Briser le silence autour de l’infertilité chez les femmes et les hommes

Santé

Notes au radiodiffuseur

En termes médicaux, « l’infertilité » se définit comme le fait de ne pas pouvoir tomber enceinte après un an ou plus de rapports sexuels réguliers et non protégés. L’infertilité touche autant les hommes que les femmes, 30 % de cette stérilité étant due à des facteurs masculins et 30 % à des facteurs féminins. Quarante pour cent de ces cas d’infertilité sont imputables à des facteurs tant masculins que féminins ou inexpliqués. Dans de nombreuses sociétés d’Afrique subsaharienne, il existe une perception négative de l’infertilité, et cette stigmatisation peut amener les personnes affectées à ne pas consulter rapidement un médecin. Les femmes ayant des problèmes d’infertilité sont particulièrement stigmatisées, ajoutant ainsi de la souffrance psychologique à la souffrance physique.

Les données de l’Organisation mondiale de la santé montrent que plus de 180 millions de couples dans les pays en développement souffrent d’infertilité primaire* ou secondaire*. En Afrique subsaharienne, l’infertilité est provoquée par des infections chez plus de 85 % des femmes. Ce chiffre se compare à seulement 33 % à l’échelle mondiale et souligne l’importance des programmes de prévention en Afrique.

L’infertilité peut être traitée par la chirurgie ou les techniques de procréation assistée comme l’insémination artificielle.

Ce texte définit l’infertilité et ses symptômes. Il explique les causes de l’infertilité chez les hommes et les femmes et les moyens par lesquels on peut réduire le risque d’infertilité. Il souligne l’importance de consulter un médecin dès qu’un couple se rend compte qu’il n’est pas capable de concevoir et décrit les traitements et les techniques de reproduction recommandés pour aider un couple à avoir une grossesse en bonne santé.

Le présent texte s’inspire d’interviews réelles. Vous pourriez choisir de le présenter dans le cadre de votre émission de santé régulière, en le faisant interpréter par des comédiens et des comédiennes de doublage à la place des intervenants. Si tel est le cas, assurez-vous d’informer votre auditoire au début de l’émission qu’il s’agit de voix de comédiens de doublage, et non celles des personnes avec lesquelles les interviews originales ont été réalisées.

Vous pourriez également vous en servir pour effectuer des recherches ou vous en inspirer pour réaliser vos propres émissions sur l’infertilité dans votre pays.

Si vous voulez diffuser une émission sur l’infertilité, voici plusieurs sujets que vous pourriez aborder dans cette émission :

  • Comment prévenir l’infertilité
  • Causes de l’infertilité chez les hommes et chez les femmes
  • Traitements possibles contre l’infertilité

Durée estimée de ce texte radiophonique avec la musique d’intro et de fin : 15-20 minutes.

Texte

MONTÉE ET BAISSE DE L’INDICATIF SONORE

ALICE :
(BANDE-ANNONCE) «…. Pendant ces 11 années, la situation a été difficile. J’ai affaire à des parents qui ne comprennent pas le combat que je mène et à des amis qui pensent que je ne fais pas assez d’efforts pour avoir un bébé.»

ANIMATRICE :
Alice essaie d’avoir un enfant depuis plus de 11 ans maintenant. Ce fut un parcours difficile, dont elle se souvient avec les larmes aux yeux. C’est l’histoire de nombreux couples qui se démènent pour avoir un enfant. Nous écouterons l’histoire d’Alice plus tard dans l’émission.

Un mot à l’auditoire : Alice n’est pas son vrai nom. Pour ce programme, elle nous a demandé de ne pas utiliser son vrai nom à des fins de confidentialité.

MONTÉE ET BAISSE DE L’INDICATIF SONORE

ANIMATRICE:
Bienvenue à l’émission Votre santé. Je m’appelle Winnie et aujourd’hui, nous allons nous pencher sur l’infertilité. Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce qui en est la cause, et existe-t-il un traitement pour cela? Nous allons donner la parole au professeur Koigi Kamau, obstétricien gynécologue et directeur de la Clinique de Fertilité de Nairobi; madame Pauline Kibui, embryologiste clinique à Nairobi; et Alice, qui partagera son expérience d’infertilité.

