas-tu?
NAMBEWE :
Je vais très bien.
NABETHA :
Vous avez demandé ma présence, Chef.
CHEF :
Oui, mais nous devons attendre que les autres arrivent.
NABETHA :
Merci, Chef.
NAMBEWE :
Vous êtes déjà en train de décortiquer vos arachides?
CHEF :
Ce sont les arachides de l’année dernière. Un client avait acheté des arachides non décortiquées et n’est jamais venu les chercher. Maintenant, il veut que je les décortique et que je les classe pour lui.
NAMBEWE :
Comment classe-t-on des arachides?
CHEF :
C’est simple. Tout d’abord, il faut se débarrasser de tout ce qui n’est pas une arachide comme les feuilles, les coquilles vides et d’autres débris. Par la suite, il faut disposer de toutes les arachides ratatinées, pourries et moisies. Mais il ne faut pas les consommer ni les donner aux animaux.
NAMBEWE :
Pourquoi?
CHEF :
Elles peuvent être contaminées par l’aflatoxine et être la source de maladies.
NAMBEWE :
Je vois.
CHEF :
Ensuite, il faut enlever toutes les arachides brisées ou fendues. Celles-là peuvent par la suite servir à la fabrication de nsinjiro (farine d’arachides) ou à l’extraction d’huile. Puis, il faut trier les arachides selon leur couleur et leur variété.
NAMBEWE :
Donc il ne faut pas mélanger des arachides Chalimbana avec des CG7 ou d’autres types d’arachides?
CHEF :
Exactement. Et finalement, il faut trier les arachides en fonction de leur taille afin que les grandes soient séparées des petites.
NAMBEWE :
Donc les arachides de l’année passée sont en bon état?
CHEF :
Oui. L’entreposage adéquat, surtout d’arachides non décortiquées, permet aux arachides de demeurer en bon état pendant très longtemps.
NABETHA :
D’accord.
CHEF :
Laisse-moi te montrer mon emplacement d’entreposage d’arachides.
NABETHA :
Vraiment?
CHEF :
À titre d’agriculteur qui prend son travail au sérieux, je ne peux pas me permettre de perdre ma récolte en entrepôt.
FX :
LA PORTE DE L’ENTREPÔT S’OUVRE.
CHEF :
Tu peux entrer.
NABETHA ET NAMBEWE :
Merci, Chef.

CHEF :
Tu vois ce que j’ai fait avec les bûches que je hachais l’autre jour?
NABETHA :
Oui, Chef.
CHEF :
Elles sont sur le plancher et j’y ai déposé les pôles pour faire un support. Ensuite, j’ai placé mes sacs d’arachides dessus.
NABETHA :
La salle a l’air bien rangée et propre.
CHEF :
Il faut qu’elle soit libre de rongeurs. Tu vois, les planchers et les murs sont étanches.
NABETHA :
Et ce sont les arachides de l’an passé?
CHEF :
Oui. Un négociant les a payés et n’est jamais venu les chercher.
NAMBEWE :
Et les arachides sont toujours en bon état?
CHEF :
Comme tu peux le voir.
POLICIER :
(HORS MICRO) Bonjour, Chef.
CHEF :
Sortons à l’extérieur et allons à leur rencontre.
FX :
LA PORTE SE FERME.
CHEF :
Bonjour, Monsieur l’agent.
POLICIER :
Bonjour, Chef.
CHEF :
Voici Nabetha et Nambewe. Nabetha et Nambewe, je vous présente le constable Chitani.
POLICIER :
Nabetha, connaissez-vous cet homme-ci?
NABETHA :
Il s’appelle Dyeratu. Il m’a menacée dans mon propre jardin. Il a convaincu mon mari de lui vendre des arachides non récoltées.
POLICIER :
Il y a eu de nombreuses plaintes à son sujet, y compris de l’intimidation et des pots-de-vin. Il a tenté d’acheter le Chef, mais le Chef a rapporté le problème à la police.
NABETHA :
C’est vrai?
CHEF :
Tu te souviens de la journée où il est venu ici avec des présents?
NABETHA :
Oui, je suis partie lorsque vous avez apporté l’épicerie à l’intérieur.
CHEF :
Lorsque je suis sortie, il a dit qu’il avait acheté les présents afin que j’oublie ta plainte.
NABETHA :
Merci beaucoup. J’ai quitté cet endroit en choc; je croyais que vous étiez tombé dans le piège.
CHEF :
Ce que Dyeratu fait est de l’exploitation pure et dure de pauvres agriculteurs.
POLICIER :
Et il n’a pas le droit d’intimider ou de menace quiconque.
NABETHA :
Tout ce qu’il me faut, c’est mon jardin.
POLICIER :
Venez à la station de police station afin que nous puissions prendre acte de vos énoncés. Dites à votre mari de rapporter l’argent pour racheter votre jardin.
NABETHA :
(EXCITÉE) Merci mille fois, Chef!
INDICATIF MUSICAL
PUIS FONDU SONORE LORSQUE LE NARRATEUR COMMENCE À PARLER, PUIS RETOUR DE L’INDICATIF MUSICAL LORSQU’IL TERMINE ET MAINTIEN DE L’INDICATIF SONORE PENDANT CINQ SECONDES ET FINALEMENT, FONDU SONORE

NARRATEUR :
Eh bien, il est bon que la justice ait prévalu à la fin. Chers auditeurs, vous l’avez entendu vous-même: nous devons nous préparer à l’avance pour chaque étape de la culture d’arachides. Ainsi, nous pouvons éviter la contamination par l’aflatoxine et réduire les pertes après la récolte. Nous pouvons également éviter de vendre nos arachides à des escrocs et de perdre de l’argent. N’oubliez pas, vous ne pouvez sauter par-dessus une fosse que lorsque vous la voyez de loin.

C’était la dernière émission de cette série dramatique en trois parties. Merci beaucoup d’avoir suivi notre histoire avec autant d’intérêt. Nous espérons que vous avez appris des conseils et des techniques utiles qui vous aideront à cultiver des arachides de qualité et à les vendre de manière rentable.

Si vous avez des questions sur la récolte, le séchage et l’entreposage des arachides, veuillez appeler _______________ ou lui faire parvenir un SMS. Cette série a été produite par ___________ et présentée par ____________.