Les infections sexuellement transmissible (IST)

Santé

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Pourquoi ce sujet est-il important pour les auditeurs?

  • Les infections sexuellement transmissibles touchent un grand nombre de la population.
  • Certaines IST, dont l’herpès et la syphilis, peuvent plus que tripler le risque de contracter le VIH.
  • Les IST comme la gonorrhée et la chlamydiose sont des causes majeures d’inflammation pelvienne et de stérilité.
  • La plupart des IST peuvent être guéries lorsqu’elles sont traitées à temps, et généralement sans laisser de séquelles. Mais un traitement tardif peut avoir des complications, y compris la transmission chez le nouveau-né, la stérilité et le cancer.
  • La transmission d’une IST de la mère à l’enfant peut entraîner une mort à la naissance, un décès néonatal*, un faible poids à la naissance, des naissances prématurées et des malformations congénitales.
  • Les adolescents (15-19 ans) sont particulièrement exposés et vulnérables face au VIH et à d’autres IST, car plusieurs sont sexuellement actifs, changent de partenaires, et ont des connaissances insuffisantes sur les IST.
  • À causes des impacts graves des IST, il est important de donner des informations de haute qualité pour amener les gens à se protéger.

Quelques données essentielles

  • Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (l’OMS) chaque jour, plus d’un million de personnes contractent une IST.
  • En 2017, 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde.
  • On estime que, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des quatre IST suivantes : chlamydiose (131 millions), gonorrhée (78 millions), syphilis (5,6 millions) et trichomonase (143 millions).
  • Plus de 500 millions de personnes vivent avec une infection causée par le virus de l’herpès simplex (HSV).
  • Selon l’OMS, plus de 290 millions de femmes sont infectées par le virus du papillomavirus humain (VPH), l’une des IST les plus courantes. Celle-ci provoque de petites tumeurs inflammatoires au niveau des membranes muqueuses de la partie génitale ou anale.
  • L’Afrique détient le taux le plus élevé d’IST et plus particulièrement le VIH. La prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes en Afrique subsaharienne se situe entre 4 % et 15 %
  • En 2018, près de 311 000 femmes sont mortes de cancer du col de l’utérus, et plus de 85 % de ces décès se sont produits dans les pays à revenu faible à moyen. Le cancer du col de l’utérus est causé par les IST provoquées par certains types de VPH (virus du papillome humain).
  • À partir de 2017, l’épidémie du sida commençait à se stabiliser au Burkina Faso, avec une baisse de la prévalence à 0,8%.
  • En 2016 l’écoulement vaginal représentait toujours 39,53 pour 1000 soit le syndrome d’IST le plus en hausse selon l’annuaire.

Données dans les 5 régions cibles du projet ADOSANTE

  • Le projet AdoSanté couvre cinq régions du Burkina : le Sud-ouest, les Cascades, les Hauts-Bassins, le Centre–Ouest et la Boucle du Mouhoun. La situation des IST varie d’une région à une autre La notification syndromique* par région indique qu’en 2016, que 20,5 habitants pour 1 000) au Sud-ouest étaient atteints d’un des huit syndromes les plus courants (cf. section ci-dessous). Ce taux était de 15,5 pour 1 000 dans les Cascades, de 8,1pour 1 000 dans le Centre-ouest et de 8 pour 1 000 dans la Boucle du Mouhoun. Au plan national, la notification syndromique était de 13,6 pour 1 000.

Renseignements clés sur les infections sexuellement transmissibles

 

1. Définitions

Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), autrefois appelées Maladies Sexuellement Transmissibles (MST), sont des infections pouvant être transmises dans le cadre de différentes formes de rapports sexuels (anaux, vaginaux ou oraux), entre deux partenaires de même sexe ou de sexes différents. Certaines IST peuvent également être transmises par le sang et le lait maternel, y compris la syphilis, l’herpès, la chlamydia, la gonorrhée, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), et le virus du papillome humain (VPH).

La plupart des cas se transmettent par voies sexuelles.

2. Quels sont les agents vecteurs* des IST?

Des agents infectieux (germes pathogènes) transmis lors d’un rapport sexuel ou au cours de l’allaitement provoquent les IST. Ces agents incluent les virus, les champignons et les parasites. On en compte environ une trentaine d’agents pathogènes, y compris les suivants :

  • les bactéries : chlamydia, gonorrhée, Gardnerella vaginalis, syphilis et Chlamydia trachomatis une bactérie qui cause l’infection appelée lymphogranulomatose vénérienne ou LGV
  • les virus : papilloma virus humains (HPV), herpès, hépatite B, hépatite C, VIH
  • les champignons : candidose
  • les parasites : Trichomonas vaginalis, gale, morpions (poux du pubis).

3. Quelles sont les principales IST les plus courantes?

Comme les tests diagnostiques sont souvent limités ou indisponibles, ou comme le suivi des patients est incertain, le traitement initial est souvent d’ordre syndromique, à savoir qu’il cible les organismes infectieux qui sont le plus susceptibles de causer le principal syndrome de symptômes. Cette approche ne demande pas de faire un diagnostic préalable ou des bilans complémentaires, et les malades sont examinés par les agents au niveau des centres de santé, donc pas besoin de consulter un médecin ou un gynécologue. À ce niveau les IST sont regroupés en huit syndromes suivants qui correspondent aux symptômes courants :

  • écoulement urétral chez l’homme
  • ulcération génitale
  • gonflement douloureux du scrotum
  • écoulement vaginal
  • douleur pelvienne chez la femme
  • bubon inguinal*
  • conjonctivite purulente* du nouveau-né
  • végétations vénériennes

Au plan mondial, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a identifié les IST qui constituent la majorité des infections :

    1. La gonorrhéeLa gonorrhée est une infection causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. Des crèmes antibiotiques sont utilisées pour traiter cette infection.

Les partenaires sexuels doivent être traités traitent en même temps pour éviter de se réinfecter les uns les autres ensuite.

  1. La syphilisLa syphilis est causée par la bactérie Treponema pallidum. On peut le reconnaître par la présence de plaies du chancre et elle entraîner d’autres complications si elle n’est pas soignée à temps.
  2. La chlamydiaLa chlamydia est causé par la bactérie Chlamydia trachomatis. C’est l’IST la plus répandue chez les jeunes, aussi bien les filles que les garçons.Comment la contracte-t-on?
    • Lors de la pénétration vaginale ou anale dans le cadre de rapports sexuels non protégés.
    • Lorsqu’on caresse ou frotte les parties génitales.

    Symptômes

    Parfois la chlamydiae passe inaperçue, car il n’y a aucun symptôme. De temps en temps, il y a des sensations de brûlure lorsque la personne urine, des écoulements inhabituels du vagin, des douleurs lors des rapports sexuels, des maux de ventre ou de la fièvre. Chez les femmes, une infection à chlamydia mal ou pas soignée rend parfois stérile.

    Conseil

    Faites un dépistage immédiatement. Pour les filles, le médecin généraliste, le ou la gynécologue ou la sage-femme fait un prélèvement indolore à l’entrée du vagin avec un instrument qui ressemble à un coton-tige. Pour les garçons, le médecin insère un écouvillon mince à l’extrémité du pénis pour prélever un échantillon de l’urètre. Dans certains cas, le médecin peut écouvillonner l’anus.

    Traitement

    Les antibiotiques en comprimés sont très efficaces contre la chlamydia. Le traitement dure moins d’une semaine. Comme la chlamydiae se manifeste souvent sans symptômes, les gens ne demandent pas de traitements et transmettent la maladie sans le savoir. D’où l’importance d’utiliser des préservatifs (masculin ou féminin) durant chaque rapport.

  3. La trichomonaseLe parasite Trichomonas vaginalis, est l’agent infectieux. L’infection se manifeste chez la femme par des pertes vaginales accompagnées de démangeaisons et des sensations de brûlure.
  4. L’hépatite BLe virus de l’hépatite B (VHB) attaque le foie.Comment se protéger?

    Il existe un vaccin contre l’hépatite B.

    L’hépatite B se manifestant souvent sans symptômes, on la transmet sans le savoir. Par conséquent, les préservatifs (masculin ou féminin) et les tests sont utiles.

    Symptômes

    Les symptômes incluent la fatigue, les douleurs musculaires et articulaires, la fièvre, les maux de tête, les nausées, les diarrhées, les urines foncées et un teint jaunâtre. Un médecin ou un gynécologue fait le dépistage de l’hépatite par un simple test sanguin.

    Traitement

    Les personnes infectées peuvent guérir sans traitement. Mais elles peuvent aussi devenir porteuses à vie et ont plus de risques de développer une hépatite chronique, ce qui entraîne une cirrhose du foie. Dans de rares cas, l’hépatite B devient aiguë et potentiellement mortelle, par conséquent, il faut la traiter de façon urgente.

  5. L’herpès génitalLe virus de l’herpès simplex, majoritairement de type 2 (HSV-2), est l’agent infectieux et il provoque des dommages au niveau des parties génitales. C’est un virus hyper contagieux ayant une particularité : après la première infection, il s’installe dans l’organisme pour la vie et se fait généralement oublier. L’herpès fragilise les membranes muqueuses des parties génitales, ce qui augmente le risque de contamination par le VIH.Symptômes

    En période de crise d’herpès, des petites cloques douloureuses apparaissent sur les organes sexuels, l’anus, la bouche et parfois les yeux. Elles provoquent des démangeaisons et parfois de la fièvre, des maux de tête, des maux de ventre et des douleurs quand on urine.

    Traitement

    Le dépistage se fait par un examen médical, une prise de sang ou un prélèvement sur les cloques à l’aide d’un coton-tige. Dès l’apparition des premiers symptômes, consultez un médecin. Il vous prescrira des médicaments pour combattre la douleur et un traitement antiviral qui réduira l’intensité et la durée de la crise. Mais ces traitements n’éliminent pas le virus de l’herpès.

    Conseil

    Durant les crises (notamment lorsqu’il y a des cloques sur les organes sexuels, abstenez-vous de toute relation sexuelle jusqu’à ce que les cloques dispaissent car l’infection est d’autant plus contagieuse.

    Après avoir touché les cloques, lavez-vous soigneusement les mains. Cela permettra de ne pas contaminer d’autres parties du corps, notamment les yeux.

  6. Le VIH et le sidaLe virus de l’immunodéficience humaine (VIH), est responsable du développement du syndrome d’immunodéficience acquise (sida). Avant d’atteindre le stade du sida, le VIH se développe pendant plusieurs années dans le corps sans qu’aucun symptôme visible ne se manifeste. Pourtant, les personnes infectées par le virus sont contagieuses et s’affaiblissent peu à peu.Les symptômes apparaissent souvent après l’infection, y compris de la fièvre, des plaques rouges sur le corps ou le visage, des maux de tête et de ventre et des diarrhées. Généralement, les symptômes passent inaperçus, car ils ressemblent à des maladies telles que la grippe ou l’angine.
  7. Le papillomavirus humainLe virus du papillomavirus humain (VPH) a des symptômes tels que les condylomes (petites tumeurs inflammatoires au niveau des membranes muqueuses des parties génitales ou anales), des verrues génitales externes. Le VPH est un facteur de causalité dans le développement de presque tous les cas de cancer du col de l’utérus.Symptômes

    De petites verrues apparaissent parfois et infectent la vulve, le vagin, le col de l’utérus, le pénis, l’anus avec des démangeaisons insupportables.

    Conseils

    Lorsqu’il y a des verrues, l’infection est très contagieuse, Abstenez-vous de toute relation sexuelle jusqu’à ce que les verrues disparaissent, car elles peuvent être transmises par des caresses, même vous utilisez des un préservatif pour les rapports.

En résumé, pour ces IST, il est important de ne pas négliger les symptômes suivants :

  • Boutons, vésicules ou verrues sur les organes génitaux ou l’anus.
  • Démangeaisons, irritations, rougeurs ou les sensations de brûlure au niveau des organes génitaux.
  • Pertes vaginales inhabituelles ou malodorantes ou écoulement de pus même peu important au niveau du gland.
  • Une sensation de brûlure en urinant.
  • Pertes de sang inhabituelles, même peu importantes (en dehors des règles).
  • Douleurs diffuses dans le bas-ventre (qui ne sont pas dues aux règles).
  • Douleurs et sensations de brûlure lors des relations sexuelles.
  • Fièvre, fatigue, jaunisse et troubles digestifs.
  • Rougeurs au niveau du palais et de la gorge.

4. Modes de transmission

Même si les IST surviennent habituellement après des rapports sexuels vaginaux, oraux ou rectaux avec des partenaires infectés, la pénétration génitale n’est pas toujours nécessaire pour disséminer l’infection. Certaines IST peuvent être transmises par d’autres voies, y compris :

  • Les baisers ou un contact physique étroit – pour les infestations pubiennes par exemple les poux, la gale, et le Molluscum contagiosum*.
  • De la mère à l’enfant avant la naissance ou au moment de l’accouchement pour la syphilis, l’herpès, la chlamydia, la gonorrhée, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), et le virus du papillome humain (VPH)
  • L’allaitement – pour le VIH
  • Les instruments médicaux contaminés pour le VIH

Il est important de signaler que le client qui consulte des professionnels de la santé pour une IST n’est pas forcément celui qui est l’origine de la maladie ou qui l’a transmise dans le couple ou entre partenaires sexuels. Si cela est bien compris et communiqué par les agents de santé, cela peut encourager les gens à se faire dépister. Les agents de santé peuvent remonter le fil de l’infection seulement après fait un test et identifié la personne qui a propagé l’infection.

5. Facteurs de risques chez les adolescents

Étant donné que la prévalence des IST est élevée chez les jeunes, il est important d’identifier les facteurs de risques spécifiques à ce groupe d’âge. Voici quatre catégories importantes de facteurs :

Facteurs psychologiques:

  • Le sentiment d’invulnérabilité chez les jeunes (ils croient que les IST n’arrivent qu’aux autres).
  • Le désir de tenter de nouvelles expériences et la volonté de prendre des risques, en changeant souvent de partenaires ou en ayant un partenaire qui en a lui-même beaucoup d’autres partenaires.
  • Les IST laissent des séquelles psychologiques graves chez beaucoup d’adolescents. Par exemple : ceux qui sont infectés par une IST peuvent se sentir coupables et honteux.
  • Certains hommes divorcent ou abandonnent leur partenaire féminine quand elle devient stérile à la suite d’une IST.
  • Les jeunes craignent les réactions critiques et désapprobatrices des agents de santé envers eux.

Facteurs comportementaux

  • Beaucoup d’ados sont sexuellement actifs. Dans certains pays, une relation sexuelle commence dès le début de l’adolescence, soit dans le cadre ou en dehors du mariage. Le fait d’avoir son premier rapport sexuel à un jeune âge est un important facteur de risque de IST.
  • Les adolescents sont moins capables d’exiger une protection adéquate. Parfois, l’acte sexuel s’accompagne de sévices ou de coercition, ce qui est associé à l’initiation précoce au sexe et à la multiplicité des partenaires sexuels, deux facteurs de risque de IST.
  • Les jeunes ont tendance à avoir plus de partenaires et de relations à court terme. Les IST sont plus susceptibles de se propager dans ces conditions.
  • Il se peut que les jeunes ne connaissent pas les symptômes de IST et consultent rarement un spécialiste.

Facteurs biologiques

  • L’immaturité de l’appareil reproducteur et du système immunitaire des adolescents les rend les adolescents plus vulnérables que les adultes à certains agents pathogènes responsables des IST. Par exemple : l’ectopie cervicale* qui est, fréquente chez les jeunes filles, les rend plus vulnérables aux infections telles que la chlamydia, la gonorrhée, la trichomonase, l’herpès et le virus du papillome humain génital (VPH).

Facteurs sociaux

  • La pauvreté, l’absence de domicile fixe, les luttes politiques et les déplacements forcés font de plus en plus partie du quotidien des jeunes des pays en développement. L’abus sexuel ou le chantage sexuel peuvent aussi être présents dans de telles circonstances.
  • Les prestataires des services de santé de la reproduction peuvent être réticents à accueillir les jeunes à bras ouverts. Certains d’établissements sanitaires ne respectent pas la vie privée des adolescents et le personnel peut fait parfois moralisateur.
  • Les jeunes peuvent trouver difficile ou embarrassant de se procurer ou d’utiliser des préservatifs.

6. Mesures préventives préventions

  • L’abstinence des rapports sexuels (anaux, vaginaux ou oraux) est la façon la plus fiable d’éviter les IST, mais elle est souvent irréaliste.
  • Une protection adéquate lors de rapports sexuels, notamment grâce au port régulier d’un préservatif masculin ou féminin.
  • La vaccination contre certains agents infectieux, dont le virus de l’hépatite B et le papillomavirus humain (VPH).
  • Le traitement des deux partenaires sexuels simultanément si l’un des deux est infecté.
  • L’évitement des pratiques sexuelles dangereuses, comme les changements fréquents de partenaires ou les rapports sexuels avec des professionnelles du sexe.
  • La circoncision peut réduire la transmission du VIH de la femme à l’homme.
  • Le diagnostic et le traitement rapides des IST peut éviter la propagation de l’infection à d’autres personnes.

Les comportements plus sûrs à encourager dans le cas des jeunes consistent à :

  • S’abstenir des relations sexuelles.
  • Retarder le début de l’activité sexuelle.
  • Apprendre à utiliser le préservatif correctement et systématiquement.
  • Adopter le système de la double protection*, pour éviter à la fois une grossesse non prévue et les IST.
  • Limiter le nombre des partenaires sexuels.
  • Éviter les pratiques sexuelles à haut risque (les rapports non protégés) avec tout partenaire.
  • Savoir reconnaître les symptômes d’IST et demander de l’aide rapidement.
  • Se faire dépister et traiter toute IST susceptible d’entraîner des complications.

7. Les conséquences pour la santé

a) Les conséquences pour le bien-être général :

Une des conséquences immédiates sur l’activité sexuelle dès qu’une IST se manifeste est la perte de confiance. De plus, la personne infectée doit supporter le poids économique de la prise en charge de l’infection et la stigmatisation qu’elle peut subir de la part de la communauté.

b) Les conséquences physiques :

  • Chez l’homme : les douleurs chroniques sont possibles, mais sans qu’il y ait forcément des lésions anatomiques. Il peut persister des difficultés pour uriner, par resserrement de l’urètre ou des douleurs par prostatite chronique*.
  • Chez la femme : les principales conséquences sont les risques de stérilité ou de grossesse extra-utérine.
  • Lorsqu’elles sont découvertes et traités tardivement, les salpingites (inflammation d’une ou des deux trompes de l’utérus) peuvent entraîner un rétrécissement du diamètre de la trompe ou provoquer des adhérences qui empêche la libre circulation de l’ovule (œuf). Un autre risque à long terme est le cancer du col de l’utérus à la suite de l’infection par certains types de condylomes (petite tumeur inflammatoire d’origine infectieuse, localisée sur les membranes muqueuses des parties génitales ou anales).
  • C’est important de ne pas laisser les IST évoluer dans le corps. À long terme, elles peuvent entraîner des complications : la syphilis s’attaque, par exemple, au système nerveux. Les infections à chlamydia peuvent entraîner des problèmes de fertilité. Les IST fragilisent les muqueuses et augmentent le risque de transmission du VIH. De plus, la blennorragie peut favoriser l’apparition des arthrites (articulaires) infectieuses.
  • Pendant la phase du sida de l’infection au VIH le malade le malade devient vulnérable à de multiples infections, en particulier des poumons, du système nerveux ET du tube digestif. On parle d’infections opportunistes.

c) Les risques pour les autres :

  • Pendant la grossesse, le fœtus peut être infecté au travers du placenta. Cela peut se produire avec le virus du VIH et le virus de l’hépatite B. Au cours de l’accouchement, c’est le cas de l’herpès génital, de la blennorragie, du VIH et du cytomégalovirus*.
  • Pendant l’allaitement, le VIH peut infecter le bébé en l’absence de mesures sanitaires.
  • Les transfusions avec du sang contaminé et le partage des seringues constituent des principaux modes de transmission de certaines IST.

d) Conséquences sociales :

  • L’impact sur la société peut être dévastateur. Par exemple : il y a eu 33 millions de morts dans le monde causés le sida seul, dont 90 % dans les pays pauvres. Ces pays ne bénéficient généralement pas des traitements de pointe en raison du coût économique que cela représente.
  • Les IST ont un coût considérable pour la société, d’un point de vue strictement économique, coût qui peut être en partie par l’adoption d’approches préventives.
  • La méconnaissance de la transmission de certaines IST crée des préjugés et amène les gens à éviter les personnes souffrant d’IST.

8. Conclusion

Tout le monde est vulnérable aux IST quelle que soit votre orientation sexuellement, votre statut social ou vos origines. Pour les personnes sexuellement actives, il est recommandé d’utiliser préservatif masculin ou féminin. Les gens doivent se rendre au centre de santé le plus proche dès l’apparition des premiers signes des IST et suivre les indications des agents de santé

Définitions :

Bubon inguinal : Extensions localisées des ganglions lymphatiques dans la zone pubienne qui sont douloureuses. Elles sont souvent associées à la lymphogranulomatose vénérienne.

Conjonctivite purulente : Une forme de conjonctivite (une inflammation de la couche transparente de la membrane muqueuse qui couvre l’intérieur de la paupière et la surface frontale du globe oculaire qui s’appelle conjonctive) causée par des organismes qui produisent du pus, notamment le gonocoque.

Cytomégalovirus : Un virus répandu qui ne manifeste souvent aucun symptôme chez les personnes en bonne santé, et qui est normalement grave seulement chez les nouveau-nés, les enfants en bas âge et les personnes dont le système immunitaire est faible.

Double protection : Les systèmes de double protection offrent une protection contre les IST et les grossesses non désirées. Cela peut se faire à l’aide d’un préservatif masculin ou féminin uniquement, en utilisant le préservatif avec un moyen de contraception non obstructif, ou en utilisant un moyen de contraception efficace dans le cas d’une monogamie mutuelle à long terme.

Ectopie cervicale : Une anomalie au niveau des voies génitales qui ne nécessite pas de traitement, mais qui provoque des saignements vaginaux et des douleurs lors des relations sexuelles, un écoulement vaginal ou des infections vaginales pouvant entraîner le développement du cancer de l’utérus.

Méninges : Les trois membranes qui tapissent les ganglions lymphatiques du crâne et le canal vertébral et entourent le cerveau et la moelle épinière.

Molluscum contagiosum: Une infection causée par le virus Molluscum contagiosum. Il provoque généralement une maladie de peau bénigne caractérisée par des excroissances pouvant apparaître n’importe où sur la peau.

Néonatal: Nouveau-né

Notification syndromique : Notification de symptômes associés aux IST, mais qui précèdent le diagnostic et peuvent indiquer une probabilité suffisante d’un cas ou d’une épidémie pour garantir une intervention en santé publique.

Prostatite: Inflammation de la glande prostatique

Vecteur : Un organisme qui transmet une maladie ou un parasite d’un animal à un autre ou d’une plante à une autre.

Végétation: Terme médical pour désigner une croissance anormale.

Acknowledgements

Rédaction : Bakouan Ouaboué

Révision : Dr Aboubacar Siribié, médecin de santé publique et coordonnateur du projet AdoSanté à Helen Keller International.

Ce ressource a été produite avec l’appui du gouvernement du Canada dans le cadre du projet « Promouvoir la santé et les droits sexuels et reproductifs et la nutrition des adolescents au Burkina Faso » (ADOSANTE). Le projet ADOSANTE est piloté par un consortium formé par Helen Keller International (HKI), Marie Stopes-Burkina Faso (MS/BF), Radios Rurales Internationales (RRI), le Centre d’information de Conseils et de Documentation sur le Sida et la Tuberculeuse (CICDoc) et le Réseau Afrique Jeunesse Santé et Développement (RAJS).

 

Information sources

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  8. Santé publique France, non daté. Les IST: Infections Sexuellement Transmissible. http://info-ist.fr/index.html
  9. Santé publique France, non daté. Que signifie le sigle IST? https://www.onsexprime.fr/extension/onsexprime/tools/app-quiz-ist/index.html#screen-1
  10. Sex-I, non daté. Les infections sexuellement transmissibles (IST). https://www.sex-i.ch/fr/les-infections-sexuellement-transmissibles/les-infections-sexuellement-transmissibles/
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