MONTÉE ET BAISSE DE L’INDICATIF SONORE SOUS LA VOIX DE

ANIMATRICE :
Saviez-vous qu’en Afrique subsaharienne, 85 % des cas d’infertilité sont dus aux infections? Saviez-vous aussi que l’infertilité touche autant les hommes que les femmes? Pour en savoir plus, restez avec nous.

Tout d’abord, qu’est-ce que l’infertilité? J’ai demandé à Pauline Kibui, qui est embryologiste clinique à Nairobi.

PAULINE KIBUI :
L’infertilité est définie médicalement comme une incapacité à concevoir après plus de 12 mois de rapports sexuels réguliers non protégés. Chez les femmes, elle peut être causée par l’obstruction des trompes de Fallope ou par un endomètre non réceptif à la suite d’infections telles que les infections sexuellement transmissibles. Les infections peuvent également toucher les ovaires et entraîner des ovules de mauvaise qualité. La maladie inflammatoire pelvienne et l’endométriose qui affecte la région pelvienne peuvent également causer l’infertilité chez les femmes en raison des effets sur les ovaires, l’utérus et les trompes de Fallope. D’autres causes incluent le déséquilibre hormonal qui peut perturber la production d’ovules, l’embonpoint ou l’insuffisance pondérale, et le fait de porter des enfants tardivement.

 

ANIMATRICE :
Le professeur Koigi Kamau est obstétricien, gynécologue et directeur de la Clinique de Fertilité de Nairobi. Je lui ai rendu visite à son cabinet pour parler de l’infertilité. À l’extérieur de son cabinet, il y avait une longue file d’attente d’hommes et de femmes qui attendaient d’être consultés. J’étais curieux de savoir si les hommes souffraient aussi d’infertilité, donc ma première question était : «Quelle est la fréquence de l’infertilité chez les hommes?»

 

PROFESSEUR KOIGI :
L’infertilité masculine est aussi courante que l’infertilité féminine. C’est seulement que les hommes se taisent et cherchent à peine à obtenir de l’aide médicale. Un tiers des cas d’infertilité sont causés par les problèmes reproductifs des femmes, un autre tiers est dû à l’homme. Les autres cas sont causés par un mélange de problèmes masculins et féminins ou par des problèmes inconnus, de sorte qu’au moins 50 % des personnes se présentant avec l’infertilité sont des hommes.

 

ANIMATRICE :
Quelles sont les causes de l’infertilité chez les hommes?

PROFESSEUR KOIGI :
Un homme a besoin d’au moins 40 millions de spermatozoïdes pour que la fécondation ait lieu. De nombreux facteurs peuvent entraîner une diminution de la qualité du sperme. Il s’agit notamment des facteurs environnementaux, des facteurs alimentaires et des infections. Les infections peuvent toucher n’importe quelle partie du tractus génital, qui est une structure tubulaire de l’usine de sperme qui est les testicules. Les testicules peuvent donc être affectés ainsi que le système de stockage et de distribution. Les hommes peuvent aussi naître avec des problèmes fonctionnels, comme le processus de fabrication du sperme. Ce sont les principales causes de l’infertilité chez les hommes.

 

PROFESSEUR :
Selon le professeur Koigi, deux couples sur dix souffrent d’infertilité au Kenya, et près de cinq millions de couples kenyans ont besoin d’interventions pour concevoir. C’est considérable. Alice est une femme qui essaie de concevoir depuis 11 ans.

ALICE :
Dans les cultures africaines, une femme mariée sans enfants est considérée comme incomplète. J’ai été ridiculisée par ma famille et mes amis parce qu’après plus de 10 ans, je ne peux pas avoir d’enfant.

ANIMATRICE :
Quand avez-vous su que vous ne pouviez pas concevoir?

ALICE :
On s’est mariés et on s’est donné un an avant d’essayer d’avoir un bébé. Au début, nous avions pensé qu’il était normal d’essayer pendant un an – et même le médecin nous a encouragés à nous donner un an pour essayer activement. Mais chaque mois après l’année écoulée a été une déception.

J’ai d’abord cherché de l’aide toute seule parce que mon mari n’était pas vraiment prêt à demander de l’aide médicale. Ils n’ont rien trouvé d’anormal et on m’a donc prescrit des suppléments de vitamines et de minéraux et on m’a demandé de me détendre et de continuer à essayer. Six mois plus tard, j’étais fatiguée et presque déprimée et j’ai demandé à mon mari de m’accompagner chez un médecin spécialiste en fertilité. Nous avons subi tant d’examens et finalement, on m’a dit qu’une infection avait bloqué mes trompes de Fallope. Ce qui m’a tellement dévasté. J’ai fait une dépression.

ANIMATRICE :
Le professeur Koigi dit qu’il existe des traitements, mais que la prévention vaut toujours mieux que la guérison parce que le coût du traitement est trop élevé pour la plupart des couples.

PROFESSEUR KOIGI :
Chez les hommes comme chez les femmes, la plupart des causes de l’infertilité sont liées aux maladies infectieuses, en particulier les maladies sexuellement transmissibles, mais aussi la tuberculose, les oreillons et les testicules non descendus chez les hommes.

Donc il faut se mettre à l’abri. Protégez-vous contre les infections en ayant des rapports sexuels protégés, ce qui peut aussi signifier l’abstinence. De cette façon, vous augmentez vos chances de rester fertile. La prévention, c’est aussi maintenir une alimentation saine et ne pas consommer trop d’alcool ou de tabac. Pour les hommes, des activités comme la conduite de voitures ou de motos chaudes ou la prise de bains très chauds créent une atmosphère très chaude dans la région du scrotum qui peut affecter la production de sperme. Bien sûr, l’âge réduit la fonctionnalité pour les hommes et les femmes : une femme ne produit pas autant d’ovules pour aider à la fécondation et la qualité du sperme d’un homme diminue avec l’âge.

ANIMATRICE :
Alice a consulté un médecin pour son état, et elle dit que le parcours a été très long et parfois très décevant. Certains de ses proches ne comprenaient pas et disaient des choses blessantes à propos de son statut.

ALICE :
Mon mari m’a beaucoup soutenue et m’a toujours accompagnée chez le médecin spécialiste de la fertilité. Cependant, la stigmatisation de la part de la famille et des amis était trop forte. J’ai cessé d’assister à des fêtes de naissance parce que c’était trop décourageant pour moi. En effet, parfois, je faisais l’objet de sympathie et de discussions.

Au Kenya, une mère est appelée mère au nom de son enfant. C’était dommage de ne pas être connue comme la mère de quelqu’un. Il est également fréquent que l’on reproche à la femme de ne pas être capable de concevoir, même s’il y a des hommes qui sont infertiles. Dans mon cas, je ne savais pas que j’avais des infections bactériennes récurrentes qui provoquaient des maladies inflammatoires pelviennes et donc l’infertilité.

ANIMATRICE :
Avez-vous essayé l’une des interventions existantes pour contracter une grossesse ?

ALICE :
Oui, après avoir économisé pendant environ cinq ans, nous avons opté pour la fécondation in vitro. Mes ovules ont été fécondés par le sperme de mon mari en laboratoire, puis l’embryon a été implanté dans mon utérus. C’était un processus long et exténuant pour mon mari et moi et c’était aussi très, très coûteux parce que c’était encore une procédure toute neuve dans le pays. Comme l’embryon n’a pas atteint sa pleine maturité, mon mari et moi avons décidé de ne plus essayer la fécondation in vitro en raison des contraintes financières et émotionnelles que cela nous a imposées.

ANIMATRICE :
Pauline Kibui s’occupe de couples comme Alice et son mari tous les jours. Je lui ai demandé quelles sont les interventions disponibles.

PAULINE KIBUI :
D’abord, nous devons déterminer ce qui empêche quelqu’un de concevoir. Parfois, la raison peut même être l’acte sexuel en soi – le contact sexuel est-il assez fréquent au moment de l’ovulation, lorsque la femme est le plus fertile? Existe-t-il des facteurs liés au stress et des facteurs liés à la santé comme une mauvaise alimentation, l’abus de drogues ou de substances, un poids insuffisant ou excessif?

Une fois que nous avons établi que ces facteurs ne sont pas à l’origine de l’infertilité dans le couple, nous avons des tests pour déterminer si les ovules sont produits comme il se doit et si le nombre et la qualité du sperme sont suffisants pour cet homme. Et si les ovules et les spermatozoïdes ne suffisent pas à la conception, quelle en est la cause.

