Notes to broadcasters
Enregistrez et révisez cette ressource sous forme de document Word.
La production du niébé accapare plus d’hectares de terre que toute autre légumineuse cultivée au Ghana, et il est la deuxième légumineuse importante cultivée dans le pays. Au Ghana, une grande partie du niébé est cultivée dans le nord caractérisé par la savane. Toutefois, cette légumineuse peut être cultivée à travers tout le territoire.
Le niébé constitue une source importante de protéines bon marché pour les familles rurales et urbaines. En effet, les gens le surnomment souvent « la viande du pauvre », car il est très riche en protéines. Le potentiel de rendement du niébé peut atteindre jusqu’à une tonne et demie par hectare, mais au Ghana et dans le reste de l’Afrique de l’Ouest, le rendement habituel est inférieur à 300 kilogrammes par hectare.
Cette légumineuse tolère l’ombre et peut par conséquent être cultivée en association avec le maïs, le mil, le sorgho et d’autres cultures. Cela fait du niébé une composante importante des systèmes de culture intercalaire traditionnels, surtout dans les zones arides de la savane. Dans ces régions, les tiges séchées du niébé sont un important aliment pour les animaux.
Au Ghana, les organismes nuisibles, l’invasion des champs par la striga, les maladies, la sécheresse et les sols peu fertiles constituent les obstacles majeurs à la production du niébé. Les insectes et la striga peuvent causer des pertes de 15 à 100 % de rendement, en fonction de l’ampleur de l’invasion et la sensibilité de la variété cultivée.
Les variétés feuillues de niébé procurent du fourrage pour le bétail, ainsi que du grain, tandis que les variétés à croissance indéterminée ou grimpantes forment un couvert pour le sol, étouffant ainsi les mauvaises herbes et empêchant le sol de s’éroder. Toutes les variétés capturent et fixent l’azote atmosphérique dans le sol, le rendant ainsi plus fertile.
Le niébé est une culture qui résiste à la chaleur et la sécheresse. Les meilleurs moments pour le semer au nord du Ghana se situent entre mi-juillet et début août pendant l’hivernage, ou en octobre pour ceux et celles qui veulent tirer profit de l’humidité résiduelle en cultivant le long des berges et d’autres étendues d’eau. Dans les vallées, on peut également semer le niébé en mai avec l’arrivée des premières pluies. Entre mi-juillet et début août, une bonne répartition des pluies est importante en ce qu’elle permet à la culture de bien s’implanter et de produire des cosses. Après être parvenue à maturité, il lui faut au plant une période pour sécher.
Le niébé procure aux familles rurales de la nourriture, des aliments pour les animaux et un revenu financier. Les produits transformés englobent la farine de niébé, les gâteaux de haricot, les beignets de niébé et les galettes de niébé.
Le présent feuilleton porte sur la lutte contre les organismes nuisibles au niébé. Il a été réalisé sur la base d’interviews effectués avec des agriculteurs, des agricultrices et des experts.
Vous pourriez décider de présenter ce feuilleton dans le cadre de votre émission agricole courante, en vous servant de comédiennes et comédiens de doublage pour représenter les intervenantes et les intervenants. Si tel est le cas, assurez-vous de préciser à votre auditoire au début de l’émission qu’il s’agit de voix de comédiens, et non celles des personnes avec lesquelles les entrevues originales ont été réalisées.
Vous pourriez également vous servir de ce texte pour faire des recherches ou vous en inspirer pour réaliser vos propres émissions sur la culture du niébé ou des thèmes similaires dans votre pays.
Entretenez-vous avec des agricultrices, des agriculteurs et des experts qui cultivent le niébé et qui ont une bonne connaissance de cette plante. Vous pourriez leur poser les questions suivantes :
La culture du niébé est-elle répandue dans votre région? Si oui, quelles sont les difficultés que les agricultrices et les agriculteurs rencontrent, surtout avec les organismes nuisibles et les maladies? Certains d’entre eux ont-ils trouvé des solutions à ces problèmes, dont ils pourraient parler dans votre émission? Que pensent les agents de vulgarisation et les autres experts de ces problèmes?
Les agricultrices et les agriculteurs cultivent-ils le niébé surtout pour leur consommation personnelle? La culture du niébé est-elle une activité rentable dans votre région? Quelles sont les perspectives économiques?
Durée estimée du feuilleton : 20 minutes avec musique d’intro et de fin.
Script
L’INDICATIF SONORE S’AMPLIFIE ET diminue en fondu enchaîné
Les organismes nuisibles sont un des plus grands problèmes des productrices et producteurs de niébé. Le présent feuilleton nous aidera à comprendre ce à quoi il faut s’attendre avec eux et comment les combattre.
Crois-moi, mon mari. J’ai des idées qui pourraient nous servir. Te souviens-tu que ma sœur et son mari nous ont dit que nous pourrions utiliser leur terre lorsqu’ils déménageront en ville dans trois semaines? Nous pouvons cultiver sur les deux lopins de terre.