Pour les femmes, si les trompes de Fallope et l’utérus vont bien, l’insémination intra-utérine ou l’insémination artificielle est la première ligne d’intervention. Malheureusement, si l’utérus a une croissance ou de grandes quantités de tissu cicatriciel, une intervention chirurgicale est nécessaire pour enlever toute croissance, suivie d’une fécondation in vitro. De plus, si les trompes de Fallope sont obstruées, même la chirurgie peut ne rien arranger. Cette situation peut nécessiter une fécondation in vitro, qui est un processus long et coûteux, qui peut nécessiter plusieurs essais.

ANIMATRICE :
Tous les couples ne conçoivent pas par fécondation in vitro, alors quels sont les autres traitements disponibles?

PAULINE KIBUI :
Vous serez surpris d’apprendre que de nombreux couples conçoivent au tout premier niveau d’intervention en matière de fertilité. Pour ce faire, il faut changer ses habitudes pour adopter un mode de vie sain, éviter le stress et les activités qui peuvent empêcher la production de spermatozoïdes et d’ovules sains, et avoir des relations sexuelles au moment où la femme est le plus fertile. Dans les cas où la femme ne produit pas assez d’ovules ou n’en produit pas du tout en raison d’un déséquilibre hormonal, la première étape consiste à stabiliser ses hormones, à stimuler le système reproducteur et à s’assurer que son système produit autant d’ovules que nécessaire. De nombreux couples n’auront pas besoin de fécondation in vitro. La FIV serait le dernier recours dans les traitements de fertilité. Si le couple a essayé plusieurs fois la FIV et qu’elle a échoué, il a le choix entre le don d’ovules, le don de sperme, le don d’embryon et la maternité de substitution.

ANIMATRICE:
Qu’en est-il des interventions pour les hommes – quel genre d’interventions y a-t-il pour eux?

PAULINE KIBUI:
Malheureusement pour les hommes, les options de traitement sont limitées parce que la cause de l’infertilité est liée à la qualité ou à la quantité de sperme, c’est-à-dire à la production ou au déplacement du sperme. Une analyse du sperme est effectuée pour identifier l’un ou l’autre de ces deux facteurs. S’il y a effectivement un problème, le médecin spécialiste de la fertilité recommandera des techniques de procréation assistée. Il ne s’agit pas de traitements en tant que tels, mais d’une aide à la grossesse. Il peut s’agir d’une insémination intra-utérine, au cours de laquelle le sperme de l’homme est lavé en laboratoire, puis injecté dans l’utérus de la femme pendant l’ovulation. Il peut également s’agir d’une biopsie testiculaire ou d’une injection intracytoplasmique de spermatozoïdes, une procédure de laboratoire où un seul spermatozoïde est injecté par une minuscule aiguille dans un ovule qui est ensuite implanté dans l’utérus.

ANIMATRICE :
Après 11 ans d’efforts infructueux pour concevoir, Alice a décidé d’opter pour l’adoption.

ALICE :
Nous avions fait tout ce que nous avions pu, y compris la fécondation in vitro. Nous avions convenu que si cela ne fonctionnait pas la première fois, nous pouvons quand même aimer et prendre soin d’un enfant qui n’est pas le nôtre biologiquement. Nous avons entamé le processus d’adoption, même si certains amis se moquent encore de moi parce que l’enfant n’est pas de moi biologiquement. Mon mari et moi sommes heureux et satisfaits et nous aimons notre fille de cinq ans comme si elle était notre enfant biologique.

ANIMATRICE :
Cela signifie-t-il que vous avez cessé d’essayer ?

ALICE :
Eh bien, non, mais je suis satisfaite. Si ça arrive, super. Si ce n’est pas le cas, je suis toujours heureuse. Ça ne me stresse plus.

ANIMATRICE :
La bonne nouvelle, c’est que la recherche a montré que 25 à 35 % des couples infertiles finiront par avoir un enfant sans aucun traitement. Cependant, le professeur Koigi et Pauline Kibui sont tous deux d’accord que la prévention des causes de l’infertilité est essentielle, et consulter votre médecin une fois que vous voulez concevoir peut réduire le temps d’attente.

Le professeur Koigi encourage également les hommes qui ont peur de demander de l’aide médicale à consulter.

PROFESSEUR KOIGI :
Ne confondez pas libido et infertilité. Si vous n’avez pas été capable de concevoir, ne faites pas l’erreur de penser que cela a quelque chose à voir avec votre capacité à plaire sexuellement à une femme. Demandez de l’aide médicale avec votre partenaire une fois que vous vous rendez compte que vous mettez plus de 12 mois à concevoir. Le problème peut être résolu plus rapidement et cela ne vous coûtera peut-être pas autant.

ANIMATRICE :
C’était le professeur Koigi qui encourageait les hommes à demander de l’aide médicale pour l’infertilité.

Dans l’émission d’aujourd’hui, nous avons appris des choses sur l’infertilité. Nous avons entendu le professeur Koigi, obstétricien et gynécologue, et madame Pauline Kibui, embryologiste clinique. Nous avons appris quelques-unes des principales causes de l’infertilité chez les hommes comme chez les femmes, notamment l’obstruction des tubes reproducteurs; les déséquilibres hormonaux; la production et la distribution anormales de sperme ou d’ovules; la mauvaise alimentation; l’excès ou l’insuffisance pondérale, surtout chez une femme; la consommation excessive d’alcool et du tabac; l’exposition prolongée à la chaleur dans les zones génitales et les troubles génétiques chez les hommes.

Nous avons également appris des techniques de reproduction comme l’insémination intra-utérine, où le sperme de l’homme est injecté dans l’utérus de la femme pendant l’ovulation, ou l’injection intracytoplasmique de sperme, une procédure de laboratoire où un seul spermatozoïde est injecté directement dans chaque ovule en utilisant une aiguille en verre fin et ensuite implanter dans l’utérus de la femme.

Nous avons aussi eu des nouvelles d’Alice qui, avec son mari, a essayé de concevoir pendant 11 ans sans succès. Le couple a finalement décidé d’adopter et est heureux avec leur fille de cinq ans.

Acknowledgements

Rédaction : Winnie Onyimbo, Trans World Radio, Nairobi, Kenya
Révision : Pauline Kibui, embryologiste clinique à l’Institut de recherche sur les primates, Nairobi, Kenya.

Information sources

Interviews :
Professeur Koigi Kamau, obstétricien et gynécologue, Hôpital de Nairobi, 6 novembre 2018
Pauline Kibui, embryologiste clinique à l’Institut de recherche sur les primates, 6 septembre 2018
Alice (nom fictif), 11 octobre 2018

Définitions :

 
Endomètre non réceptif : L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’utérus et qui s’épaissit pendant le cycle menstruel en vue de l’implantation possible d’un embryon. Un endomètre non récepteur signifie que l’endomètre n’est pas préparé ou réceptif à l’implantation d’un embryon.

Endométriose : Affection médicale qui survient lorsque des parties de l’endomètre (voir la définition d’endomètre non récepteur ci-dessous) se développent à d’autres endroits, comme les trompes de Fallope, les ovaires ou le long du pelvis.

Fécondation de substitution : La fécondation in vitro permet de prélever des ovules chez une femme (ou une donneuse d’ovules), de les féconder avec le sperme du mari, du petit ami ou du donneur de sperme et de placer l’embryon dans l’utérus d’une autre femme (mère porteuse) ou d’une femme porteuse qui porte ensuite l’enfant jusqu’ à sa naissance.

Fécondation in vitro (FIV) : Technique de procréation assistée par laquelle un ovule est fécondé par un spermatozoïde en laboratoire ou ailleurs à l’extérieur du corps. Communément appelée technologie de l’éprouvette.

Gynécologue : Médecin spécialisé dans le fonctionnement et les maladies propres aux femmes et aux filles, en particulier celles qui affectent le système reproducteur.

Infertilité primaire : Ce terme désigne une condition ou un état dans lequel un couple ou une personne n’est pas tombé enceinte après au moins un an de rapports sexuels réguliers sans utiliser de méthode contraceptive.

Infertilité secondaire : Il s’agit d’une condition ou d’un état dans lequel un couple ou une personne a pu tomber enceinte au moins une fois, mais en est incapable par la suite.