(l’air incrédule) Que connais-tu en matière d’agriculture? N’as-tu pas vu ce qui s’est passé avec le champ de niébé de ma sœur la saison dernière? As-tu vu comment toute son exploitation a été une perte totale? Je ne sais pas si la terre sur laquelle elle a semé le niébé était maudite ou quoi. Mais je ne subirai pas cette honte, et je te prie de mettre fin à toutes ces sottises!
Je ne pense pas que la terre ou même le niébé que Yawa a planté étaient maudits. Elle a eu des problèmes avec les organismes nuisibles – c’est ce qui lui a fait perdre toute sa production. Je crois que nous pouvons faire mieux avec notre champ de niébé.
Je ne veux plus entendre parler de niébé. Si tu penses que tu es prête à cultiver, viens m’aider dans notre champ de maïs et arrête de cultiver ton jardin dans l’arrière-cour. C’est mon dernier mot!
ELLE PREND UNE PAUSE, ET EXCITÉE) Oui! Je vais me joindre à l’Association pour le développement agricole intégré et j’obtiendrai toutes les informations dont j’ai besoin. Je rendrai visite à Yawa et je lui demanderai de m’aider aussi. Je suis sûre qu’elle a des choses qu’elle pourrait partager avec moi. Qui sait? Peut-être qu’elle cherche une autre occasion de se départir de sa honte.
L’INDICATIF SONORE S’AMPLIFIE, PUIS S’ESTOMPE.
L’INDICATIF SONORE S’AMPLIFIE ET DIMINUE EN FONDU ENCHAÎNÉ
Autre chose : tu dois sarcler toutes les mauvaises herbes, nettoyer le chaume, couper les arbres et les arbustes, car ils peuvent servir d’abri pour les organismes nuisibles. Toute cette préparation permet de réduire le nombre d’insectes sur ta ferme.
L’autre erreur que tu as commise, Yawa, c’est que tu n’as pas pris le temps d’inspecter ton champ pour voir si des organismes nuisibles s’y trouvaient. Je me rappelle t’avoir vu dans ton champ de maïs, mais tu prenais à peine de t’occuper de tes plants de niébé.
Mais je n’ai pas pulvérisé les insecticides sur mon champ au bon moment. Et quand j’ai fini par le faire, j’en ai pulvérisé tellement pendant deux semaines que cela a provoqué plus de dégâts que les insectes.
J’ai dépensé beaucoup d’argent pour acheter les pesticides et payer les ouvriers afin qu’ils pulvérisent mon champ. Mais, c’est alors qu’un des ouvriers a dû être transporté rapidement au dispensaire local un après-midi, car il vomissait. Le médecin a effectué quelques tests et nous a dit qu’il avait été intoxiqué. Ils avaient découvert des traces de pesticides. C’est là que j’ai réalisé que je ne faisais pas les choses de la bonne manière.
Et parfois, il est important de ne prendre aucune mesure contre certains insectes comme les mantes religieuses et les coccinelles qui sont des prédateurs d’organismes nuisibles, ainsi que les abeilles qui sont des pollinisateurs.
L’INDICATIF SONORE S’AMPLIFIE, PUIS S’ESTOMPE.
L’indicatif SONORE S’AMPLIFIE ET DIMINUE EN FONDU ENCHAÎNÉ
Alors qu’Afariwa rentre chez elle après avoir quitté le marché, elle rencontre le messager du chef. Durant les dernières semaines, les autorités, les agents de vulgarisation, et les membres du conseil traditionnel avaient procédé à une inspection des fermes en compétition et avaient désigné un gagnant. Grâce à son travail acharné et son dévouement, ils avaient sélectionné Afariwa comme meilleure productrice de niébé. Elle court chez elle pour rapporter la bonne nouvelle à son mari.
MUSIQUE DE TRANSITION
L’indicatif sonore s’amplifie et disparaît
Acknowledgements
Rédaction : Jennifer Amoah, attachée des programmes (volontaire), Radios Rurales Internationales, Ghana
Révision : Francis Kusi, chercheur (entomologiste), Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) et Savanna Agricultural Research Institute (SARI), Tamale, Ghana
Information Sources
Pesticide Action Network (PAN) Allemagne, 2014. Field Guide to Non-Chemical Pest management in Cowpea Production. http://www.oisat.org/downloads/Field_Guide_Cowpea.pdf (en anglais seulement)
Ministère de l’Agriculture, la Foresterie et des Ressources halieutiques de la République d’Afrique du Sud, 2011. Production guidelines for cowpeas. http://www.arc.agric.za/arc-gci/Fact%20Sheets%20Library/Cowpea%20-%20Production%20guidelines%20for%20cowpea.pdf
Projet réalisé grâce à l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD)